Le IIe Empire
Cours : Le IIe Empire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nessie83 • 23 Mai 2016 • Cours • 6 037 Mots (25 Pages) • 711 Vues
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Le 2e Empire
Rappel :
- Dans les années tourmentées de sa brève carrière, après avoir définitivement écartée la solution monarchique, la 2e République a expérimenté et inscrit les deux formules qui domineront la vie politique française jusqu’en 1914 :
- Le régime plébiscitaire (Relatif au plébiscite, c'est-à-dire le vote du peuple, qui a pour objet de légaliser un coup d'état, de ratifier un acte de pouvoir exécutif, ou de décider de la nationalité d'un territoire.)
- Et la démocratie parlementaire
- Le 1er va triompher d’abord, avec le 2e Empire et son programme d’ordre et de prospérité.
- Le 2e Empire, un régime né d’un coup d’Etat et à la recherche d’une légitimité :
- Le 2 décembre 1851 :
- Le jour anniversaire d'Austerlitz et du couronnement de Napoléon Ier, son neveu, Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République, réalise un coup d'Etat.
- Il souhaite en effet conserver un pouvoir obtenu en 1848 lors des élections présidentielles, mais la constitution ne lui donne pas le droit de se présenter pour un deuxième mandat.
- Le refus de l'Assemblée de changer pour lui le texte constitutionnel (juillet 1851) le pousse à utiliser la manière forte.
- S’appuyant sur l'armée, il décrète un couvre-feu, fait arrêter les principaux opposants et dissout l'Assemblée nationale →Coup d’Etat
- La mise en place de l'Empire (1851-1852)
- Mais ce coup de force ne lui donne qu'un pouvoir limité, qui peut à tout moment être contesté car il n'est pas légitime (légal et accepté par la population).
- Le président de la République renoue donc le contact avec le peuple en se présentant comme le défenseur des intérêts de celui-ci : dès le 2 décembre 1851, il annonce la restauration du suffrage universel mis à mal par la loi de mai 1850.
- Puis, le 20 décembre 1851, il consulte la population par un plébiscite, une question simple soumise aux électeurs et dans laquelle Louis-Napoléon place toute son autorité et son prestige.
- Le vote massif en sa faveur (7,4 millions de « Oui » contre 650 000 « Non »)permet à Bonaparte de s'octroyer tous les pouvoirs et un titre de prince-président pour dix ans par la Constitution du 14 janvier 1852.
- Le titre d'Empereur lui est accordé en novembre 1852 par un second vote massif en sa faveur (7,8 millions de « Oui » contre 250 000 « Non »).Le Second Empire (1852-1870), régime autoritaire et héréditaire est proclamé le 2 décembre 1852.
- L’expansion économique (1852-1880)
- Epoque du 2e Empire en France→ coïncide avec une période de prospérité économique
- Prospérité fondée sur l’accélération des PT + afflux d’or consécutif à la découverte et à l’exploitation des mines de Californie puis d’Australie en 1848-1850
- Dans les 20 années qui suivent : production d’or = stock de métal précieux accumulé depuis le 16e s
- Estimation : la France, entre 1852 et 1864, aurait reçu 44% de l’or extrait entre 1848 et 1853→ mvt de des prix entre 1850 et 1873→ stimuler production et profit[pic 1]
- Profit patronal industriel + production globale + salaires (réels et nominaux) s’accroissent
- Production industrielle entre 1850-55 : phase d’accélération passagère
- L’agriculture, dont le meilleur tx de production du siècle (3.39 %) se situe au début du 2e Empire (1855-1860), bénéficie de prix favorables jusque vers la fin des années 1870, au-delà desquelles commence la stagnation
- Economie et conjoncture :
- Courant de prospérité qui ne se déroule pas en un fil : présence de variations conjoncturelles, de crises cycliques, succédant à des phases brillantes comme celle de 1852.
- Politique de grands L par Hausmann en 1852
- Intentions libre-échangistes avec la réduction des tarifs douaniers
- 1854 : choléra + disette qui ralentissent l’éco mais on ne parle pas de crise
- L’expansion se poursuit jusqu’en 1857 où l’indice des prix atteint son point culminant
- Grâce au crédit :
- 2.7 milliards investis dans les chemins de fer
- 1.6 dans les grands L
- 4.5 dans les sociétés privées
- Mais crise de 1857 survient alors que l’abondance d’argent et les facilités de crédit favorisent la spéculation
- 1e crise Kliste de type moderne pour la France car directement liée aux crises boursières de NY et de Londres
- Entraine une raréfaction du numéraire
- Reprise économique est manifeste en 1859, bien qu’on ne récupère pas le rythme des 6 années précédentes
- Elle est stimulée en 1860 par le Traité de Commerce avec l’Angleterre est un prêt de 40 millions à l’industrie
- Grâce à cette relance, les affaires reprennent jusqu’en 1866, en dépit de qques troubles monétaires, occasionnés par la guerre de Sécession, qui obligent la Banque de France à de nouveaux relèvements du tx de l’escompte en 1861 et 1864.
- Dans l’industrie : progrès de la laine et du lin compensent les difficultés du coton
- Fonte et acier progressent de 30 % entre 1861 et 1864
- 900 km de voies ferrées construites chaque année[pic 2]
- Commerce de 40% en valeur pdt ces 5 années
- Nvelle crise en mai 1866 et dans une conjoncture défavorable en politique extérieure (Sadowa, Mexique)
- Principale victime : le Crédit Mobilier dont l’action s’effondre à 140 francs en 1867 → mis en liquidation
- I en souffrent
- Crise regagne les chemins de fer, métallurgie, bâtiments, industrie de conso
- S’atténue cpdt en 1868 et l’activité redevient normale jusqu’à la fin du 2e Empire
- Guerre de 70-71 + la Commune + indemnité de guerre exigée par Bismarck coûtent à la France 9 milliards de francs-or, soit environ 40% de son revenu national
- 2 emprunts émis par THIERS en 1871-1872 pour libérer le territoire (5 milliards demandés par l’Etat) mais la population en donne 50 milliards → richesse !!
- Emprunts qui ont permis à la France d’échapper à la crise de 1873, violente en Allemagne et aux USA
- Même si prix jusqu’en 1878 et si la Société Générale Algérienne est en difficulté → économie Fr. retrouve pdt 3 ans, jusqu’en 1881, une activité digne des années les + euphoriques du 2e Empire
- C’est la mise en œuvre du plan de grands L Freycinet
- Dès le début, le 2e Empire s’est proclamé comme un régime de l’expansion
- Aux élections de 1869, c’est un bilan de « 18 ans de prospérité » que ses candidats présentent aux électeurs
- Au règne de Napoléon III, tout comme celui de Napoléon Ier, pourrait s’appliquer le slogan d’Ernest Labrousse, pour qualifier le 1er Empire : « Egalité, Autorité, Technicité »
- Influence de l’Angleterre, connue pour son avancée technique et économique, des Saint-Simoniens (Prosper Enfantin, les frères Pereire…), les hommes de l’orléanisme (Morny …)
- Le dvp du crédit et des banques :
- Avant 1848 : appareil bancaire français restreint
- Constitué par la haute banque, c a d des banques privées, familiales, qui placent leurs propres K, ou ceux d’un petit nbre de relations, à long terme, dans des E industrielles et commerciales, ainsi que dans les emprunts et fonds de l’Etat
- Symbolise la richesse, la solidité, sécurité → société de notable
- #les Rothschild, Lazard
- Avec le 2e Empire et la prospérité, va se dvp un nouveau type de banques en sociétés par actions
- Une législation nvelle facilite leur essor :
- Loi de 1863, sur les sociétés à responsabilité limitée
- Et surtout, loi de 1867 sur les sociétés anonymes, qui dispense, ces dernières de l’autorisation gouvernementale exigée depuis 1808 → société doit seulement avoir un siège sociale et déclarer sa raison sociale
- Banques nvelles à l’origine d’une véritable mobilisation du crédit, du drainage des K, de l’S des particuliers
- On assiste à la généralisation du crédit et à sa relative démocratisation → en effet, le nbre des actions, et surtout celui des obligations constamment[pic 3]
- Participation des catégories sociales les + diverses → impulsion vigoureuse à l’activité économique, au commerce et à l’industrie
- La Société de Crédit Industriel et commercial (1859), le Crédit Lyonnais (1863), la Société Générale (1864) →banques de dépôt (mais distinction après 1880’s surtout)
- La Banque de Paris et des Pays-Bas (1872), l’Union Général →banques d’affaires
- Crise de 1866-1868 fatale au Crédit Mobilier et la faillite n’est évitée qu’en acceptant les conditions de la Banque de France
- Crédit Mobilier liquidé en 1871
- La révolution des transports :
- Réseau d’intérêt général – les grandes lignes à partir de Paris – a été achevé dès 1858
- En 20 ans, de 1851 à 1871, le nbre de voyageurs-kilométriques a quintuplé
- Conséquences : unifier le Mé intérieur
- Bouleversement des relations commerciales et postales
- Essor du télégraphe électrique
- Dès la guerre d’Italie de 1859, on ne peut plus l’ignorer sur le plan militaire
- Influence l’art et la littérature (Monet, Zola)
- Son essor a concurrencé le trafic des voies navigables et des routes
- La Compagnie Générale Transatlantique se forme en 1861
- En 1865, elle possède déjà 21 navires jaugeant 80 000 tonneaux
- Elle reçoit la concession des lignes Le Havre-NY, Bordeaux-Amérique du Sud …
- Les progrès de la navigation nécessitent la transformation des installations portuaires :
- 2 nveaux bassins et des docks sont construits au Havre, en 1855 et 1859
- #exemple du port de Marseille qui a bénéficié d’heureuses conjonctions :
- Consolidation de la conquête de l’Algérie
- Liaisons ferroviaires avec l’intérieur du pays
- Ouverture du Canal de Suez en 1869
- Les grands L urbains :
- Ils constituentavec les chantiers ferroviaires et portuaires, l’élément principal de la politique des L public du 2e Empire
- Politique de prestige
- Politique économique et sociale :
- Moderniser les villes = détruire les vieux quartiers insalubres, faciliter l’accès aux gares, donner du L aux ouvriers
- Arrière-pensées stratégiques : substituer aux ruelles propices aux barricades des larges avenues où pourront opérer, en cas d’insurrection, la cavalerie et l’artillerie
- L’Empereur s’intéresse personnellement au tracé des rues dans le plan de transformation de Paris, dont est chargé le baron Haussmann, préfet de la Seine de 1853 à 1869
- Rapidité des L
- 25 000 maisons détruites et 75 000 construites
- Critiques de par l’énormité des dépenses (2 milliards), d’avoir favorisé la spéculation et l’affairisme, d’être responsable de la hausse des loyers et de la ségrégation sociale et géographique entre bourgeois et classes populaires
- L’agriculture :
- A aussi bénéficié de grands L, conformément à la volonté impériale de modernisation des campagnes exprimée dans une lettre à Fould en 1860
- Drainage de la Brenne
- Canaux d’irrigation en Provence (dans le Verdon)
- Plantation de pins dans les Landes sous la direction de l’ingénieur Chambrelent
- Révolution des transports profite à la production agricole
- La surface labourable ne varie guère entre 1852-1882[pic 4]
- Production de pommes de terre de 30%
- L’industrie :
- Avec le crédit et les nveaux moyens de transports, les PT stimulent cette production
- Industrie textile demeure importante :
- Elle occupe, en 1866, + de 2 millions de personnes, confection y compris
- Industrie du bâtiment en plein essor sous le 2e Empire
- Caractère dynamique incontestable du Klisme industriel français
Le tournant libéral :
- Du césarisme à l’empire libéral (1852-1868)
- Une année suffit pour passer de la IIe République agonisante au Second Empire
- L’une des 1e tâches : la destruction de l’opposition républicaine
- Etat de siège s’abat sur 32 départements
- Près de 30 000 républicains entassés dans les prisons
- Les 60 députés républicains arrêtés le 3 décembre 1851 (un jour après le coup d’Etat) sont expulsés (Victor Hugo ne retournera en France qu’en 1870)
- Une 20 de chefs conservateurs, dont Thiers, sont « momentanément éloignés »
- Après avoir jugé les chefs, les troupes :
- Jugées par les Commissions mixtes, tribunaux d’exception, réunissant un représentant des autorités administrative, judiciaire et militaire → jugent de façon arbitraire et inégalement
- Près de 10 000 déportations prononcées (Guyane, Algérie)
- 3000 internements
- 1500 proscriptions
- Début du printemps 1852 : ttes les conditions sont remplies pour établir un régime autoritaire, quasi-dictatorial
- Constitution de style consulaire promulguée le 14 janvier
- Le Président de la République, élu pour 10 ans et rééligible, détient non seulement tout le pouvoir exécutif, mais empiète largement aussi sur le domaine législatif
- Une série de décrets, en février, réglemente la presse, les réunions, le suffrage universel
- Mais Louis-Napoléon ne cède pas de suite à l’insistance de ses partisans qui souhaitent la proclamation immédiate de l’Empire
- Veut d’abord connaître les réactions de l’opinion nationale et internationale
- Quand il va en province (hostile au coup d’Etat), à l’automne 1852 : « Vive l’Empereur »
- S’adresse à l’Europe et proclame : « L’Empire, c’est la paix »
- Le Bonapartisme, ses institutions, son idéologie, son personnel politique :
- Constitution de 1852 déjà effective :
- L’empereur héréditaire possède toute la plénitude du pouvoir exécutif :
- Il est le chef des armées
- Peut déclarer la guerre et l’état de siège
- Signer les traités
- A le droit de grâce
- Se justice se rend en son nom
- Sanctionne et promulgue les lois
- L’empereur ajoute à ses prérogatives le droit exclusif d’initiative des projets de loi
- L législatif s’effectue au Conseil d’Etat
- Lui et son vice-Président sont l’intermédiaire entre l’exécutif et le Corps législatif dont les 262 députés sont élus au suffrage universel
- Ministres choisis et révocables par l’Empereur
- Sont obligatoirement non-parlementaires
- Députés : votent les projets de loi, les impôts et le budget
- Constitution autoritaire !! mais souveraineté du peuple, consulté par l’Empereur, par plébiscite
- Des hommes comme Tocqueville et Rémusat ont compris assez tôt que le césarisme parlementaire bonapartiste contenait des virtualités démocratiques.
- Napoléon III affirme la nécessité d’un pouvoir fort, ayant la confiance du peuple, « personnifié dans un homme » dont l’efficacité, dans l’intérêt de tous les Français, se veut aux antipodes d’un parlementarisme phraseur et stérile
- Conception inacceptable pour les démocrates comme Emile Ollivier qui voit, dans le bonapartisme, « que l’exploitation de la Révolution, de ses mauvais instincts, la terreur, la guerre, la discipline préférée à la liberté »
- Le bonapartisme ?
- S’affirme comme un régime national, au-dessus des partis, aspirant à réconcilier tous les Français
- Il se propose à la fois comme une « gloire nationale, une garantie révolutionnaire et un principe d’autorité »
- Déjà le Ier Empire avait présenté les 3 visages du bonapartisme :
- Autoritaire
- A l’origine populaire, puis libéral sous les Cent-Jours
- Mais de 1848 à 1870, le bonapartisme est d’abord populaire, puis autoritaire et enfin libéral
- Ambigüité qui permet de comprendre pk les masses paysannes ont trouvé dans le bonapartisme, une protection contre les notables royalistes → en ce sens, il apparait comme un lent processus de démocratisation
- Autoritaire, le régime est également centralisateur :
- Ses agents sont les préfets, véritables souverains départementaux → bonapartistes dévoués au début du régime (comme Maupas, à Marseille) → seront au fur et à mesure choisis dans un éventail politique assez nuancé
- Napoléon III ≠ Napoléon Ier
- Ne possède ni son prestige, ni son rayonnement
- Plus humain et plus sensible
- Il est davantage un politique qu’un militaire ou un administrateur
- Intelligence ouverte, curieuse, moderne, « euro »
- Parle plusieurs langues (a vécu à l’étranger)
- Fait du secret un véritable système politique
- Grand vide politique entre 1852 et 1858
- Administration, police, gendarmerie assurent l’ordre
- Bourgeoisie et paysans satisfaits de la prospérité
- L’opposition républicaine est la + rancunière et la + active
- Des petits groupes, assez isolés, gardent contact avec les exilés politiques de Belgique, Suisse, Savoie …
- On fait circuler et lire des brochures, pamphlets … (#Les Châtiments, V.H)
- Un nouveau courant, le positivisme, apparait (Auguste Comte, Système de politique positivetémoigne d’un esprit réaliste + conforme à la société industrielle naissante) → du coup, bcp de jeunes démocrates sensible, dans les 1860’s, à ce réalisme et à cet esprit scientifique
- Leur hostilité à l’Empire traduit par l’antimilitarisme et l’anticléricalisme
- Dans l’immédiat, toute action est impossible et les députés défavorables au régime, pour ne pas avoir à prêter fidélité, n’assistent pas aux séances
- Les élections générales(1857) et complémentaires(1858) apportent cpdt un fait nouveau : 5 députés de l’opposition démocratique, élus à Paris et à Lyon, acceptent de prêter serment pour pouvoir siéger et faire entendre leur voix au Corps législatif :Emile Ollivier, Darimon, Hénon, Ernest Picard et Jules Favre
- Jules Favre s’est fait connaitre en défendant un dénomméOrsini, un patriote italien qui, le 14 janvier 1858 a jeté une bombe sur le cortège impérial→ 8 morts et 150 blessés
- L’attentat d’Orsini va servir de prétexte à un durcissement du régime
- Il est imputé à l’opposition républicaine et entraine le vote de la loi de sûreté générale du 19 février, secrète et brutale, qui donne au gouvernement le droit d’emprisonner ou d’exiler sans jugement tous les anciens condamnés politique de juin 1848 à décembre 1851, et tous les opposants suspects, sans précision.
- Rappeler que le pouvoir est autoritaire !
Mais l’Empire va connaître une orientation ≠ dans le courant des 1860’s
- Les premières concessions libérales :
- Sont en relation avec la conjoncture extérieure (guerre d’Italie de 1869) et la nvelle politique commerciale inaugurée par le traité de commerce de 1860
- Les victoires de Magenta et de Solférino,
- L’armistice de Villafrancaavec l’Autriche,
- Le rattachement au Piémont des duchés d’Italie centrale en 1860
- Ont permis à Napoléon III de réaliser une partie du programme de Plombières
- La France reçoit le comté de Nice et la Savoie en mars-avril 1860
- Après la phase d’incorporation juridique (20 000 savoyards conservateurs et catholiques avaient voté favorablement cette intégration car hostile à la politique de Cavour), la Savoie ne s’assimilera vraiment par l’école et le service militaire, que sous la IIIe République
- Politique italienne de Napoléon III mécontente bcp de catholiques inquiets de voir menacé le pouvoir temporel du pape
- Le gouvernement réprime (poursuite contre l’Universde Louis Veuillot…) et rassure en même temps : Rome sera protégée
- Mais une partie des notables fait défection
- Une fraction importante de la bourgeoisie commerçante proteste contre « le coup d’Etat douanier » du 23 janvier 1860, préparé dans le secret
- 15 août 1859 : l’Empereur accorde l’amnistie aux proscrits de 1851
- Rentreront en France en majorité, pour renforcer l’opposition
- Décret du 24/11/1860 donne au Corps législatif, le droit d’adresse, en réponse au discours du Trône, 1fois/an
- Mars 1861 : vie politique s’anime et les orateurs de l’opposition démocratique ou catholique critiquent la politique du gouvernement
- Le sénatus-consulte du 31 décembre 1861 précise que le Corps Législatif votera désormais le budget par section et les crédits extraordinaires par l’intermédiaire d’une loi
- Réveil de la vie politique confirmé par les élections de 1863
- Démocrates concluent l’Union libérale avec la droite monarchiste et catholique
- Nbre d’abstention décroit → progrès considérable de l’opposition (rassemble près de 2 millions des suffrages)
- Dès la rentrée parlementaire, l’opposition manifeste sa combativité
- Thiers, élu à Paris, prononce le 11 janvier 1864, son célèbre discours sur les libertés nécessaires : liberté de l’individu, de la presse, des élections, des députés, du corps législatif …
- Thiers souhaite en effet que le pays s’oriente vers le libéralisme
- Les incertitudes du pouvoir :
- Jusqu’en 1867, le pouvoir hésite :
- Napoléon III admet le libéralisme dans le domaine éco, social, scolaire mais ne veut pas aller jusqu’au libéralisme politique
- Victor Duruy, ministre de l’Instruction publique de 1863-1869 : généralise l’enseignement primaire, préconise la délivrance du certificat d’études, modernise l’enseignement secondaire, organise des cours secondaires pour les jeunes filles et des cours du soir pour adultes
- Sa politique, vivement combattue par les catholiques
- L’Empereur réplique en appliquant strictement le Concordat
- La politique sociale témoigne aussi de l’ambigüité du césarisme :
- Les ouvriers ont d’abord subi les rigueurs de l’Empire autoritaire (associations au secours mutuel surveillées et peu survivent)
- Mvts de grèves : 106 entre 1851 et 1860 → grèves contre la des prix et la misère[pic 5]
- Mvt ourvrier se met en place→ faire preuve de sa capacité politique (1864 se forme la Première Internationale)
- Etat impérial encourage ce mvt dans les débuts, dans la mesure où il recherche de nveaux appuis populaires
- Napoléon III permet à 200 ouvriers de se rendre, tous frais payés, à l’exposition Universelle de Londres
- 1864 : 3 grands événements
- En février, le Manifeste des 60→ revendications ouvrières « liberté du L, du crédit et de la solidarité »
- 24 mai est votée la loi qui accorde aux ouvriers le droit de grève→ plus un délit
- Septembre/octobre, une délégation participe à la fondation de la Première Internationale
- Napoléon III se satisfait d’abord de cette situation, d’autant que les élections municipales de 1865 sont favorables au régime
- Mais l’autorité personnelle de l’Empereur s’affaiblit : il souffre de la maladie de la pierre et subit davantage des influences contradictoires
- + conjecture extérieure va bouleverser le jeu politique intérieur
- En 1866, le « coup de tonnerre » de Sadowa et l’échec de l’expédition mexicaine provoquent l’inquiétude de l’opinion et les critiques du corps législatif
- 1867 : humiliation devant Bismarck dans l’affaire du Luxembourg
- L’exposition universelle de 1867, à Paris, ne peut masquer les effets de la crise économique, passagère certes, mais brutale, qui ternit la prospérité impériale et se répercute jusqu’en 1868 → milieux d’affaires manifestent leur mécontentement + classes populaires souffrent de la vie chère
- Espoir de rallier la classe ouvrière au régime doit être abandonné
- Les nvelles réformes et les progrès de l’opposition :
- Les rapports des préfets et des procureurs impériaux traduisent le mécontentement d’une grande partie de l’opinion
- Le pouvoir, soucieux de préserver l’avenir de la dynastie, se résigne à de nvelles concessions → s’échelonnent sur 1 an et demi :
- Par décret du 31 janvier 1867, le rétablissement du droit d’interpellation → redressement de la tribune
- Loi sur la presse du 11 mai 1868 qui supprime l’autorisation préalable et le système des avertissements → essor de la presse quotidienne (1 million d’exemplaires à la fin du 2e Empire)
- Loi du 6 juin 1868 qui autorise les réunions publiques et électorales
- Gauche démocratique utilise les récentes dispositions pour contester le régime
- Le terme de radicalisme commence à apparaitre dans le voc politique
- Existence d’une extrême gauche révolutionnaire : les blanquistes en constituent la minorité agissante
- #Auguste Blanqui ou l’Enfermé (34 ans en prison) → dirige le parti communiste révolutionnaire, recrute les jeunes étudiants qui mènent l’agitation au Quartier Latin, sur ses conseils
- Il préconise le groupement des ouvriers sur le lieu de L, l’action sur la classe ouvrière, la prise de pouvoir par la force, une dictature parisienne de transition en attendant l’établissement d’un régime communiste …
- Une autre minorité dans la classe ouvrière cette fois : les membres de l’Internationale
- Influence de Proudhon, de Marx, Bakounine
- Ces minorités d’opposants, radicaux, blanquistes, socialistes et internationalistes sont à l’origine d’une nvelle poussée démocratique
- De nveaux affrontements se préparent entre les classes dirigeantes, les anciens et les notables de cette extrême-gauche renaissante, multiforme et révolutionnaire.
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