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Gambetta 4 mai 1877 chambre des députés

Commentaire de texte : Gambetta 4 mai 1877 chambre des députés. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Décembre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 538 Mots (7 Pages)  •  1 721 Vues

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Rault Manon

Commentaire de texte

Sujet : Discours de Gambetta le 4 mai 1877 à la Chambre des députés.

        Le document étudié aborde les difficultés de cohabitation de l’Eglise et de l’Etat au sein de la politique française.

Ce document est un discours qui a une fonction argumentative, Gambetta expose son opinion et tente de faire partager son point de vue à ses interlocuteurs. Ce discours est donc prononcé par Léon Gambetta homme politique républicains opposé au régime de Napoléon III, il est notamment  partisan du Programme de Belleville où est promu la liberté de la presse, le suffrage universel, la séparation de l’Eglise et de l’Etat et de l’école gratuite, laïque et obligatoire. Il est un des pères fondateurs de la Troisième République, devenu le symbole des Républicains. Ce discours a eu lieu à la Chambre des députés le 4 mai 1877. En effet, ce discours se déroule après la défaite de 1870 alors que l’Etat français est fragilisé. Bien que le Concordat instauré par Napoléon est encore en vigueur, les rapports entre L’Etat et l’Eglise catholique sont tendus, complexes et difficiles. C’est dans ce climat particulier que se développe l’ultramontanisme, c’est-à-dire un conservatisme monarchique préconisant le rapprochement avec le Vatican.

Nous pouvons ainsi nous demander dans quelles mesures Gambetta défend-il la souveraineté de l’Etat face aux ingérences de l’Eglise ?

Nous verrons dans une première partie le constat d’une France dirigée par l’Eglise où sa place est importante, puis dans une seconde partie les contestations du pouvoir tentaculaire et de l’emprise de celle-ci, par Gambetta.

        Tout d’abord, à travers ce discours, Gambetta peint le constat d’un Etat français dirigé par l’Eglise catholique.

Pour commencer, Gambetta fait part de l’importance de l’Eglise, au sein du gouvernement sous la troisième république.

Dans toute l’Europe cette institution occupe une place conséquente, mais la place qu’elle occupe en France est d’autant plus importante. L’Eglise en France est mêlé à l’Etat. En effet, « les évêques sont des fonctionnaires de l’Etat » c’est-à-dire que l’Eglise possède une réelle position stratégique au sein de l’Etat. En effet les évêques et curés sont payés par l’Etat et appartiennent donc à la fonction publique, l’Eglise est puissante car depuis le concordat de 1801 le catholicisme est officiellement « la religion de la majorité des Français ».

 L’Eglise (les ultramontains,  qui défendent l'autorité spirituelle absolue du pape et l'extension de ses pouvoirs.) supprime les libertés gallicanes, le gallicanisme est une doctrine religieuse et politique française qui cherche à organiser l'Église catholique de façon autonome par rapport au pape. Il s'oppose à l'ultramontanisme. Mais en 1870 a lieu à Rome la proclamation du dogme de l'infaillibilité pontificale par le concile Vatican I. Cette décision sonne la fin du gallicanisme : « L’Eglise est arrivée à supprimer … l’enseignement des libertés gallicanes… ». Les ultramontains sont donc majoritaires.

L’Eglise est aussi très importante dans l’enseignement

Dans le courant du XIXe siècle, la religion catholique conserve une place de premier plan au sein de la société. Le concordat négocié par Bonaparte avec le pape, place les Eglises sous le contrôle de l’Etat mais leur laisse un rôle majeur dans l’encadrement de la société civile, l’enseignement en particulier. L’Eglise a une place importante dans l’enseignement notamment depuis la loi Falloux de 1850 (Promulguée le 15 mars 1850, elle aborde tous les aspects de l'éducation, à l'exception du supérieur, mais est surtout connue par ses dispositions sur la liberté d'enseignement laissant une place ample à l'enseignement confessionnel.). Cette loi vise surtout à autoriser l'enseignement catholique, dans les écoles primaires et les établissement scolaires. Une grande part est donné à l'Église catholique dans l'organisation de l'enseignement : les évêques siègent de droit au conseil d'académie, l'école est surveillée par le curé conjointement avec le maire. Cette place de l’Eglise dans l’enseignement renvoie au second rend le rôle de l’Etat comme le montre « …. au détriment de l’Etat »

Suite à ce constat, de l’ampleur que prend l’Eglise dans la société, l’anticléricalisme se développe, l’anticléricalisme s'inscrit ainsi dans une problématique où domine les impératifs tel que la liberté de la conscience, séparation de la croyance personnelle et des activités publiques, dissociation de l'Église et de l'État. Gambetta, critique donc le cléricalisme et tente de raisonner ses auditeurs.

Ensuite, Gambetta remet en cause la légitimité de la présence de l’Eglise dans l’Etat français et conteste ainsi les dérives de leur cohabitation.

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