L’assemblée des protestants réunis à Anduze le 12 février 1573

L’assemblée des protestants réunis à Anduze le 12 février 1573

INTRODUCTION :

Décennie de 1570, fin de la 3ème guerre de religion qui s’achève par le traité de saint germain, lequel accorde aux protestants une liberté de culte et leur permet d’accéder au conseil du roi. Mariage envisagé entre Henri de Navarre et la sœur du roi Marguerite.

Grande puissance de Coligny sur le roi : il l’entraine dans la guerre contre l’Espagne (contexte : les espagnols persécutent les calvinistes dans les Pays-Bas), cela inquiète les catholiques qui déclenchent le massacre de la Saint Barthélémy. La Saint Barthélémy a profondément marquée la société. Les protestants se sentent menacés.

Document extrait des archives : c’est une source primaire qui est dans le feu des événements, il n’y a pas de distanciation avec les événements (massacre se poursuit jusqu’en novembre 1572).

Ce sont des résolutions (latin : resolvere = résoudre, apporter une solution à un problème), les calvinistes sont victimes d’in Etat injuste. Ils doivent rendre l’Etat plus juste, et aussi le roi plus juste si ils veulent mettre fin aux menaces. Ce sont au fond des décisions prises par un collectif (une assemblée) réuni volontairement, ces résolutions sont notifiées : ils cherchent à les officialiser. (Structure du document : construit très méthodiquement, les mots ne sont pas choisis au hasard : lignes 1 à 5 = suscription (référence aux auteurs de l’acte, et invocation (« après avoir invoqué »)), lignes 6 à 16 = exposé des circonstances, lignes 17 à 32 = ensemble des dispositions = le dispositif.

Ce texte n’est pas complet : il manque les clauses finales.

On donne a ce texte toute la forme de légitimité, comme si il s’agissait d’un édit royal (référence à la lettre de Charles Quint) : rôle : soustraire momentanément au roi le contrôle sur ses sujets.

DEVELOPPEMENT :

Assemblée des protestants à Anduze, dans le berceau protestant et réunit diverses catégories sociales => il y a un repli provincial, on s’éloigne de Paris (on cherche à se protéger), cette résistance est l’affaire de tous. Les nobles ont particulièrement été touchés par la Saint-Barthélemy (il fallait tuer tous les nobles qui avaient une responsabilité dans le courant protestants). Cette résistance prend une forme communale (ville) et une forme populaire (car elle concerne toutes les couches sociales).

Il reste Henri de Navarre est neutralisé, il est retenu à la cour et il est obligé de participer avec le roi au siège de La Rochelle (contre les protestants), donc il ne peut pas rentrer et prendre la tête du mouvement protestant.

Ils se réunissent pour se protéger, et ils entendent chercher des alliances dans un premier temps, avec des puissances plus grandes (princes protestants impériaux mais ce n’est pas évident : Guillaume d’Orange est trop occupé dans les Pays-Bas, Elisabeth Ière est touchée par le massacre mais elle a des ambitions diplomatiques (elle cherche a contracter un mariage avec le Duc d’Alençon)). Il faut aussi rétablir l’autorité de l’Etat « rendre à ce royaume… » :

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