Exemple introduction dissertation Marguerite Yourcenar

Dissertation :

Sujet :

       M. Yourcenar écrivait en 1929 : « Aujourd’hui, le prodigieux effort vulgarisateur du livre et du journal, hâtif toujours, maladroit souvent, permet à l’inexpérience du plus grand nombre l’illusion de l’universel savoir. »

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 Introduction :

 Si, au sortir de la Grande Guerre, le progressisme en général et le scientisme en particulier, qui supposaient de la part de leurs adeptes, un optimisme radical quant à la nature de l’homme, avaient pris beaucoup de plomb dans les ailes, en revanche, il semblerait que la foi dans les progrès de la diffusion des savoirs ait connu un nouvel essor au cours des pacifiques années Vingt, tant l’humanité semble toujours vouloir oublier les tragédies les plus récentes pour aller de l’avant, quitte à s’enferrer bientôt dans de nouveaux désastres. Pour la jeune Marguerite de Crayencour –qui devait bientôt troquer son patronyme pour l’extravagant Yourcenar-, et qui signait en 1929 un de ses premiers essais, tout cela n’est que vanité : « Aujourd’hui, écrivait-elle, le prodigieux effort vulgarisateur du livre et du journal, hâtif toujours, maladroit souvent, permet à l’inexpérience du plus grand nombre l’illusion de l’universel savoir. » Ces propos qui voulaient tempérer la renaissance de l’optimisme béat et bêlant des masses, comportent-ils encore, près d’un siècle plus tard, une certaine validité ? Pour répondre à cette question, ne conviendrait-il pas de proposer d’abord un bilan aussi objectif que possible de l’état de la diffusion du savoir en ce début du XXIe siècle avant de se demander dans quelle mesure tous ces efforts seraient « hâtifs », « maladroits » et « illusoires » ; à moins qu’aujourd’hui, comme hier, les propos de Madame Yourcenar ne pèchent par excès de pessimisme et d’élitisme arrogant?

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