Analyse de texte Louis XIV

GARCIA                                                                                                                                        2nd 10

Elena

Analyse de texte sur le sujet 2 «L’État c‘est moi»

        Le document est une lettre anonyme écrite par Fénelon à Louis XIV en 1694, pendant que la France est en guerre et souffre de la famine. Fénelon est le précepteur du petit fils de Louis XIV, cependant il critique aussi la manière dont le pouvoir est exercé, ce qui lui vaudra d'être bannit de la Cour plus tard.

        Du XVIIe au XVIIIe siècle, la France est sous une monarchie (régime politique dont le chef d’État est un roi ou une reine) dirigée par Louis XIV. Cependant, le roi Soleil a ruiné la France et la fin de son règne fut un désastre pour celle-ci.

        Comment le pouvoir royal est-il si présent et qu'elles sont les critiques faites sur la manière dont il est exercé ?

        Nous allons tout d'abord voir comment Louis XIV montre son pouvoir omniprésent, ensuite, nous observerons comment il est perçu et critiqué par le peuple.

        Le pouvoir royal est manifesté le plus possible par Louis XIV en France. En effet, dans la lettre de Fénelon , il dit à Louis XIV : « vos principaux ministres ont ébranlé et renversé toutes les anciennes maximes de l’État, pour faire monter jusqu’au comble votre autorité. » (l. 1-2). Cela s'explique car Louis XIV décide de tout puisque son pouvoir est considéré comme venant de Dieu (comme Fénelon le dis «on vous a élevé au ciel» l. 3).  Cette administration fait perdre de l'influence aux pouvoirs locaux comme les seigneurs ou les gouverneurs. Il est la «clef de voûte» de l’État ; celui-ci étant centralisé sur lui. Le roi décide aussi de faire respecter ses paroles par la mise en place des intendants, chargés d'imposer l'autorité monarchique. Pour l'aider à affirmer son autorité, le Conseil du roi est mis en place. De plus, la phrase « on a poussé vos [celles du roi] revenus et vos dépenses à l’infini» (l.3), fait référence au nombreuses dépenses de Louis pour faire régner son pouvoir comme par exemple le château de Versailles, ayant pour but, d'après le roi Soleil, d'éblouir le monde pour mieux faire respecter son autorité. Il l'a aussi conçut très grand pour pouvoir inviter les nobles à y vivre afin de pouvoir les surveiller d'avantage et ainsi, d'éviter les manigances à son égard. Son château a aussi été pensé pour être le plus majestueux de France, pour que son peuple comprenne bien qu'il leur est supérieur et qu'il mérite leur respect et leur obéissance (il n'hésite pas non plus à éliminer la concurrence, comme avec Fouquet en l'enfermant à vie). Il montre aussi son autorité grâce à ses dépenses dans la mode, en achetant des tissus très coûteux. Il est aussi le centre d'attention, c'est lui qui décide qu'elle est la nouvelle mode, et est imité par beaucoup, souhaitant lui plaire un maximum.

        Cependant, son exercice du pouvoir est aussi beaucoup critiqué. Comme le dit Fénelon, «On a rendu votre nom odieux, et toute la nation française insupportable à tous nos voisins.» (l. 6). Effectivement, Louis XIV a mis en place beaucoup de guerres pour pouvoir conquérir et diriger un maximum de territoire et ainsi montrer sa puissance à son peuple et aux pays européens, laissant place à peu de moments de paix durant son règne. Tantôt se battant contre la coalition européenne, tantôt pour la succession de l'Espagne. Laissant ainsi place à une rivalité entre les couronnes européennes (Saint-Empire, Espagne, Angleterre et France). Ensuite, le texte fait référence à la famine (de 1693 à 1709) par sa phrase : «Si le Roi, dit-on, avait un cœur de père pour son peuple, ne mettrait-il pas plutôt sa gloire à leur donner du pain, et à les faire respirer après tant de maux, qu’à garder quelques places de la frontière, qui causent la guerre ?» (l. 8-10). En effet, la France est en guerre depuis 1689 (« On a causé depuis plus de vingt ans des guerres sanglantes », l. 6-7) et la famine depuis 1693. En plus de cela, les impôts pour le Tiers-Etats (la noblesse et le clergé ne payent pas d'impôts) sont augmentées, donnant lieu à des révoltes fiscales. La situation des nobles et des autres citoyens semblent très inégalitaires comme le dit le précepteur de son petit-fils : «... pour avoir appauvri la France entière, afin d’introduire à la cour un luxe monstrueux et incurable.» (l. 4-5). Il fait ici particulièrement référence au château de Versailles et au coût de celui-ci durant les longues années de construction et de modifications (le roi s'y installe après 20 ans de travaux, alors même que le château n'est pas fini). En effet, les revenus sont nettement plus bas que les dépenses sous le règne du roi Soleil, et la longueur des travaux n'arrange rien. De plus, la qualité de travail est médiocre ; beaucoup d'ouvriers meurent ou se blessent car ils travaillent jour et nuit ainsi que tous les jours de la semaine (même le dimanche, grâce à l'accord du clergé) et l’État, devant les dédommager, se retrouve encore plus endetté.

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