Introduction de dissertation : Voter en France de 1814 à 1879

Voter en France de 1814 à 1879

  Il est stipulé dans l’Article 40 de la charte de 1814 que : “Les électeurs qui concourent à la nomination des députés, ne peuvent avoir droit de suffrage s'ils ne paient une contribution directe de trois cent francs, et s'ils ont moins de trente ans.” Le droit de vote, de 1814 à 1830 est alors restreint à une minorité de personnes aisées. Ce mode de suffrage, appelé Suffrage Censitaire, est limité à seulement cent mille Français. Cette “contribution” se verra à la suite de la révolution des trois Glorieuses, le 19 avril 1831, abaissée à 200 Francs. Ce suffrage censitaire laisse place, en 1848, à la suite de la proclamation de la seconde République, au suffrage universel masculin. Voter, signifiant participer à un suffrage, permet aux citoyens Français d’apporter et d’exprimer leurs volontés et opinions. Ainsi, assiste-on de 1814 à 1879, à la mise en place d’un processus d’accroissement et de maturation de la représentation politique et ce malgré l’instabilité politique de cette période. Il n’y a nul doute que la France connaît une politisation de ses habitants avec notamment le développement et la naissance de différents courants politiques. Cette politisation connaît une telle expansion, que “Le vote en 1879 fait donc déjà partie des habitudes politiques” pour reprendre l'historien R.Rémond, dans son ouvrage La vie politique en France. En s’appuyant sur cela, nous sommes donc en mesure de nous poser la question suivante : Dans quelle mesure assiste-t-on à un élargissement progressif du corps électoral jusqu’à devenir une démocratie malgré les différentes successions de régime ? Nous verrons dans un premier temps le vote et son suffrage, sous la monarchie, de 1815 à 1848. Dans un second temps nous verrons le suffrage universel, de la seconde République à la fin du Second Empire. Puis nous finirons par étudier le vote et ses idéaux politiques à partir de 1870

...