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Les mémoires de la seconde guerre mondiale

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Par   •  11 Avril 2017  •  Dissertation  •  1 979 Mots (8 Pages)  •  924 Vues

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Chapitre 1 : L’historien et les mémoires de la Seconde Guerre mondiale

Introduction: Dans l’histoire, il y a des périodes, que l’on souhaite occulter car les actes des dirigeants on été en contradiction avec les principes et les valeurs dans lesquels la population se reconnait. C’est le cas des années 1940. En effet, durant ces « années noires », les Français se sont divisés et le gouvernement de Vichy a collaboré avec l’occupant, allant jusqu’à participer à la traque des résistants et des citoyens français de confession juive.  . Compte tenu des événements s’étant déroulée en France entre 1940 et 1945, on a vu l’apparition de  différentes visions, différentes mémoires concernant le conflit. Depuis la fin du conflit et avec le travail des historiens, ces mémoires ont évolué. Comment se sont construites les différentes mémoires françaises de la guerre (mémoires de Vichy et de la Résistance, de la déportation et du génocide) ? Tout d’abord, nous nous intéresserons à la mémoire de Vichy et de la Résistance. Ensuite, nous nous attarderons sur la mémoire de la déportation et du génocide. Enfin, nous évoquerons les rapports entre mémoire et histoire.

I. Entre Résistance et Vichy, la mémoire du conflit.                                                                                                                                   ….La mémoire de la résistance et de la collaboration va évoluer en même temps que la société française. De 1945 à 1947, les Français veulent reconstruire leur unité. De 1947 à 1968, ils subissent les conséquences de la guerre froide et l’influence du général de Gaulle. Enfin, de 1968 à nos jours, la perception de cette mémoire devient plus fine.

A. Le mythe résistancialiste (1945-1947):                                                                                                                                                   Aussitôt sortir de la guerre, la France doit faire oublier les événements consécutifs à la défaite de 1940, en particulier la France de Vichy. La défaite de 1940 a été effacée par la victoire des armées de la France Libre et le rôle des résistants de l’intérieur et de l’extérieur est largement mis en avant. La France de Vichy n’est considérée que comme une parenthèse. C’est pourquoi, le 9 août 1944, le GPRF (Gouvernement Provisoire de la République Française) décide l’annulation de tous les actes de Vichy et refuse de proclamer la République lors de la libération de Paris. Cette attitude permet de minimiser voire de masquer les crimes de Vichy au profit de l’action de la Résistance.                                                                                                                                                                          Il faut aussi rétablir l’unité de la France. Après l’épuration sauvage (environ 10 000 exécutions sommaires, environ 20 000 femmes tondues accusées de « collaboration horizontale »), le nouveau pouvoir impose une épuration légale, à partir de novembre 1944, qui a pour objectif de condamner les principaux responsables de la collaboration avec l’Allemagne. Pétain est condamné à mort mais sera gracié et mourra en 1951 à l’île d’Yeu. Laval est exécuté le 15 octobre 1945. Les hommes politiques seront frappés d’indignité nationale (perte des droits civils et politiques) mais elle sera temporaire. L’épuration reste limitée (125 000 procès) afin de permettre la reconstruction du pays et de réduire l’influence des résistants, majoritairement communistes, dans la nouvelle administration. D’autant que la collaboration n’est, de toute façon, que le fait d’une minorité. Enfin, des lois d’amnistie sont votées dès 1946 et 1947 pour les délits secondaires au cours de l’occupation.                                                                                                                                                            Cette vision de la France unanimement combattante est célébrée lors de la cérémonie du 11 novembre 1945 où 15 dépouilles sont présentées autour de l’arc de triomphe . Le cinéma soutient cette image avec, par exemple, La bataille du Rail de René Clément en 1946 qui héroïse les cheminots. La France combattante s’incarne dans les résistances gaulliste et communiste laissant de côté les soldats de 1940 et les hommes politiques de droite. Les combattants de 1940 ont vu mourir 210 000 de leurs camarades, ont subi la captivité en Allemagne mais ils apparaissent en 1945 comme des anti-héros, ne disposant pas de la gloire militaire des Poilus de 14-18. Ils sont donc condamnés à l’oubli, ainsi on trouve peu de plaques commémoratives, quelques unes sont simplement ajoutées aux monuments de 14- 18.                             ….  ….A la sortie de la guerre et afin d’assurer l’unité de la France, s’impose le mythe d’une France unanimement résistante, mais, avec l’éclatement de la Guerre froide, deux mémoires vont s’affronter comme s’opposent deux blocs dans le monde

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