Révocation de l'édit de Nantes

Nous sommes ici en présence d’un extrait, cet extrait est composé de la page 177 à la page 193 du livre Mémoire sur le rappel des Huguenots qui est adressé au marquis de Louvois en 1689, et édité dans les écrits économiques de Vauban à Paris. Le fait que ce soit texte qui est dédié au marquis de Louvois qui fait parties des ministres principaux du roi Louis IV va nous permettre d’accéder à un texte exempté de censure et davantage détaillé et précis que s’il était adressé au peuple.

L’auteur est Sébastien Le Prestre de Vauban, ingénieur très talentueux il devint à l’âge de 20 ans aux côtés du roi, doté d’un grand franc parler et d’une forte volontiers il prend position à de nombreuses reprises notamment lors de la révocation de l’édit de Nantes.

L’édit de Nantes, signé par le roi Henri IV était un compromis imposé aux protestants et aux catholiques, afin de mettre fin à la guerre civile (1562 à 1598), et assurer la concorde entre les deux camps confessionnels. Néanmoins, après un début de règne prestigieux, le roi Louis XIV se veut comme l’incarnation de la religion catholique en France et en Europe. Celui-ci n’admet pas le statut bi-confessionnel de la France accordé par l’édit de Nantes, signé par Henri IV, en 1598. Le Roi-Soleil, sur les conseils de ses favoris, entreprend alors de réprimer de son royaume « l’hérésie » qu’est la religion protestante. Dès 1661, Louis XIV détruit progressivement les articles établit par l’édit de Nantes. Il interdit peu à peu certaines professions aux protestants et ordonne la démolition de leurs temples. Le roi a recours à la violence à partir de 1681 et va contraindre les protestants à se convertir à la religion catholique. Les protestants, persécutés par les dragonnades déclenchées à partir de mai 1685 par Louis XIV pour l’exercice de leur confession, se convertissent en masse. Les dragons employés pour contraindre les protestants à se convertir de force étaient, à l’origine, des compagnies qui avaient pour fonctions la perception de l’impôt, et plus précisément, ceux des contribuables redevables qui devaient loger à leurs frais les soldats jusqu’au paiement effectif. Le 18 octobre 1685, Louis XIV révoque l’édit de tolérance en signant l’édit de Fontainebleau qui interdit tout exercice de la religion protestante, toute émigration des protestants envers des terres plus favorable à leur religion, et le bannissement des pasteurs de la religion réformée. Par cette réforme, Louis XIV proclame qu'il n'y a plus de religion autorisée en France autre que la religion catholique, et rétabli l’unité de foi historique à la France. Il s’agit d’une période sombre pour la minorité protestante, encore assez nombreuse malgré les brimades et les persécutions antérieures, qui va continuer la lutte sous forme de guérilla au cours du règne de

Louis XIV.

Au sein d’une période agitée nous allons nous demander dans quelle mesure la révocation de l’édit de Nantes aboutit ?

Dans un premier temps nous verrons comment la révocation de l’édit de Nantes a-t-elle lieu, en un second temps nous mettrons en exergue le fait que cette dernière représente un échec sous plusieurs aspects et dernièrement nous afficherons les

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