Trentes Glorieuses

Les trente glorieuses, nous en avons entendu parler dans les cours d’histoire durant toute notre scolarité… Cette « parenthèse enchantée », ce « miracle économique » comme nous l’avons appris, comme on nous l’a enseigné. Les aspects positifs de cette période sont certes réels, mais ces trente glorieuses sont-elles aussi glorieuses que certains le prétendent. Beaucoup d’historiens et économistes commencent à se poser des questions comme dans un ouvrage sorti récemment « Une autre histoire des trente glorieuses ». Mais alors quelle est la vérité sur cette période, tout le monde en a-t-il bénéficié pour autant, est-ce réellement l’âge d’or de la société française du XXème siècle comme des personnes aiment le croire.

Je vais vous dire ce que vous avez déjà entendu sûrement plusieurs fois, mais historiquement cette période se situe entre 1951 et 1973 avec une croissance pour la France de 4,8% en moyenne. Mais devrais-je vous rappeler que quelques années précédant ce « miracle économique » le monde était en guerre. Tout était à reconstruire alors les hommes ont innové ; la France sortant du régime de Vichy vit un renouveau ; elle engage la rupture avec un régime qui prônait « le retour à la terre et aux traditions » comme le souligne Christophe Bonneuil.

Alors, la France est prête à « se révolutionner », à se reconstruire ; l’aide du plan Marshall arrive au bon moment, et le fordisme se met en place. Cela amène une grande productivité donc une baisse des prix mais aussi une augmentation des salaires. Mais à quel prix ? Les ouvriers deviennent des robots comme le dénonce Charlie Chaplin dans son film « Les Temps Modernes. » Néanmoins, durant cette période le pétrole devient la matière première la plus convoitée et l’automobile se développe. Les mines du nord, berceau de l’exploitation charbonnière français, sont abandonnées, aussi oublie-t-on souvent de rappeler que cela s’est passé pendant la période des « 30 glorieuses ». Allez dire aux paysans qui durent abandonner leur terre, que cette période est un « miracle économique » ! Mettez-vous à leur place quand faute de moyens ils ne purent moderniser leur agriculture.

En entrant dans cette période on dit adieu à l’agriculture biologique et bonjour « au progrès ». Puisqu’on parle d’agriculture faisons le rapprochement avec l’écologie dont nous entendons tant parler au XXIème siècle. Les matières premières, les ressources ont été énormément sacrifiées durant ces trente années de façon irréversible, la déforestation, sans oublier le dérèglement climatique à cause desquels nous rentrons dans une nouvelle période : « l’anthropocène » selon Paul Crutzen, prix Nobel de Chimie en 1995. C’est-à-dire, que l’on est entré dans une ère géologique, où l’Homme détruit et dérègle, irréversiblement, le milieu naturel dans lequel il vit, au point de mettre en péril tout l’écosystème

Même au niveau économique cela n’a toujours pas été parfait. Certes la croissance est réelle, mais l’inflation tourne autour de 5% par an pendant la période des trente glorieuses. Ce qui entraîne l’érosion du franc, les épargnants, créancier voyant leur fortune diminuer. Les salariés commencent à vouloir se faire entendre. Sans oublier, l’exportation des produits français freinée par l’inflation. A l’époque on ne tient pas trop compte de ce phénomène économique dans l’élan économique de l’époque. Voilà peut-être la cause du désastre économique qui suit cette période « glorieuse ».

Au niveau social, c’est pendant les 30 glorieuses que la France a connu une urbanisation

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