Extrait de Talleyrand à l'Assemblée nationale

Thomas Mercier

Présentation : Lecture par M. de Talleyrand-Périgord de l’opinion de M. de Mirabeau, lors de la séance du 2 avril 1791,  Archives Parlementaires de la Révolution Française,  année 1884 (1886), p. 510-515 - Fait partie d'un numéro thématique : Archives Parlementaires de 1787 à 1860 - Première série (1787-1799)

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Le document est une trace écrite d’un discours de Talleyrand à l’Assemblée Nationale du 2 avril 1891 sur le sujet de l’égalité des partages entre les héritiers en ligne directe en France. La source provient de l’Archive parlementaire de 1787 à 1860 : recueil complet des débats législatifs et politiques des Chambres françaises, publié en 1884 (1886) par P. Dupont à Paris à la demande du Sénat et de la chambre des députés. Notre extrait est référencé sous le nom « lecture par de Talleyrand-Périgord de l’opinion de M. de Mirabeau, lors de la séance du 2 avril 1791 ». Talleyrand apporte les dits du feux Mirabeau en lisant la dernière lettre du défunt. L’extrait apporte une complexité sur les auteurs car d’une c’est une lettre d’une personne non présente à la séance et de l’autre celle-ci ne peut dire de la véracité des dits de la personne qui rapporte et en dernier quel est l’intérêt à le dire pour cette personne. Donc il convient de présenter les deux figures et cela nous permet de voir une union aussi avec les députés, même s’ils proviennent de bord différent. Ici Talleyrand, connu plus tard sous le nom de l’homme de tous les régimes, a un rôle important car il exprime sa pensée par celle d’un autre. Il est une figure imminente de l’assemblée, il était déjà intervenu sur la question de la propriété pour les biens de l’église et il s’est opposé à leur vente au nom de la protection du droit de propriété sous peine de créer un dangereux à la création démocratique. Talleyrand est un évêque d’Autun puis diplomate et homme politique, en même temps qu’agent général du clergé de France. Lors des États Généraux, il sera un député du clergé, cependant cela ne le contraint pas de s’allier avec le Tiers-État comme on peut voir la profonde amitié et respect qu’il porte à Mirabeau. De son côté, Mirabeau fut rejeté par noblesse et passa plusieurs années dans la prison de Vincennes, à la veille de la Révolution, il se lie aux Tiers-états et les représente aux États Généraux. Il contribue à la nationalisation du bien du clergé contrairement à Talleyrand. Sa mort qui est le 2 avril 1791 est un deuil national, cela est visible dans le respect de l’Assemblée lors de la lecture de sa lettre le lendemain. Cette loi qui a volonté de partagé les biens des défunts en part égales aux héritiers fut présenté par le comité de constitution et d’aliénation. Le discours se tient sous le régime monarchique de Louis XVI avec l’assemblée nationale qui est constituante et 5 mois avant la Constitution de 1791. C’est un moment charnier et de balbutions pour remodeler la société selon un modèle égalitaire. L’argument de Mirabeau et de fait de Talleyrand vas dans ce sens. Dans l’extrait nous avons juste un argument qui pour Mirabeau est le fondement de toutes les autres questions ainsi que les successions. C’est la propriété. Talleyrand rapporte qu’au début la propriété ne peut exister à l’état primitive ou tout appartient à tous puis il développe que celle-ci apparait par des accords entre les Hommes car elle est dû aux fruits du travail. Cela amène Mirabeau à écrire que l’État par les lois est garant de la propriété. En fait cette disgression sur la propriété lui permet de faire un parallèle avec la succession car celle-ci est aussi une construction sociale et elle résulte de la propriété. Donc la succession doit répondre aux biens des citoyens, et par là, l’héritage doit être à part égal.

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