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De la société d'Ancien régime à la révolution Française

Synthèse : De la société d'Ancien régime à la révolution Française. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Novembre 2022  •  Synthèse  •  1 226 Mots (5 Pages)  •  241 Vues

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De la société d’Ancien régime à la révolution Française.

La fête nationale française se tient le 14 juillet depuis qu’elle a été choisie, le 6 juillet 1880, par le gouvernement de la 3ème république. Le choix de la date n’est pas anodin, car il correspond à « la prise de la bastille » un événement parmi d’autres qui s’inscrivent dans ce que l’on retient aujourd’hui sous le nom de « révolution française ». Cette dernière, s’étendant sur plus de 10 ans, permet dans un premier temps le passage d’une monarchie absolue, à une monarchie constitutionnelle, le 13 septembre 1791 via l’acceptation par Louis XVI de la constitution, transférant la souveraineté du roi à la nation, sous l’impulsion de l’Assemblée nationale constituante qui l’a élaborée. Nous allons nous demander par quelle succession de facteurs et d’événements, le Tiers Etat en viens à se proclamer « assemblée nationale » en 1789 ? Nous présenterons brièvement la situation à l’aube de cette période de changements, avant d’aborder la question de manière chronologique afin d’y répondre.

On nomme société d’Ancien Régime, le système politico-social en France de la fin du XVIème siècle jusqu’au bouleversement de régime politique qu’engendre la révolution française. Il s’agit d’une société d’ordre, existante de longue date ; c’est à dire que la population est hiérarchisée en fonction de son statut social ; en découle alors des privilèges distinguant les ordres. Durant l’Ancien Régime, les 3 ordres sont, dans l’ordre, le clergé, comportant les membres de l’église catholique, la noblesse, composée des nobles d’épée et de robe, et enfin le Tiers Etat, regroupant le reste de la population. Ce dernier est composé de roturiers allant du piètre paysan aux riches bourgeois ; ils représentent plus de 90 % des français et payent l’impôt contrairement aux 2 premiers ordres. Le servage médiéval à laissé place à un féodalisme étendu ; les paysans sont soumis à des seigneurs qui les protègent en échange de redevance. Néanmoins, tous les français sont soumis et doivent répondre à un roi absolu, de droit divin, qui concentre tous les pouvoirs, et se place au-dessus de toutes lois.

La philosophe des lumières, a bousculé peu à peu, au cours de la seconde moitié du XVIIe s., par ses idées, telles que la méritocratie, ou ses critiques, contre l’église par exemple, le régime en place et a assurément aidé à la naissance du processus révolutionnaire.  L’opinion publique, naissant au XVIIIème s. est mené par les bourgeois instruits, qui s’emparent des sujets politiques, dans les cafés notamment et trouve un support privilégié dans les journaux et livres en constante expansion grâce à la révolution de l’imprimerie, malgré une certaine censure. Nous observons bien ici un mouvement culturel de la part des bourgeois érudits, principalement dans les grandes villes, face aux valeurs de l’Ancien Régime. Cette période est également marquée par une perte de ferveur chrétienne de la part de nombreux français, ce qui dévalorise le pouvoir du roi sacré, appuyant sa légitimité sur la religion. D’autre part, les historiens ont débattu sur l’aspect social de la révolution ; la vision « classique » développée au XIXe et XXe siècles, conjecturais que les révolutionnaires furent des bourgeois capitalistes en quêtes de plus de droits jalousant les nobles, or il s’est révélé par la suite qu’une majorité de bourgeois enrichis cherchaient à être anoblis, que les différences de richesses entre noblesse et bourgeoisie n’étaient pas si grandes et que les bourgeois qui ont pris part aux émeutes était des hommes de lettres, de loi, et des fonctionnaires.

Le roi régent est, depuis 1774, Louis XVI. Il dirige le pays depuis Versailles où il s’appuie et s’entoure d’une partie de la haute noblesse. Il est considéré, néanmoins, comme limité sur les plans intellectuels et politiques et son incapacité d’offrir une progéniture à Marie-Antoinette n’aide pas son image. Dès 1776, l’Etat est ruiné à cause des guerres et de ses dettes, il est impossible de prélever plus au Tiers, avec l’impôt direct (ex ; Taille). Le contrôleur général des finances Calonne cherche alors, en 1786, à établir une taxe foncière, touchant ainsi les privilèges fiscaux de la noblesse qui possède environ un quart du territoire français. Après une opposition entre les parlements qui possèdent un droit de remontrance et une assemblée de notables, créée pour l’occasion, mais qui se révèle également hostile au projet, ce dernier est avorté par le remerciement de Calonne en 1787. Lui succède alors Loménie de Brienne qui tente en vain de reprendre les idées de son prédécesseur. Tentant de faire passer la réforme au droit de remontrance du Parlement de Paris, le monarque absolu assiste à une fronde de la part du Parlement, soutenu par l’opinion publique qui y voit une opposition entre le peuple et l’absolutisme. Le Parlement réclame la convocation des Etats généraux, une assemblée historique de l’Ancien Régime qui n’a plus été convoquée depuis 1614, mais grâce à la cérémonie de lit de justice, Louis XVII exile les parlementaires et publie les 6 édits de Lamoignon visant à réduire les pouvoirs des parlements. Malgré tout, des émeutes éclatent dès le printemps 1788 en provinces et le roi cède en août ; il renvoie Lamoignon et Brienne qui se sont attiré les foudres de l’opinion publique et rappelle Necker qui est populaire. Ce dernier rappelle les membres du parlement de Paris et le Roi accepte de convoquer les Etats généraux. C’est une assemblée à titre consultatif uniquement, composés du même nombre de membres élus distinctement dans chacun des 3 ordres, et qui transmet ses revendications grâce à la rédaction de cahiers de doléances. Les votes ne se font pas par tête, mais avec une voix par ordre, ce que l’opinion publique cherche, en vain, à inverser. Les années 1788 et 1789 sont marquées par une grosse crise frumentaire. En 1788, les membres sont élus ; majoritairement citadins, il y a un dédoublement du nombre de députés du Tiers, après accord de Necker en réponse à une campagne d’opinion publique et de nouvelles émeutes (étudiants à Rennes). Environ 2/3 des conseillers du Clergé sont du bas Clergé et partagent les idées du Tiers Etat, qui compte essentiellement des bourgeois, et plus particulièrement des hommes de loi. Les Nobles ne sont cependant représentés que quasiment exclusivement par la haute noblesse qui se range aux côtés du roi. Ils sont un total de 1177 hommes. Reçus à Versailles à partir du 2 mai 1789, les assemblées des 3 ordres s’entretiennent séparément avec le roi. Deux jours plus tard, ils sont réunis tous ensemble dans la même salle des menus plaisirs pour des discours du roi, de Necker et du garde des Sceaux. Seulement, le lendemain, on cherche à séparer l’assemblée dans 3 salles différentes pour la vérification des pouvoirs, demande que refusera le Tiers. Le 10 juin, le Tiers Etat invite solennellement les membres des 2 autres ordres à les rejoindre en brisant les barrières que sont les ordres. Certains députés accepteront l’invitation et l’assemblée fusionnée nouvellement créée se proclame, une semaine plus tard, le 17 juin, « assemblée nationale ». Le 20 juin, alors que le roi rend la salle des menus plaisirs inaccessible à l’assemblée, cette dernière se réunie dans une salle destinée à la pratique du jeu de paume et se promet de rester unie jusqu’à l’obtention d’une constitution. Les députés vont développer des idées révolutionnaires qui aboutiront à la création de la société moderne.

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