Le sport entre 1870 et 1914 en France
Compte rendu : Le sport entre 1870 et 1914 en France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar clem99 • 24 Mars 2020 • Compte rendu • 3 276 Mots (14 Pages) • 875 Vues
- Un sport vitrine des nations.
- L’essor du sport en France (Gymnastique + Sport moderne venu de Gde-Bretagne).
Sport moderne:
Le sport pratiqué en France l’est d’abord par des Anglais venus sur le sol français pour leurs affaires ou pour leurs loisirs, à Paris ou dans certaines stations du littoral atlantique prises d’assaut en raison de la saturation de leur équivalent en Angleterre. Ces premiers sportsmen pratiquent l’aviron, la course à pied, le lawn-tennis (tennis sur gazon) le golf, le tir au pigeon, le hippisme, le skating (patin). La Grande-Bretagne, de par sa puissance économique et militaire au XIXème siècle ainsi que son dynamisme social et politique donc, est à l’origine des clubs de sport, des règlements, de l’amateurisme, du travail en équipe, de l’entraînement, et de nouveaux concepts comme les records, ou même les paris.
Prenant acte de la réussite politique et économique de l’Angleterre, un courant réformateur se développe pour vanter les mérites de son système éducatif et dénoncer les carences du système français. Certains, résolument anglophiles, considèrent les sports comme l’avenir. C’est notamment le cas de Pierre de Coubertin, un jeune aristocrate qui, dans L’Éducation en Angleterre (1888), se positionne comme un ardent défenseur du sport comme moyen d’éducation de la jeunesse. Avec Jules Simon, il crée en 1888 un Comité pour la propagation des exercices physiques dans l’éducation. Bien que concurrencé par Paschal Grousset, communard et anarchiste, qui fonde la même année une Ligue nationale d’éducation physique extrêmement favorable au développement des grands jeux de plein air. Ainsi, il se dote d’un outil de propagande des jeux et des sports dans l’école de la République et participe activement au mouvement de réforme de l’éducation physique. Et Philippe Tissié, conservateur, qui lance à son tour une Ligue girondine d’éducation physique, ce mouvement de réforme contribue à conforter une partie de la jeunesse bourgeoise dans son désir d’activités sportives. Il est relayé par un déplacement sensible du regard scientifique et médical sur l’exercice physique et le plein air, dont attestent, par exemple, la création de la Station physiologique du Parc des Princes en 1881, le rapport que l’Académie de médecine publie le 9 août 1887 afin d’ouvrir le système éducatif français aux grands jeux, ou encore le succès de l’ouvrage de Fernand Lagrange, Physiologie des exercices du corps (1888).
Certains établissements scolaires privés, telle l’école des Roches, en profitent pour s’approprier les modèles éducatifs britanniques. Mais l’initiative institutionnelle provient bien des premiers clubs. Le 18 janvier 1887, Georges de Saint-Clair (1845-1910), secrétaire général du Racing Club de France, fonde avec le Stade français une Union des sociétés françaises de courses à pied qui organise son premier championnat de France l’année suivante, le 29 avril 1888. Rejointe par quelques autres clubs parisiens, la structure s’élargit le 31 janvier 1889 à l’ensemble des sports, sous le terme d’Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA).
Par sa composition, l’USFSA reflète les caractéristiques sociales (jeunes adultes), sexuelles (uniquement des hommes), géographiques (Parisiens) et économiques (bourgeois) des nouvelles classes dirigeantes du pays. Elle prend dès lors largement modèle sur l’Amateur Athletic Association britannique qui lui inspire directement sa définition de l’amateurisme et l’essentiel de ses statuts. Elle se dote aussi de commissions par sport : course à pied, football, lawn-tennis, vélocipédie, aviron. D’autres viendront progressivement s’ajouter, par exemple pour la natation ou encore les sports d’hiver. Elle diffuse deux revues : La Revue athlétique (mensuelle) et Les Sports athlétiques (hebdomadaire). Enfin, elle s’organise en comités régionaux après 1894 et développe des règlements et championnats pour chacun des sports qu’elle a en charge.
L’USFSA s’impose en quelques années comme la principale fédération sportive du pays. Seules lui échappent des pratiques dont l’antériorité a pu générer des structures unisport (par exemple le Club alpin français en 1874, la Fédération des sociétés françaises d’aviron en 1890), celles dont les acteurs souhaitent maintenir une distance aristocratique aux autres sportifs (escrime en 1882, automobile en 1895, golf en 1912, voile en 1912) ou celles qui sont résolument plus populaires (cyclisme en 1881, boxe en 1903, lutte en 1913, haltérophilie en 1914).
L’influence anglo-saxonne sur les premières compétitions françaises.
On va voir apparaitre après le ski utilitaire, du ski de compétition avec la notion de vitesse et de record. → Premier concours de ski en 1908 on monte à dos de buffle pour pouvoir ensuite redescendre. Le ski se développe d’abord dans les Pyrénées centrales, car il y a la proximité des villes avec Toulouse. En effet, le sport est un phénomène bourgeois et urbain comme nous l’avons vu et par là, le public mondain combine le ski avec les pratiques thermales.
Gymnastique française:
Durant la seconde moitié du siècle à Paris, les conditions de santé et d’hygiène ne cessent de se dégrader et les pouvoirs publics entendent bien proposer un remède efficace. L’exercice, et surtout la gymnastique, doit s’imposer au plus grand nombre pour contrer ce mal.
Différents pays d’Europe donnent naissance à une gymnastique qui est initialement liée à l’éducation des classes dominantes et aux réformistes militaires, mais qui va ensuite s’adresser au plus grand nombre, prolongeant l’idée de culture de masse pour l’exercice physique. En France, on a peur des épidémies, comme celle du choléra à Paris en 1832, qui amène les hygiénistes à vouloir mieux encadrer les comportements du peuple. Un renouvellement de la vision de l’exercice se dessine peu à peu mais plus en termes de formation et d’instruction du soldat. Les campagnes de Napoléon ont montré que les soldats doivent maintenant résister à de longues marches et franchir toutes sortes d’obstacles. Des maîtres de gymnastique sont bientôt nommés dans les régiments au côté des maîtres d’escrime et d’équitation . Il s’agit de tirer les enseignements des guerres napoléoniennes et de forger des troupes royales qui fassent bonne figure au regard de la «Grande Armée».
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