Comment passe-t-on d’un régime dictatorial vers une transition démocratique ? Et plus particulièrement en Espagne et au Portugal à partir des années 70

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(« Notre État est un État de dictature démocratique du peuple. » Mao Zedong, ancien président de la République populaire de Chine.)

(Explication : dictature démocratique du peuple : expression communiste)

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Comment passe-t-on d’un régime dictatorial vers une transition démocratique ? Et plus particulièrement en Espagne et au Portugal à partir des années 70.

Pour ce sujet, il nous convient de définir les termes de régime dictatorial et de transition démocratique. Un régime dictatorial est un régime politique dans lequel le pouvoir est détenu par un tyran ou un dictateur. Ce dernier exerce le pouvoir de manière absolue et de façon autoritaire pendant une durée indéterminée.

Tant qu’à cela, une transition démocratique est le processus politique dans lequel un régime dictatorial passe progressivement à un régime démocratique. Selon les Etats, cette transition démocratique est souvent dû à une révolution, comme en France, soit à un putsch militaire, comme au Portugal, ou sois à la mort du dictateur, comme en Espagne.

Lors de la chute d’un régime qui gouvernait, nous remarquons toujours une période d’instabilité et d’insécurité dans le pays mais une fois cette période de désordre passée, alors nous sommes dans une phase de consolidation démocratique, c’est-à-dire, que l’idée de démocratie est à jour, que de nouvelles institutions démocratiques sont créées et que le pouvoir en place est légitime.

Alors, après cette brève explication, nous verrons dans une première partie le bouleversement qui amène à la fin d’une dictature, dans une seconde, la période de troubles et d’instabilités qui amène vers une alternance politique et enfin, dans une troisième partie, nous évoquerons la mise en place d’un fonctionnement démocratique stable.

I – Le bouleversement, la fin de la dictature

Au Portugal, la dictature de Salazar, une des plus vieilles d’Europe, s’est terminée à la suite du putsch militaire du général Spinola, le 25 avril 1974. Avec le soutien de la population qui défile dans les rues de Lisbonne et de Mario Soarès, un opposant politique anciennement exilé, la nouvelle junte militaire amène le pays vers une démocratisation. On appellera cette période, la révolution des œillets… Tandis qu’en Espagne, la fin de la dictature de Franco, qui dirigeait le pays d’une main de fer est dû à sa mort, le 20 novembre 1975. Son successeur, le roi Juan Carlos, tant qu’à lui, estimant qu’il n’avait pas les épaules pour gouverner seul, entame de sa propre initiative, le processus de démocratisation, notamment en autorisant, premièrement, le journal « el pais » de publier des articles libres et donc autorise la liberté de la presse, deuxièmement grâce aux élections législatives de juin 1977 et aussi l’adoption d’une constitution démocratique en 1978. Le point commun entre ces deux pays est que la chute des deux dictatures s’est passée pacifiquement, 0 morts en Espagne et seulement 6 au Portugal, tués par la police politique de Salazar… De plus, en Espagne et au Portugal, cette transition était favorable de l’opinion publique : au Portugal, l’armée en avait marre des échecs des guerres coloniales qui étaient très coûteuses en argent, en homme et en matériel tandis qu’en Espagne, le nouveau roi était peu apprécié au sein du peuple et des anciens collaborateurs proches de Franco.

II – Une période de troubles (amenant à une alternance politique)

Nous venons donc d’expliquer comment et pourquoi les dictatures espagnoles et portugaises se sont effondrées, maintenant nous allons voire qu’est-ce que cet effondrement a engendré au sein des deux pays.

En Espagne et comme au Portugal, la chute des dictatures entame une période de troubles publiques dû à l’insécurité et à l’instabilité de la situation. Cette période de désordre peut être démontrée au Portugal, notamment durant l’été 1975, où le pays est au bord de la guerre civile à cause des luttes politiques qui séparent le pays entre communiste à travers les mouvements d’extrêmes gauches (MFA et PC) et les partis plus modérés. De plus, autrefois unis, l’armée est séparée en plusieurs cellules (S.U.V et M.F.A) ... Pour calmer cette confrontation brutale au sein de la population, une 1ère constitution démocratique est adoptée le 2 avril 1976. Tandis qu’en Espagne, malgré la constitution établie de 1978 expliquant que l’Espagne est un état de droit, qu’il doit y avoir un pluralisme politique, cette situation d’instabilité est démontrée avec la tentative de coup d’état échouée du colonel Tejero le 23 février 1981. Que ce soit en Espagne ou au Portugal, cette période de la transition démocratique est la plus dangereuse : entre coup d’état et guerre civile, l’idée de démocratie est mise à ru d’épreuves… Malgré cela, point positif : les constitutions établies dans les 2 pays permettent de restaurer les libertés et droits fondamentaux des citoyens ainsi qu’une alternance politique…

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