Le shôgunat Japonais
Cours : Le shôgunat Japonais. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ZephilQC • 20 Novembre 2012 • Cours • 1 293 Mots (6 Pages) • 708 Vues
Le shôgunat Japonais
1. Introduction
Avec le notre recul historique, il nous est plus facile aujourd’hui, d’affirmer que les deux millénaires qui nous séparent de la naissance de Jésus-Christ, ont été marqués par deux types de paradigmes idéologiques. Effectivement, on peut dire que ces deux millénaires se caractérisent d’abord par un repli de l’occident sur lui-même, particulièrement significatif pour son histoire, ainsi que son émancipation à travers le globe, concrétisé par la colonisation. Par contre, bien qu’un bon nombre de pays d’occident réussiront à installer des comptoirs commerciaux dans pratiquement chaque contrée connue du monde, une petite île complètement à l’est, restera refermée sur elle-même jusqu’à la toute fin de ces deux grands millénaires qui constituent l’histoire que l’on connaît aujourd’hui. En effet, alors que leur voisin continental ont entamé leurs échanges commerciaux avec l’occident, le Japon se différencie de la Chine de par l’époque où il vivront leur régime féodale. Pour mieux expliquer ce phénomène, il serait erroné de dire que le japon vie, en retard son époque féodale. Au contraire il faudrait plutôt dire que le Japon a volontairement retardé son annexion au reste du monde commercial. Pourquoi, cela reste à voir dans la suite du travail, mais l’instauration des shoguns, ou bakufu, et le contrôle politique exercé par ces derniers, ont certes un rôle prédominant à jouer dans cette explication. Par contre, une certaine problématique a fini par émerger d’un tel résonnement. Effectivement, leur dite annexion à l’empire économique britannique, qui à lieux à la fin du shôgunat japonais, n’irait t’elle pas justement, à l’encontre de l’ensemble des valeurs que ces institutions se sont efforcées de véhiculer pendant pratiquement un millénaire ? C’est ce que nous tenteront de vérifier par le biais de ce travail, en commençant d’abord par bâtir un illustration de cette institution, autant physique que conceptuelle, puis nous aborderons les rapports conflictuels qui émergeront entre la théorie et la pratique.
2. Illustration de l’institution
Pour décrire le plus objectivement cette institutions, les simples noms qu’on leur donnaient parle déjà d’eux même. Communément appelé Bakufu, officiellement intitulé Shogun, ce terme provient de la contraction du terme japonais SeiiTaiShogun qui signifie « grand général pacificateur des barbares » . Ce nom prend tout son sens, lorsque l’on observe la situation qui a donné lieu au shôgunat, c’est à dire la grande guerre de Genpei en 1180 . Cette guerre confrontait de puissantes familles japonaises qui supportaient des candidats différents pour le trône impérial. Une de ces familles avait en son sein, un seigneur de guerre, ou samouraï. C’est donc l’implication de ce dernier, membre du clan Minamoto, qui mena à leur victoire en 1185, et a la disparition totale du clan opposé. C’est bel et bien cette guerre qui marque la fin du pouvoir impérial au Japon médiéval, car la victoire écrasante des Minamoto, leur donna le pouvoir, et leur permit d’instaurer le tout premier shogunat, à Kamakura, c’est donc le début de l’ère du célèbre Shoguna no (de) Kamakura . Le mot Bakufu lui, désigne littéralement le « gouvernement sous la tente » fait donc allusion ici, directement au shôgunat de Kamakura, un gouvernement dit militaire. Ce dernier était constitué de trois organes différents, le mandokoro, sorte de bureau administratif, qui gère politique et économie, le samurai dokoro, qui s’occupe des affaires militaires, de la sécurité et de la police, et finalement le monchugo, qui gère le tribunal et la justice. L’ensemble de ces organes étant dirigé par le Shogun, chef du shôgunat, en l’occurrence le seigneur de guerre de la famille au pouvoir, soit les Minamoto à cette époque. C’est donc cette première institution qui marquera le début du shôgunat au Japon, qui fut marquée par trois grandes époques de shôgunat. Le shôgunat de Kamakura, qui dura jusqu’en 1333, dont les paradigmes idéologiques perdureront pour les prochains siècles. Suivit du shôgunat d’Ashikaga, de 1336 à 1573 et finalement du shôgunat Tokigawa, de cette date à 1867. Il faudra attendre l’avènement de ce dernier bakufu que le Shogun en place instaure une réforme du shôgunat; il donnera donc une grande importance aux anciens, il constituera trois titres, celui de grand ancien, le conseils des ancien, et le conseil
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