La superpuissance des USA

LA SUPERPUISSANCE DES USA

I. Les fondements de la puissance des USA

1. Un capital humain remarquable

La population des USA est constituée d’immigrants qui ont peu à peu conquis le territoire. Très cosmopolite (melting-pot), les migrants se sont plus ou moins intégrés (salad-bowl). Cette nation est unie autour de valeurs : famille, réussite individuelle (self-made man), christianisme, libéralisme et nationalisme.

L’indice de fécondité est supérieur à la moyenne des pays du Nord grâce aux minorités, plus prolifiques. L’avenir démographique dépend de plus en plus de l’immigration qui a repris.

La population active se caractérise pas la domination du tertiaire, la qualité des chercheurs et des professions intellectuelles supérieures, et une importante main-d’oeuvre malléable pour les emplois précaires et peu payés. Le nombre d’actifs a beaucoup augmenté.

2. Un vaste territoire

Le relief est simple et ouvert. A l’est, le massif des Appalaches n’a jamais été un véritable obstacle. Au centre, les Grandes Plaines sont drainées par le Mississipi. Au nord, les Grands Lacs. A l’ouest, de hauts reliefs, dont les Rocheuses, occupent 1/3 de la superficie. L’importance des côtes maritimes et lacustres favorise l’ouverture sur le monde. L’immensité de la SAU (surface agricole utile), la diversité des climats et la fertilité des sols favorisent la variété et l’abondance des productions agricoles. Mais le pays connaît des aléas climatiques brutaux, dont les cyclones tropicaux et l’instabilité tectonique à l’ouest.

L’abondance de gaz naturel et de pétrole limite la dépendance du pays qui consomme 1/4 de la production mondiale d’énergie. Les minerais métalliques font l’objet d’importations croissantes, dont les métaux rares indispensables aux industries de pointe. L’important potentiel hydrographique favorise l’irrigation, en particulier à l’ouest, grâce aux Rocheuses, véritable château d’eau.

La distance est vaincue car le pays est quadrillé par les premiers réseaux routier, autoroutier, ferroviaire, aérien et téléphonique du monde.

3. Le pays du capitalisme

La libre entreprise et la libre concurrence sont les fondements de l’économie des USA. L’Etat fédéral ne devrait intervenir que dans les domaines qui lui sont dévolus, dont la monnaie, les impôts, les douanes. Mais l’Etat est un partenaire indispensable au bon fonctionnement de l’économie. Il soutient l’agriculture, les hautes technologies et les grandes entreprises par ses commandes, sa politique commerciale, son aide pour sortir de la crise.

Des firmes transnationales réalisent des chiffres d’affaires colossaux. De nombreuses PME tirent la croissance : celle de moins de 100 salariés ont créé des millions d’emplois alors que les firmes multinationales en perdaient massivement.

II. Une superpuissance économique et financière

1. La première industrie du monde

Les USA assurent le tiers de la production mondiale. Malgré un déclin relatif, les industries lourdes sont puissantes. Les industries de biens de consommation jouent un rôle fondamental : automobile, textiles synthétiques. Mais la réputation industrielle du pays dépend surtout des secteurs de pointe : constructions électriques, informatique, aéronautique, aérospatiale, biotechnologies.

L‘industrie s’appuie sur une recherche-développement puissante, sur le marketing et l’ingénierie. Elle évolue en permanence face à une âpre concurrence. L’espace industriel se mondialise grâce aux délocalisations.

2. La première puissance agricole mondiale

L’agriculture américaine fournit 1/3 de la valeur de la production mondiale. Premier exportateur mondial, les USA ont le « pouvoir vert », utilisé pour aider ou s’opposer à des pays.

La forte productivité agricole est due à la concentration des exploitations, à l'importante mécanisation, à l’utilisation des technologies de pointe. L’intégration au sein du complexe agroalimentaire est de plus en plus poussée (agrobusiness). L’Etat fédéral encadre l’agriculture : il protège les sols, subventionne l’exportation, fournit des aides pour orienter la production en fonction des besoins prévisibles du marché.

3. Le premier commerçant du monde

Les USA disposent d’un vaste marché intérieur. Les produits manufacturés forment 80% du commerce extérieur du pays qui est le 1er exportateur mondial de services.

Les principaux partenaires sont l’ALENA (Canada, Mexique) puis la Triade.

4. La puissance financière américaine

Le dollar est une monnaie international et un instrument de domination. La moitié des commerces mondiaux sont libellés en dollars et certains pays utilisent le dollar comme monnaie de référence.

Le pays est devenu le 1er pôle d’attraction des capitaux. Le pays est aussi le 1er investisseur direct dans le monde grâce à ses firmes transnationales. Les banques et le gouvernement fédéral consentent des aides, plaçant ainsi des pays sous leur dépendance.

A NY, Wall Street est la 1ere bourse mondiale. Les bourses de commerce fixent les cours mondiaux des matières premières et des produits agricoles (Chicago pour le blé).

III. Le rayonnement de la puissance américaine

1. La propagation du modèle culturel et idéologique

La culture américaine prône un cadre de vie standardisé, une société de consommation et de loisirs. Près de 75% des images projetées dans le monde, à la télévision et au cinéma sont d’origine américaine et contribuent à uniformiser les modes de vie, de manière souvent superficielle, à partir d’une vision stéréo typée de l’american way of life. La domination culturelle véhicule un modèle de civilisation. Elle est aussi un enjeu économique majeur grâce aux bénéfices générés.

Les USA prône la démocratie, le libéralisme économique, les droits de l’homme, l’individualisme, l’affirmation de soi. Le christianisme (75% des américains) marque de son empreinte la société américaine.

Les USA accumulent les brevets, les prix Nobel grâce à des universités et des centres de recherches de qualité, grâce aux investissements dans la recherche-développement et par un appel efficace aux scientifiques du monde entier. L’anglo-américain est la langue international dans les domaines économique, politique et scientifique.

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