L’Etat et la Nation
Dissertation : L’Etat et la Nation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mathilde.hry • 9 Octobre 2020 • Dissertation • 1 506 Mots (7 Pages) • 1 811 Vues
Mathilde HENRY (DD3) le 28/09/2020
L1 Droit – TD de
Droit constitutionnel
Dissertation : L’Etat et la Nation
En France et en Angleterre, le concept d’Etat a émergé à la fin du Moyen Âge. Il désigne un groupe d'individus sur un même territoire donné. À cette même époque, la nation n'était désignée que par un groupe de personnes de même ascendance. Cependant, en raison de la découverte du monde, le concept d'État et de nation s'est développé au cours du même siècle, de sorte que les différents États du monde immergent et se développe constamment.
La définition de l’Etat et de la nation peut cependant connaitre différents points de vue. Comme ceux d’Ernest Renan qui était un écrivain français du 19e siècle qui affirme que « La nation est une âme, un principe spirituel » ou encore John Locke qui était un philosophe anglais du 17e siècle, qui écrivit dans La lettre sur la Tolérance (un de ses essais) que « L'État, selon mes idées, est une société d'hommes instituée dans la seule vue de l'établissement, de la conservation et de l'avancement de leurs intérêts civils. J'appelle intérêts civils, la vie, la liberté, la santé du corps ; la possession des biens extérieurs, tels que sont l'argent, les terres, les maisons, les meubles, et autres choses de cette nature »
Nous allons donc nous questionner sur le fait qu’il puisse exister une coexistence entre l'État et la nation?
Tout d’abord nous verrons les éléments constitutifs de l’état et nous basculerons dans une seconde partie sur les remises en cause de l’Etat nation.
Pour commencer, nous pouvons dire que les quatre éléments constitutifs de l’Etat sont donc, un groupement humain, un territoire, une organisation et enfin un pouvoir.
Nous allons commencer par discuter du groupe humain et le problème de la nation. La population partage un avenir commun et elle est donc attachée à un certain nombre d’objectifs communs, il y a donc clairement deux conceptions possibles. Commençons par la conception allemande qui, elle, a été conceptualisée par Gobineau dans son célèbre essai intitulé l’Inégalité des races ; Gobineau était donc un diplomate, écrivain et homme politique du 19e siècle. Sa conception possède une forte fonction idéologique et elle présente le groupe comme une structure très restreinte, fermée. Elle est, de plus, accessible que par les liens du sang, seuls les descendants des premiers hommes de cette Nation sont tolérés, c’est une idée de Nation « par le sang » . La deuxième conception possible est la conception française qui elle a été conceptualisée par Ernest Renan dans Les Histoire des origines du christianisme qui a été publiée entre 1863 et 1883 ; Ernest Renan qui était un écrivain, philosophe, philologue et historien du 19e siècle. Cette conception est l’idée de la « Nation Volonté » c’est-à-dire que le facteur de la cohésion est la volonté de vivre en communauté, ensemble et de réaliser sa vie dans ce groupe et de ne jamais en partir ou bien. Mais attention, la nation n’est pas un groupe fermé, nous pouvons toujours y entrer et en sortir comme nous le souhaitons et ainsi accéder à un autre groupe. Donc les deux éléments de cette Nation se basent sur le fait d’avoir la possibilité de pouvoir y adhérer et d’en sortir comme bon nous semble. Une nation pour se réaliser a donc besoin d’avoir un état, ce qui a créé l’Etat-Nation, ces deux notions ont un rapport dialectique. Nous allons donc ensuite procéder à un petit rappel historique sur l’état et la nation.
Dans cette sous partie, nous allons aborder la naissance et l’évolution des concepts de nation et d’état en France. Au Moyen-Age, le mot de nation renvoyait a des accords entre maitres et élèves dans le domaine des universités, ces groupements de nation concernait également des marchands étrangers travaillant dans la même ville. Mais déjà au temps du Moyen-Age on pouvait discerner quelques amorces de l’existence d’un « sentiment national » au sens de notre nation d’aujourd’hui. Encore au 18e siècle, la nation correspond à un groupement de personnes travaillant dans le même domaine ou habitant dans un même lieu plus ou moins étendu. La guerre de 100 ans à contribué et à enracinés ce sentiment national qui était jusqu’à présent assez flou. Cette affirmation renforce le sentiment entre le roi Philippe VI et ses sujets. Le terme «état» quant à lui est employé depuis le 14e siècle. Il désigne alors l’un des trois ordres de la société, à savoir, la noblesse, le clergé, le tiers- état. Ces droits ont été réunis pour la première fois en états généraux par Philippe le Bel en 1302 afin de montrer au pape Boniface VIII que le roi de France était soutenu par tout son peuple. Mais le mot «état» peut également renvoyer à l’état du royaume. A l’époque, ce sont en effet les termes de royaume et de couronne qui correspondent à celui d’Etat. Le sentiment d’appartenance à une même nation est favorisé avec la diffusion de la langue française, aussi grâce à l’ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539. Puis un siècle plus tard, en 1636, Richelieu crée l’Académie française afin que l’Etat détienne la maîtrise de la langue. L’histoire montre que très logiquement, le perfectionnement de l’Etat et de ses institutions engendre l’adoption de mesures tendant à effacer les différences et notamment cultuelles et culturelles ainsi qu’entre les habitants de la France.
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