Napoléon et les acquis de la révolution

Le 18 brumaire an VIII, le 9 novembre 1799, le général Napoléon Bonaparte prend le pouvoir par un coup d’état. Cela marque la fin du directoire et le début du consulat.

Napoléon Bonaparte poursuit-il la Révolution française ?

Dans un premier temps, nous montrerons que Napoléon Bonaparte conserve certains acquis de la Révolution française et dans un deuxième temps, nous montrerons qu’il remet pourtant en cause certains certains de ses apports.

Napoléon est continuateur de la Révolution et  conserve les acquis. Le Consulat maintient la Première République et ses symboles. Napoléon fait adopter par plébiscite une nouvelle constitution. Celle-ci donne naissance au dernier gouvernement de la Première République : le Consulat. Le pouvoir exécutif est confié à trois consuls, nommés pour dix ans et rééligibles. La constitution est adoptée en décembre 1799. L’utilisation des plébiscites témoigne de l’importance symbolique de la souveraineté populaire. Napoléon restaure un suffrage quasi-universel : sous le Consulat, tout homme âgé de plus de 21 ans est électeur (à l’exception des domestiques et des interdits de justice). Bonaparte, Premier consul entre 1799 et 1804, poursuit les réformes engagées par la Révolution. Napoléon Bonaparte incarne une tendance politique qui souhaite un retour à la paix civile en poursuivant les transformations réalisées depuis 1789.Au niveau social, Bonaparte fonde les lycées en 1802 pour former les futures élites sur la base du mérite. La légion d’honneur en 1802 récompense les personnes dévouées à l’Etat. Le Code Civil, en 1804, confirme des acquis révolutionnaires sur le droit des personnes, de la famille et des biens et la liberté de conscience,. Il proclame l’égalité des citoyens devant la loi. Au niveau administratif, Bonaparte nomme des préfets à la tête des départements dès 1800. Pour favoriser la stabilité économique, la Banque de France est créée en 1800 ainsi que la Cour des comptes et le franc germinal, une nouvelle monnaie en 1803. Le Concordat de 1801 signé avec le Pape confirme la liberté de culte et pacifie la situation religieuse. Napoléon poursuit la Révolution en protégeant les idées de la révolution en France. Ses principes sont exportés en Europe par les conquêtes napoléoniennes. Dans l’Europe Napoléonnienne, les principes de 1789, les libertés fondamentales, l’égalité, le droit à la proprité sont appliqués. Le code civil est introduit dans ces pays conquis. En mai 1804, Bonaparte est proclamé « empereur des Français » Napoléon Ier. Les Français sont une nouvelle fois consultés par plébiscite et légitiment le changement de régime. Napoléon tient son pouvoir du peuple qui a approuvé l’Empire.

Napoléon Bonaparte remet pourtant en cause certains certains des apports de la Révolution française. Napoléon met fin à la Révolution française en exerçant un pouvoir impérial qui rappelle beaucoup la monarchie. Déclaré consul à vie en 1802 suite à un plébiscite, il se fait sacrer empereur héréditaire le 2 décembre 1804. Il épouse Marie-Louise, une princesse autrichienne afin de fonder une dynastie. Le régime devient de plus en plus autoritaire. Il rétablit la censure et met fin à la liberté de presse. La presse est totalement muselée et elle est utilisée comme instrument de propagande, remettant ainsi en cause la liberté d’expression. Il contrôle la population par la police et des informateurs au détriment de l’égalité et des libertés.  Les ouvriers sont surveillés ( livret ouvrier de 1803) et la grève est interdite. C’est le retour de l’arbitraire. Avec la fin de la séparation des pouvoirs, il remet en cause la souveraineté nationale. Le pouvoir est centralisé avec les préfets qui représentent l’Etat dans chaque département. Avec le suffrage universel les électeurs  ne font qu’établir des listes locales. Le retour à l’apparat d’Ancien Régime ( épée, couronne,…) et la création d’une noblesse d’Empire rappelle la monarchie. Dans les colonies, l’esclavage est rétabli pourtant aboli depuis 1793. Saint Domingue se révolte et les français quittent l’île en 1804. Le code civil n’est pas favorable aux femmes et leur donne un statut d’éternelle mineure. De 1809 à 1814, Napoléon se heurte à l’émergence d’un setiment national dans les pays conquis. Les populations occupées se soulèvent, retournant les principes révolutionnaires contre la France, qui le leur a apportées. Le 6 avril 1814 Napoléon abdique.

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