Discours d'André Malraux lors du transfert des cendres de Jean Moulin en 1964
Étude de cas : Discours d'André Malraux lors du transfert des cendres de Jean Moulin en 1964. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar geksdsvsdfffffff • 24 Janvier 2020 • Étude de cas • 1 074 Mots (5 Pages) • 1 168 Vues
Ce document est un extrait du discours d’André Malraux, écrivain et ministre des Affaires culturelles de Général de Gaulle ayant eu un rôle dans la Résistance. Son discours ne vise pas à reconstituer l’itinéraire d’un acteur de l’histoire, mais propose un récit à but politique et édificateur. Ce discours a lieu lors du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon le 19 décembre 1964. En effet, cette cérémonie entre dans le contexte de la fin du premier mandat présidentiel de Charles de Gaulle qui était revenu au statut de président de la République depuis 1958. De plus, Jean Moulin est le fondateur du Conseil National de la Résistance, chef de la Résistance intérieure, est arrêté par la Gestapo en 1943 et est mort des suites des tortures subies, il est donc une figure emblématique de la Résistance française. Ainsi, Jean Moulin fait parti des « grands hommes » dont les cendres sont depuis la Révolution transférées au Panthéon qui est un monument français dédié aux grands hommes de la République française et situé au centre de la place du Panthéon, dans le quartier latin à Paris. Le fronton du Panthéon porte donc la célèbre inscription : « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante ». Le transfert des cendres de Jean Moulin relève d’une décision politique : incarner (et raviver) le souvenir du martyre de la résistance et consolider le récit résistancialiste. En quoi le contexte de ce document est favorable au triomphe du résistancialisme ? Ainsi, nous montrerons dans un premier temps que le résistancialisme règne lors du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon puis nous verrons le sacrifice consenti par les résistants et enfin l’entretien d’une mémoire de la Seconde Guerre mondiale : la mémoire « résistancialiste »
Les limites du texte :
I. Le résistancialisme : contexte politique dans lequel les cendres de Jean Moulin sont transférées au Panthéon
Le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon s’effectue en même temps que le discours d’André Malraux qui met au premier plan le contexte politique de l’époque : le résistancialisme. En effet, le résistancialisme est un néologisme créé en 1987 par l'historien français Henry Rousso pour désigner le mythe développé surtout par les gaullistes et communistes selon lequel les Français auraient unanimement et naturellement résisté depuis le début de la Seconde Guerre mondiale. Malraux rend ici un hommage à Jean Moulin, l’émissaire du général de Gaulle, chargé par ce dernier, durant la Seconde Guerre mondiale (1942-43), de rassembler la résistance intérieure et la résistance extérieure (« M. Moulin a pour mission de […¬¬] collaborateurs »), qui n’étaient alors qu’un « désordre de courage ». Il le présente dans ce document comme le grand héros de la Résistance du fait de son engagement et du rôle joué dans l’unification des forces de la résistance intérieure. Son activité militante l’avait conduit à « aller à Londres », à se faire « parachuter » et à regrouper au sein du CNR la quasi-totalité des groupuscules et mouvements de la résistance intérieure présents en France métropolitaine qui avaient reconnu le général de Gaulle comme unique chef.
II. Le sacrifice consenti par les résistants
Ici, le sacrifice consenti par les résistants
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