Sociétés et cultures de l’Europe médiévale (XIème -XIIIème siècles)
Cours : Sociétés et cultures de l’Europe médiévale (XIème -XIIIème siècles). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ninond974 • 23 Mars 2019 • Cours • 1 840 Mots (8 Pages) • 623 Vues
Sociétés et cultures de l’Europe médiévale du XIème - XIIIème siècles
Chapitre 1 : La Chrétienté Médiévale
- Chrétienté : Ensemble des pays, des peuples chrétiens (se dit de quelqu’un qui a la Foi en Dieu en J.-C. Et a eu le sacrement du baptême.
XIè – XIIIè siècles = religion intrinsèquement liée à la politique.
- Médiévale : Relatif au Moyen-Âge (476 après J.-C. - XVème siècle).
- Religion : Ensemble des croyances, des dogmes qui définissent les rapports entre l’Homme et le sacré.
Introduction :
Dans l’Europe du XIème au XIIIème siècle, la religion chrétienne et l’Église sont omniprésentes. La chrétienté médiévale peut tout d’abord se définir par un territoire, c’est-à-dire l’Europe occidentale qui est majoritairement chrétienne à part quelques minorités juives et musulmanes. La chrétienté médiévale c’est aussi une population qui va reconnaître l’autorité du Pape et qui va croire en J.-C. Cette période est marquée par le renforcement du pouvoir du Pape et du clergé.
L’encadrement des croyants par l’Église se fait jusque dans les événements importants de leur vie privée (naissance, mariage ou décès). Les voix discordantes, les dissidents religions sont durement réprimés avec le soutien du pouvoir politique.
Pourquoi ce thème : car la religion chrétienne occupe une place essentielle dans la vie au Moyen-Âge.
Pourquoi cette période : car c’est justement à cette époque que l’Église va développer sa puissance au maximum.
Problématique :
Quelle place occupe la religion chrétienne dans l’Europe du XIème au XIIIème siècle ?
- Pape : Désigne l’évêque de Rome garant de l’unité de l’Église catholique.
- Le clergé : Ensemble des religieux, des membres directs de l’Église.
I- L’affirmation de l’autorité du Pape et le renforcement du pouvoir du clergé : une Église organisée.
1/ Le Pape tente de renforcer son pouvoir face aux grands souverains européens.
Il y a une concurrence entre l’autorité pontificale (Pape) et l’autorité des grands souverains.
« querelle des investitures » (1059) début du XIème siècle
- mécontentement du Pape : décentralisation du pouvoir.
- refus qu’un laïc puisse élire un religieux.
* d’où cette volonté de renforcer le pouvoir du Pape et de l’Église.
Le pouvoir pontifical est en concurrence avec celui des grands souverains. Ces derniers ne contestent pas le rôle de chef spirituel du Pape et de l’Église catholique, chargé du dogme et des rituels sacrés.
En revanche ils veulent garder un rôle dans la nomination des évêques. Ils les nommaient sans demander l’avis du Pape à Rome. L’Église catholique était alors très décentralisée : les évêques étaient plus proches du pouvoir impérial que celui du Pape. De plus les Empereurs avaient un point important dans la nomination des Papes.Le nouveau Pape Grégoire VII (1073-1085) décide de renforcer le pouvoir de l’Église. Il veut nommer lui-même les évêques et faire en sorte que l’Église catholique soit totalement dirigée depuis Rome, que le pouvoir soit centralisé entre les mains du Pape.
La querelle des investitures l’oppose à l’Empereur germanique Henry IV à partir de 1076. Il faudra attendre 1122 pour que la question se règle en partie avec le compromis de Worms : les souverains gardent l’investiture temporelle (il propose des noms), mais le Pape gagne l’investiture spirituelle (droit de regard). Pour obtenir la signature de l’accord, le Pape a menacé les souverains d’excommunication (être chassé de la communauté des chrétiens).
2/ La réforme grégorienne.
Grégoire VII veut réformer l’Église catholique et surtout supprimer les abus de certains membres du clergé. En effet l’Église s’enrichit grâce à un impôt : la dîme, entraînant des débordements.
Il pense qu’un mode de vie irréprochable des clercs les rapprochera des fidèles (des laïcs), favorisera l’expansion du christianisme qui contribuera à maintenir la paix et la justice sociale.
Il lutte donc contre la Simonie (l’achat des charges cléricales et des sacrements) et contre les investitures laïques. Il s’oppose au mariage et au concubinage des prêtres. Il recommande donc le célibat le plus total des clercs
3/ Le développement et l’importance croissante des ordres religieux.
Le clergé se divise en 2 groupes : le clergé séculier (évêque, prêtre) qui est au contact des fidèles et le clergé régulier qui vit dans les monastères.
La période est marquée par le développement de grands ordres monastiques. Les moines veulent se retirer loin du monde dans des monastères isolés à fin de mieux prier pour le salut de leur âme et celle des autres croyants.
Les ordres monastiques obéissent donc à des règles de fonctionnement différentes mais les croyances religieuses restent les mêmes. Ils portent souvent le nom du monastère où leur ordre religieux a été créé. Au début du XIème siècle, c’est l’ordre clunisien qui est très important (de l’abbaye de Cluny). Les moines bénédictins de cet ordre partagent leur temps entre la prière et les travaux manuels.
Mais ce sont surtout les ordres prônant la pauvreté qui ont le plus de succès à cette époque (les ordres mendiants). En effet de nombreux croyants veulent un retour vers un christianisme plus proche de la pauvreté du Christ (qui fait débat au sein de l’Église).
En 1098, création d’un nouvel ordre, l’ordre de Cîteaux. Les cisterciens adoptent la règle de St Benoît : pauvreté, silence, prière régulière, absence de décor dans les églises, simplicité dans la vie quotidienne, travail manuel (passer le balai, agriculture, conception des écrits religieux). Cet ordre a beaucoup de succès au XIIème siècle.
Mais ces grands ordres monastiques deviennent peu à peu de grands propriétaires terriens et s’éloignent de leur vocation des débuts. Ils vont faire travailler les paysans et vont percevoir la dîme.
II- La place fondamentale de la chrétienté dans l'Europe médiévale.
1/ Les fondements du christianisme.
Deux choses à retenir : il s’agit d’une religion monothéiste, c’est-à-dire que les croyants vouent un culte qu’en un seul dieu. D’autre part ils cherchent à assurer leur salut, c’est-à-dire accéder au paradis.
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