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La Révolution Française

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Par   •  15 Octobre 2018  •  Cours  •  19 676 Mots (79 Pages)  •  624 Vues

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Livre Révolution Consulat Empire, 1789-1817 - collection Belin

La Révolution Française

Débat autour de la terreur : pendant longtemps on a pensé que ça avait commencé en septembre 1793 et se finissait à la mort de Robespierre durant l’été 1794. Ces bornes chronologiques ont d’emblée fait l’objet de contestation. On fait remonter la terreur un peu avant, parce qu’il y avait déjà des institutions de la terreur mis en place dès le printemps, on a toute une série de disposition et, notamment, sont mis en place les représentants des peuples en missions. Le prêtre, par exemple dans le roman de Hugo, est chargé de contrôler l’armée révolutionnaire. Dès le mois de mars de 1793 cette institution sa met en place.

Autre institution : tribunal révolutionnaire : le 10 mars 1793

Les comités de surveillance : 21 mars 1793

Le comité de salut public : printemps 1793

Gouvernement révolutionnaire se met en place là où il y a une menace de la Vendée et une menace extérieure contre la révolution. Ce gouvernement révolutionnaire se met en place de manière provisoire puisqu’il doit rester seulement jusqu’à la paix et constitution d’un nouveau régime. Gouvernement d’exception avec pour but de vaincre les adversaires de la république. La terreur est donc perçue comme étant quelque chose de transitoire : gouvernement de guerre, qui ne doit se maintenir que jusqu’à ce que les ennemis de la révolution soient battus totalement. On dire plutôt que la terreur s’étend du printemps 1793, jusqu’à l’autonome 1794.

Période d’explosion de violence inédite, d’une ampleur d’interprétation à chaud des politiques, c’est-à-dire dès l’automne 1794, dès que Robespierre a été éliminé. Ceux qui restent finissent par condamner la terreur. Terreur perçue comme un épisode tragique condamnable. Les acteurs responsables de la violence sont qualifiés de terroristes. Dans cette conception qu’on les hommes dès l’automne 1794, la terreur se résume à la violence, il y a une assimilation de la terreur à la violence. Tallin intervient devant la convention et parle de la terreur comme tyrannie au service d’un petit groupe de dictateurs. On ne veut pas associer la terreur au résultat positif. La terreur c’est le comité du service public et les succès c’est la convention.

La terreur c’est mauvais, dictatoriale, jugé négativement : ce type d’explication à très largement dominée l’historiographie. D’une manière générale elle a été vu très négativement. Seuls les personnages désignés comme responsables de la terreur vont varier selon les historiens. Mais d’une manière générale, quels qu’ils soient, la terreur qu’ils auraient engendrée fut très mauvaise.

Dans la façon dont ces hommes vont être appréhendés, il va y avoir deux types d’interprétation : ceux hostile à la révolution (en général ils mettent Robespierre comme figure du mal) incarnés par François Furet. Et une seconde interprétation (qu’on qualifie de jacobin) qui souligne que Robespierre est beaucoup plus ambiguë que la simple représentation du mal : terreur + vertu pour la république. Ce courant est animé par beaucoup d’historiens Godechot, Vovelle, contemporain de Furet, et disent de manière générale que Robespierre et que ce gouvernement révolutionnaire ont produit du progrès : de cette façon, on ne peut pas limiter la terreur aux seules violences. Ils invitent à avoir une approche plus subtile, en montrant qu’on ne peut pas mélanger une forme extraordinaire de gouvernement aux impératifs de défense nationale aux politiques mise en œuvre et aux violences. Il faut faire le tri et voir qu’il y a eu des choses positives.

Le courant porté par François Furet dans les années 1980 est repris aujourd’hui avec Gueniffey dans la politique de terreur : essai sur la violence révolutionnaire 1789 – 1794 (2000). La conception de Furet : la terreur est consubstantielle de la révolution, toute révolution est clivante et débouche sur une voix totalitaire. Pour lui, on ne peut pas dissocier l’un de l’autre. Gueniffey retrouve cette idée que la terreur : ce sont les violences, et que donc la révolution c’est mal. On va avec cette vision minorée les mesures prises pendant la terreur, puisqu’elles sont nécessairement entachées par les violences. On ne distingue pas les deux. En 2000 on renoue donc avec ces interprétations de furet. Mais l’époque est contradictoire entre plein d’éléments : Robespierre veut parvenir à un état juste, mais pour y parvenir il fait preuves des actes les plus terrible. Et en même temps il a réussi sa volonté de donner à la France une démocratie pure mais non immaculée. Contradictions importantes qui ne doivent pas nous faire oublier que derrière la terreur, les hommes qui l’ont animé ont voulu fonder la république, on voulut terminer l’œuvre engagé en 1789 mais pour parvenir à ça il fallait lutter contre toutes ces résistances. Il y a forcément recours à la violence.

  1. Les débuts de la révolution : quelques repères.
  1. L’élan révolutionnaire de 1789 et la construction d’un nouveau régime (septembre 1791)

« Des débuts de la révolution à la monarchie constitutionnelle »

Causes de la révolution :

La monarchie a des difficultés financières considérables. Il faut, pour pallier à cela, mettre en place des réformes. Mais toutes les volontés de réforme en 1788 ont échoués. Louis 16 décide de renouer avec une pratique désuète : les états généraux (durant la guerre de cent ans la monarchie a eu besoin de financements exceptionnels, donc des impôts exceptionnels, elle a eu l’idée d’obtenir l’adhésion des classes dirigeants,  réunir les hauts représentants, et ils discutaient ensemble pour des impôts). Il renoue donc avec cette pratique. On convoque les états généraux donc des représentants de la noblesse, du clergé et du tiers-état (bourgeoisie) : volonté de connaitre l’état du royaume. Et donc il y avait un mécontentement vis-à-vis des privilèges des nobles. Prise de conscience politique. La bourgeoisie est écartée du pouvoir politique ou militaire (puisque réservé à la noblesse), c’est ce qui est dit dans le cahier de doléances : frustrations se cristallisent : on réunit les états généraux le 5mai 89 avec trois assemblées : la noblesse, le clergé et le tiers-état ! autant de député pour chacun des trois ordres. Mais égalité illusoire puisque la noblesse ne représente que quelque pour cents de la population totale. Alors très vite une question s’est posée : si, quand on va prendre des décisions, on va voter par ordre ou par tête. Le tiers état peut avoir une influence plus grande si le vote se fait par tête parce que dans le clergé il a des membres du bas clergé donc possibilité de gagner des têtes sur le clergé. Donc le tiers état propose au roi de voter par tête. Mais le problème c’est que ça traine, Louis 16 prend du temps à se décider. Alors les députes des tiers états agissent en prétendant incarner la majorité du peuple de la nation et se transforment le 17 juin en Assemblée Nationale. Donc l’assemblée Nationale se fait l’échos de cette assemblée nationale révolutionnaire. Ces débutés du tiers état vont décider de ne pas se séparer avant d’avoir doté la France d’une nouvelle constitution. Cette assemblée veut rompre avec la monarchie absolue. Là il y a un processus irréversible engagé. S’il n’y a pas de réaction forte du roi, la monarchie va être mis à bas. Cette volonté de ne pas se séparer s’est inscrite dans un serment du jeu de paume (20 juin) les députés deviennent une assemblée et veulent doter la France d’une nouvelle institution. Louis 16 cède et donne l’ordre aux nobles et au clergé de rejoindre les représentants constitués en assemblée nationale : qui devient assemblée nationale constituante.

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