Europe: foyer de peuplement

Séance 1

pbl : pourquoi l'Europe est-elle un foyer de peuplement ancien ?

I L'Europe, un des rares foyers de peuplement de la planète au début de notre ère

En l'an 400, il y a entre 180 et 200 millions d'habitants sur la planète. En 1800, la planète compte entre 813 millions et 1.125 milliard d'habitants. 3 foyers de peuplement concentrent les 3/4 de l'humanité. Entre -400 et 1900, la population de l'Europe a été * par 13. Sa part a longtemps été de 20% mais en 1900, elle est de 25%. Pour la première fois, elle est la région la plus peuplée du monde. L'Asie fait peur par sa population (péril jaune). Les foyers de forte densité sont souvent les mêmes.

II Au-delà du déterminisme géographique

La géographie explique partiellement le peuplement. Certaines zones sont effectivement répulsives pour l'homme (sècheresse, froid, maladies comme le paludisme, maladie du sommeil). Cependant, l'homme a su aménager des lieux hostiles en drainant les marécages, en canalisant les cours d'eau, en créant des cultures en terrasse.   Les facteurs politiques d'organisation expliquent l'existence de cultures peuplantes (riz). Le développement de la riziculture a permis des densités humaines de plus de 1000 habitants/km². L'histoire est donc déterminante (cf Pierre Gourou, "Terre de bonne espérance"). Cependant, en Europe, le climat tempéré a permis de développer rapidement une agriculture productive et les échanges étaient faciles grâce aux fleuves, aux plaines.... La Pax romana et échanges permettant une maitrise des savoirs et des techniques. les zones littorales sont denses (Italie, France.., nord et est de l'Europe sont plus vides).

Conclusion : grâce à des conditions géographiques favorables, à l'ingéniosité des différentes civilisations européennes, le continent s'est rapidement affirmé comme un foyer de peuplement majeur.  

Séance 2 : une transition démographique précoce

Pbl : pourquoi la courbe de croissance de la population européenne marque-t-elle une rupture à partir de 1700 ?

I une croissance lente liée à forte mortalité

Jusqu'au XIXème siècle, mort omniprésente. voir courbe. Guerre maladies (peste), évènements climatique (petite ère glaciaire). Jusqu'en l'an Mil, la mortalité est très forte. Les techniques agricoles sont rudimentaires. Le Moyen-âge est synonyme de guerre et d'instabilité politique. Les famines et les épidémies sont nombreuses. A partir de l'an Mil, des techniques agricoles nouvelles(charrue, joug)permettent de mieux utiliser la force animale et les labours sont plus profonds. Le climat devient plus clément. Puis les grandes épidémies de peste vont  effectuer de véritables saignées dans la population européenne. Enfin, la Renaissance, période d'échange et de prospérité économique, va permettre une reprise démographique. Lors du "beau XVIIIème siècle", l'accroissement naturel va se renforcer (enclosure en Angleterre, fumure expliquent les progrès de l'alimentation et l'allongement de l'espérance de vie. Au XIXème siècle, la conjonction de transformations économique et sociétale, les progrès médicaux, techniques et agricoles vont encore accélérer le processus de transition démographique.

II une transition  démographique précoce en Europe

La RI va également contribuer à l'amélioration des conditions de vie (meilleure alimentation grâce à la mécanisation de l'agriculture et de l'apport des intrants). On transporte les produits agricoles plus vite et plus loin. L'hygiénisme et la révolution pasteurienne vont contribuer à la baisse de la mortalité (les vaccinations limitent les épidémies, on parle de prévention). Pourtant, si les famines sont plus rares, les conditions de vie dans les quartiers ouvriers restent très difficiles (villes=tombeau du peuple). Peu à peu, la baisse de la mortalité va être suivie d'une baisse de la natalité. Le décalage entre ces deux phénomènes, à la base d'un accroissement naturel sans précédent, va permettre à la population européenne de doubler en quelques décennies. On parle  de "transition démographique". La France est en avance par rapport aux autres pays européens (immigration précoce). Si l'industrialisation et l'urbanisation permettent d'absorber les forts excédents des campagnes (exode rural) et des villes, certaines régions vont souffrir de surpopulation.

Séance 3 : les Européens vers d'autres horizons

pbl : pourquoi des millions d'habitants de la vieille Europe choisissent-ils de migrer vers d'autres cieux au XIXème siècle ?

I Une Europe en pleine transition démographique

A partir de la séance 2, quelles peuvent être les conséquences de l'évolution de la démographie européenne ?

En quelques décennies à peine, la population européenne va doubler. Les villes et les campagnes vont alors connaître une croissance sans précédent. Les espaces urbains des pays d'Europe de l'Ouest et d'une partie de la Russie (Moscou) vont pouvoir absorber une partie de cette population nouvelle grâce à la Révolution industrielle qui nécessite de plus en plus de main d'œuvre, mais certaines campagnes vont regrouper de nombreuses familles désœuvrées, la mécanisation de l'agriculture nécessitant de moins en moins de bras. L'exode rural va certes vider une partie de ce trop-plein mais des troubles sociaux vont agiter çà et là les campagnes appauvries comme en Italie du Sud. Les quartiers ouvriers des grandes villes industrielles vont regrouper dans des taudis surpeuplés et insalubres des familles aux conditions de vie difficiles, que Zola va magnifiquement décrire dans Germinal. Les gouvernements et les classes dirigeantes redoutent quelquefois la propagation des idées révolutionnaires communistes et anarchistes, ainsi que l'insécurité liée à l'épouvantable misère qui règne en certains lieux. Parallèlement, les horizons s'ouvrent pour les Européens qui vont partir coloniser l'Afrique et une partie de l'Asie. Les pays neufs et les pays d'Amérique latine nouvellement indépendants manquent cruellement de bras pour construire des villes et des routes, maîtriser Dame Nature fort capricieuse et ensemencer de gigantesques champs...Un appel d'air va alors se créer, fruit quelquefois d'un travail commun entre gouvernements européens et ceux des pays d'accueil...qui sont quelquefois les mêmes lorsque le pays de départ et une métropole coloniale.

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