L’avenir de la filière Française du nucléaire

[pic 1]L’avenir de la filière Française du nucléaire

par

Tom-Théo DAVESNE

University of Applied Sciences and Arts Northwestern Switzerland
Baden-Württemberg Cooperative State University
Université de Haute-Alsace
International Business Management

Superviseur        Madame Sylvie Virot
Date de soumission        

Table des matières

Introduction        2

PARTIE I  Origine et développement de la deuxième industrie de France.        3

Chapitre I : Le déploiement du programme nucléaire civile : un choix politique        4

Chapitre II : Les acteurs de la filière du nucléaire : une forte présence de l’état        8

Chapitre III : De nouvelles filières de réacteurs : Peuvent-elles sortir le secteur de la crise ?        12

PARTIE II Une filière devant s’affranchir de contraintes et difficultésmultiples.        15

Chapitre I : Naissance et développement de réticences à l’égard du nucléaire        16

Chapitre II : Le Risque Nucléaire        17

Chapitre III : La question du démantèlement et du stockage des déchets, des dépenses futures à prendre en compte.        21

PARTIE III Scenario d’avenir et leurs impacts Macro-Economiques sur l’économie de la filière.        23

Chapitre I : Maintien de la part du nucléaire dans la production d’énergie        25

Chapitre II : Non renouvellement de la totalité du parc        27

Chapitre III : Réduction progressive de la part du nucléaire dans la production d’énergie.        29

CONCLUSION GENERALE        35

ANNEXES        35

BIBLIOGRAPHIE        35

INDEX        35

TABLE DES MATIERES        35

1. Introduction

En France, la filière nucléaire réunit l’activité de plus de 2600 entreprises, parmi elles la moitié exercent une activité à l’export. Cela représente aujourd’hui environ 220 000 emplois, qu’ils soient directs ou indirects. Ces chiffres significatifs, font de cette filière la troisième industrie française derrière l’industrie agroalimentaire et aéronautique. Il s’agit ici, d’un véritable savoir-faire français issu de décisions politiques et de progrès techniques. Considérant le nombre d’acteur en présence, les enjeux économiques, plus particulièrement macroéconomiques, qui sont rattachés à l’avenir de cette filière sont considérables.

Toutefois, Dans un contexte de sensibilité accrue de l'opinion publique aux questions d'environnement et de développement durable, l'industrie nucléaire fait régulièrement l'objet de débats sur ses enjeux sociétaux. En effet, l’usage de cette énergie est au cœur des discussions, que ça soit à la suite à d’incidents comme celui de Fukushima, une véritable catastrophe industrielle, ou lorsque la problématique du stockage des déchets nucléaires est abordée. L’avenir de cette filière en France mérite une analyse. En effet, sortir partiellement ou totalement du nucléaire engagera l’avenir énergétique de notre pays pour plusieurs décennies. Faire un état des lieux, sans polémiques, sans prises de position, sans arrière-pensées, semble nécessaire à la juste compréhension du sujet.

Ainsi, aujourd’hui la question de l’avenir et de la pérennité de la filière française du nucléaire se pose. Dans ce cadre apparait notre problématique pour cette étude. Nous pouvons ainsi nous demander, quel avenir pour la filière du nucléaire en France ?

Pour y répondre, notre objectif premier sera un de comprendre comment l’émergence de cette industrie a été possible et permise en France, par la suite nous identifierons les contraintes et limites auxquelles doit se confronter le secteur. Ces deux premières étapes sont nécessaires à la juste compréhension de l’état actuel du secteur. Par la suite, il nous sera permis d’analyser les différents scenarii envisageables à l’avenir pour cette filière chacun d’entre eux ayant des impacts macroéconomiques que nous tenterons d’identifier.

1. PARTIE I                                                                                                               Origine et développement de la deuxième industrie de France.

1. Chapitre I : Le déploiement du programme nucléaire civile : un choix politique

Le développement du programme nucléaire civil et de l’industrie du nucléaire civil sont indissociable du développement du nucléaire militaire avec notamment après-guerre le choix pour la France de développer une arme nucléaire, toutefois pour rester dans le cadre de notre étude nous allons nous concentrer ici uniquement sur les aspects civils de cette technologie. Le développement de la filière du nucléaire est avant tout fait de nombreux choix politiques.

Le 1er Juin 1958 Charles de Gaulle est investi président du conseil par l’assemblée nationale, il met un point d’honneur à la maitrise du nucléaire et la détention de l’arme atomique comme arme de dissuasion. Il s’agit ici d’une volonté politique d’indépendance nationale, tant dans le domaine militaire que dans le domaine énergétique. Dans ce sens l’objectif à atteindre par les différents industriels du secteur est la maitrise, de l’ensemble du cycle nucléaire. Que voici détaillé ci-dessous :

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Une des étapes majeures à maitriser, est la production de combustible, il est ainsi décidé en 1958 de bâtir une usine d’enrichissement d’uranium, le lieu choisi pour cette nouvelle construction étant Pierrelatte, situé dans la drome. Le nouveau complexe industriel mis en service des 1964 permet de produire de l’uranium enrichi à différents taux. En parallèle les premiers réacteurs expérimentaux (nommés Marcoule) sont développés, par EDF, entreprise publique chargée de la production d’électricité. Le succès du programme Marcoule permet la mise en service de 6 réacteurs par EDF entre 1966 et 1971. Trois d’entre eux étant situés sur le site de Chinon, deux à Saint-Laurent-des-Eaux et un à buget, la puissance totale fournie étant de 540MW. Associé à la mise en place de ces nouveaux réacteurs, des centres d’études nucléaires sont mis en place, avec plus de 9 réacteurs expérimentaux destinés à des études sur l’usage de différents combustibles. Osiris par exemple sert à étudier les matériaux et combustibles des centrales nucléaires, et produit par exemple des éléments pour l’industrie médicale, notamment du technétium 99, dont il est l'un des trois seuls producteurs au monde.

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