Histoire de la société française.
Dissertation : Histoire de la société française.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Brunix1507 • 14 Décembre 2016 • Dissertation • 27 410 Mots (110 Pages) • 1 040 Vues
- HISTOIRE DE LA SOCIETE FRANCAISE
Email: caroline.cabee@univ-tlse1.fr
« Le passé commande le présent »
1789 → 1870 (début de la IIIème République) (= Premier semestre) → à nos jours (= Second semestre).
Nous allons étudier l’histoire du régime politique (= forme du gouvernement et son organisation, institutions gouvernementales qui essayent de s’organiser ; exemple : monarchie, république), en 1789 c’est la « quête du régime idéal ». Même dans un même régime politique l’organisation des institutions évolue.
- Chapitre 0: La crise de l’Ancien Régime
La France avant 1789 est un « Autre monde » dans toutes ses structures : politiques, économiques, sociales. Il y a un fondement radicalement différent. C’est une rupture mais beaucoup plus car il n’y a pas de continuité, c’est un séisme, anéantissement de l’ancienne France. On fait table rase du passé, la France entre dans une nouvelle ère. Cela s’explique par une quête du régime idéal.
- La crise de l’Ancien Régime qui conditionne la Révolution
- Principales institutions mais surtout dans leur disfonctionnements
L’Ancien Régime est en crise, socialement, politiquement, financièrement.
- Section 1 : La crise de la société
- Hiérarchie sociale et privilèges
Au XVIIème siècle l’organisation de la société ancienne est héritée du Moyen-âge, il s’agit d’un système tripartite, trois grands groupes sociaux, trois ordres. La société est hiérarchisée et inégalitaire. Bon fonctionnement jusqu’au XVIIème siècle puis on entre dans la modernité économie. Les Hommes aspirent à plus de mobilité sociale. Mais la société d’ordres ne peut plus leur offrir cette mobilité sociale. Cela engendre donc des frustrations au sein des ordres. Il y a un malaise social dû à la hiérarchie sociale et aux privilèges.
La fortune ne détermine pas la place des individus dans la société, c’est la fonction qui détermine cette place. Il s’agit d’une répartition trifonctionnelle. Pour que cette répartition fonctionne harmonieusement il faut qu’elle soit composée de trois groupes qui ont chacun leur fonction :
- Ceux qui prient
- Ceux qui combattent
- Ceux qui travaillent
A chaque fonction correspond un ordre et chacun a ses propres règles et lois qui organisent les relations entre les individus de chaque ordre. A chaque ordre correspond un statut juridique c’est-à-dire un ensemble de lois particulières (en latin : privataeleges = privilèges). Il n’y a pas d’égalité devant la loi, suivant notre ordre on est régi par un droit différent.
- Paragraphe 1 : La société d’ordres
A la veille de 1789, la société est organisée selon trois ordres hiérarchisés.
On se désintéresse de l’individu en tant qu’unité individuelle. Société inégalitaire : à chaque ordre son statut juridique.
- Clergé : premier ordre du royaume, rassemble les membres représentant l’Eglise. Place éminente car il y a un rôle important de la religion. Pilier de l’Etat monarchique, le sommet de la hiérarchie. La religion est une institution fondamentale. Le religieux de la politique ne font qu’un. La monarchie a un fondement religieux car elle est légitimée par l’église car le roi est considéré comme « l’élu de Dieu », « roi de droits divins », le pouvoir a donc une légitimité divine (cérémonie du sacre). L’église et le pouvoir sont alliés. Le pouvoir protège en contrepartie l’église défend la foi et assure la justice et la paix = alliance du trône et de l’autel.
Religion catholique = religion d’Etat = seule religion officielle reconnue dont le culte soit autorisé. Pas de liberté des cultes. Les autres confessions religieuses ne sont pas autorisées : juifs, protestants. Se traduit par l’interdiction de pratiquer le culte, posséder des terres, exclusion (accéder à la fonction publique) ou aussi persécutions. L’Edit de Nantes de 1598 fixe un statut pour les protestants, leur donne une liberté de culte = Edit « de tolérance » (révoqué en 1685 par Louis XIV→ interdit de culte à nouveau, bannissement des pasteurs, environ 200 000 ont émigrés).
Clergé = ensemble des ecclésiastiques d’une église rattaché à l’église romaine, désigne les ordres. Les clercs : celui qui est entré dans l’Etat ecclésiastique. Ceux qui se consacrent au ministère de la religion, « ceux qui ont choisi le seigneur en héritage », chargé du culte divin et de la relation avec Dieu.
Deux types de clercs : - Séculier : celui qui vit parmi les fidèles, ils sont le « monde », dans le « siècle », ce sont ceux qui prêchent parmi les fidèles (curés, prêtres…).
- Régulier : vit retiré du monde et est censé obéir à une règle donnée par un fondateur (dans une abbaye…).
- Noblesse : deuxième ordre du royaume. Corps qui se confond avec les métiers des armes = ordres des combattants = noblesse d’épée, d’origine féodale (environ Xème-XIIème siècle). Autre type de noblesse = la noblesse de robe c’est quand l’Etat se dote de structure administrative. La noblesse peut être accordée à certains administrateurs (pour y entrer on achète au roi la fonction « voulue »). C’est une charge dite ANOBLISSANTE = OFFICE (les plus chères). Favorise la mobilité sociale. Ces personnes passent du tiers Etat à la noblesse. Ces nobles de robe sont donc méprisés par la noblesse d’épée car ils pensent que cette noblesse doit être méritée. Il y a des clivages liés au mode de vie : il y a des très grandes différences dans le domaine de la fortune. Mais il n’y a pas de « classification » par rapport à la fortune. Pour exemple, certains nobles vivaient dans la misère, en province les domaines tombaient en ruine. La noblesse de robe est aisée. Il y a aussi les nobles de cour (= courtisans) : pensionnés par le roi. Pol : faire valoir de la majesté royale, très riches.
La noblesse se transmet par la naissance, le mariage (la roturière/le roturier : celle ou celui qui n’est pas noble).
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