Révolution française
Cours : Révolution française. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar RubisleBg • 21 Novembre 2021 • Cours • 3 391 Mots (14 Pages) • 312 Vues
L’ABOLITION DES PRIVILEGES
Face au délabrement des finances du régime, Louis XVI se décida à convoquer les Etats généraux
(assemblée où siégeaient les trois ordres, la noblesse, le clergé et la bourgeoisie) pour trouver des
solutions. Ils se réunirent à Versailles, le 5 mai 1789. Transgressant le cadre de leur tâche, ils
s’érigèrent les 17 et 20 juin 1789 en Assemblée nationale et constituante. En même temps que l’ordre
politique, celui social était lui aussi bouleversé : le 14 juillet, la Bastille était prise par le peuple de
Paris et durant ce même mois, la Grande Peur jette les paysans contre les archives et les plans-
terriers nobles. Aussi à Versailles prend-on en compte ce mouvement.
La séance du 4 août 1789 de l’Assemblée nationale en est la conséquence, car la révolte rurale ne
touche pas seulement les intérêts de la noblesse et des ecclésiastiques, mais également ceux de la
bourgeoisie, qui avait acquis de nombreux biens fonciers. Nobles libéraux et bourgeois penchent
finalement pour faire des concessions plutôt que de défendre la propriété par la force. Le 4 août au
soir, on décide l’abolition des privilèges et disparaissent d'un coup, dans l'élan qui emporte
l'Assemblée, les corvées, les justices seigneuriales, les dîmes, la vénalité des offices, les privilèges
fiscaux des provinces, des villes et des individus. C'est aussi reconnaître l'égalité de tous devant
l'impôt et devant l'emploi et achever l'unité de la nation.
En réalité, les décrets des 5 et 11 août n'abolissent que les servitudes personnelles, les corvées et le
droit de chasse, tandis que les droits réels pesant sur la terre ne sont déclarés que rachetables à un
taux onéreux. L'abolition de la vénalité des offices s'accompagne d'une indemnisation qui permet aux
anciens titulaires de réinvestir l'argent dans l'achat de biens nationaux. Quant aux corporations,
l'article 10 du décret du 11 août se borne à leur interdire de nommer des représentants particuliers
pour défendre leurs intérêts devant la municipalité.
La nuit du 4 août doit être ramenée, en dépit de son retentissement, à de plus modestes proportions,
car elle a eu surtout pour but de calmer les jacqueries qui menaçaient les intérêts de la bourgeoisie
autant que ceux des nobles. Elle n'en a pas moins consacré l'abolition du régime féodal et des
privilèges.
LA CONVENTION SOUS LA REVOLUTION (21 septembre 1792 – 26 octobre 1795)
Depuis le 20 avril 1792, la France révolutionnaire lutte contre une coalition de monarchies
européennes. La menace du duc de Brunswick (armées coalisées), sur Paris d’une « exécution
militaire » en cas d’attentat contre le roi et sa famille provoque la colère de Paris qui s’insurge et se
donne les 9 et 10 août 1792 une commune insurrectionnelle qui impose à la Législative l’arrestation et
la destitution de Louis XVI et l’institution d’une nouvelle Assemblée. Le roi est remplacé par un Conseil
exécutif provisoire animé par Danton. Durant cette période, l’incertitude et l’inquiétude devant le vide
institutionnel et les revers extérieurs provoquent les massacres de septembre.
Le 21 septembre 1792, une assemblée nouvelle est désignée au suffrage élargi à tous les hommes
de plus de 21 ans : la Convention. Ses premiers actes sont l'abolition de la royauté et la proclamation
de la République (21 septembre), et la décision de dater les actes publics de l'an I de la République
(22 septembre). L’Assemblée élue compte 749 députés, parmi lesquels des Girondins (environ 160),
des Montagnards (environ 140 et la Plaine ou le Marais (environ 400). Girondins et Montagnards (dont
Robespierre, Danton ou Marat) s’affrontent.
Après l’exécution du roi (21 janvier 1793) et face aux troubles intérieurs (paysans réclamant la
taxation des grains ; troubles et pillages dans les villes du fait de la crise économique ; agitations
royalistes ; soulèvement de la Vendée) et aux difficultés extérieures (défaite de Neerwinden), la
Convention durcit sa politique : sont créés en mars le Tribunal révolutionnaire, ainsi que les comités
de surveillance révolutionnaire dans les communes, puis, en avril, le Comité de Salut public. Il devient
l’organe de gouvernement centralisant tous les pouvoirs. A Paris, tout part de lui et en province, par
les agents nationaux et les représentants en mission. Il dicte sa loi à la Convention.
Le 5 septembre 1793, la Convention, désormais sous domination Montagnarde, met « la terreur à
l’ordre du jour » afin de sauver la Révolution. La Constitution et les libertés sont suspendues. Le
Comité de Salut public, désormais contrôlé par Robespierre, concentre tous les pouvoirs et prend des
mesures d’exception : abolition des droits féodaux (17 juillet 1793), levée en masse (23 août), loi des
suspects (17 septembre), loi
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