La fortune des rougon la colonne des insurgés chap
Analyse sectorielle : La fortune des rougon la colonne des insurgés chap. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar tug5 • 24 Juin 2018 • Analyse sectorielle • 1 376 Mots (6 Pages) • 1 540 Vues
Louis Napoléon Bonaparte dit Napoléon Ier a déclaré dans son ouvrage Maximes et Pensées « La mort n’est plus qu’un déplacement d’individualités. L’hérédité fait circuler les mêmes âmes à travers la suite des générations d’une même race » C’est dans cette vision du double déterminisme de l’hérédité et de la société que s’inscrit le romancier naturaliste Emile Zola avec le cycle des Rougon Macquart de 1871 à 1893 qui débute avec La fortune des Rougon. Émile Zola journaliste naturaliste du XIX ème siècle est à l’origine de l’organisation des soirées dans sa demeure de Medan où il réunit de nombreux auteurs tels que Guy de Maupassant et Joris Karl Huysmans. Il en résulte une œuvre les soirées de Médan composé de nouvelles comme Boule de suif de Maupassant ou encore l’attaque du Moulin. En tant que Journaliste engagé dans les préoccupations de son siècle à l’Aurore, il a défendu le Général Dreyfus dans son article intitulé « J’accuse » le 13 janvier 1898 lors de l’affaire pour dénoncer la partialité et la corruption de la justice. Dans la Fortune des Rougon, il est question de politique et de fraternité. Dans ce roman, Zola raconte l’histoire d’une famille nommée les Rougon dont la mère Adelaide Fouque se marie avec Pierre Rougon ; ensemble ils eurent 3 enfants Aristide qui a soif d’argent comme sa mère, Eugène qui étudie le droit et pascal qui sera médecin et qui étudiera l’hérédité. Parallèlement à cette histoire, Zola raconte celle de deux amoureux Miette et Silvère deux républicains qui mourut en manifestant Cependant ils eurent un destin à la fois différents et similaire au niveau politique et professionnel. Le passage que nous allons étudier constitue les 5 premiers paragraphes de l’incipit dans lequel Zola plonge le lecteur dans l’atmosphère de l’ancien cimetière de Saint-Mitre dont les attributs sont révélateurs laissent présager du déroulement de l’histoire et des personnages.
I. L' écriture naturaliste au service d’un peuple en révolte
A. Le peuple varois en colère
- le lecteur découvre dans cet incipit le rassemblement du peuple dans la nature varoise pour un départ vers la capitale suite à la prise de pouvoir arbitraire de Napoléon III.
Zola plonge le lecteur dans un cadre réaliste et contemporain avec des indications spatio-temporelles précises comme "dans les coins de la vallée" l. 9, « Plassans »l.16 ou encore « La Viorne » l.18. L'action se situe juste avant le lever du jour puisque le romancier évoque le petit jour par l'allégorie " la paix morte et glacée de l'horizon" l.2.
- La multitude des hommes qui se regroupent se perçoit avec "la bande" l.1, " quelques milliers d'hommes " l.2 et " les derniers bataillons apparurent" l.6. Ces hommes en colère contre le pouvoir expriment leur volonté de rébellion avec l’omniprésence de la marseillaise qui est évoqué avec l'allégorie l.7 " la Marseillaise emplit le ciel " elle est chantée avec une telle force qu elle en devient matière puis la redondance de « chant national » l. 12. Ces hommes expriment ainsi leur détermination à se révolter pour faire basculer l'injustice politique qu ils ressentent.
- Zola pour effectuer cet incipit in médias res donne de l'importance au mouvement avec les nombreux verbes d'action à l'imparfait de description qui dynamise le tableau notamment " descendait" l.1, " roulait" l.3 et " se montraient" l.4. Le lecteur comprend que rien ne peut arrêter la détermination de ces hommes.
B) une description épique
- Cette description est effectuée à l aide d un registre épique car elle déclenche la réaction d'admiration du lecteur devant les exploits de personnages, de futurs héros vus comme des êtres surhumains.
Zola, au moyen d'hyperboles telles que " un élan superbe, irrésistible " l.1 " rien de plus terriblement grandiose " l.1 ou encore " un éclat assourdissant " l.7, accentue la force et le caractère exceptionnel de la marche engagée de ces hommes.
- Zola pour rendre compte de manière grandiose effectue une métaphore filée celle de l'eau avec "la route, devenue torrent, roulait des flots vivants" l.3 . Les hommes sont devenus des éléments naturels dont le déferlement est impossible à stopper. Le spectacle ainsi suggéré, est démesuré à tel point que le romancier parle de " tempête humaine" pour qualifier sa représentation et révéler implicitement le caractère violent et destructeur des insurgés.
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