La colonisation.

En parallèle, les bancs et les hommes d'affaires recherchent dans le monde des placements financiers plus rémunérateur qu'en Europe surtout à partir des années 1870 et de la crise qui secoue le vieux continent.

L'Europe devient alors maîtresse des échanges de capitaux au niveau mondial. Elle détient 60% du stock d'or mondial.

La Grande Bretagne devient le banquier du monde (avec la bourse de la CITY) et la livre sterling devient la monnaie d'échange internationale.

B) «Le fardeau de l'Homme blanc» (Kipling) 

1°) La croyance en la supériorité de l'Homme blanc

Les Européens sont convaincus de la supériorité de la «race» blanche et de la mission civilisatrice qui leurs incombent, c'est à dire qu'il s'agit de faire sortir les autres peuples qualifiés de «sauvages», de «races inférieurs», de la «barbaries» en améliorant leurs situation matériels et morales.

Les Européens décident donc de leurs apporter leurs savoirs, leurs valeurs, leurs langues, leurs religions en construisant des écoles et des hôpitaux.

La France entend diffusé les principes de la révolution de 1789.

L'expression «fardeau de l'Homme blanc» signifie que les Européens du fait de leurs supériorités sont donc contraint de dominer le monde. La colonisation est alors un devoir, une obligation vis-à-vis des indigènes.

2°) Les colonies, expression de la puissance nationale

Dans la réalité, les pays d’Europe cherchent à accroître leurs puissances, leurs influences et leurs prestiges par la colonisation. Pour la France, c'est un moyen d’effacer l'humiliation de la défaite de 1871 face à l'Allemagne (perte de l'Alsace et de la Moselle).

Les Européens se livrent à une course à la colonisation pour contrôler un maximum de débouchés et de ressources pour leurs économies. Ainsi Jules Ferry en France dans les années 1880, Joseph Chamberlain en Grande Bretagne et Guillaume II en Allemagne avec sa Weltpolitike (politique mondial) dans les années 1890 ou l'Italie de Mussolini qui se veut la réincarnation de l'Empire romain développent l'impérialisme européen (c'est une politique d'expansion d'un état qui cherchent à assurer sa domination politique, culturelle et économique sur d'autre territoire que le sien).

II°) La constitution des empires coloniaux

Problématique : Quelles puissances européennes dominent le monde et selon quelles modalités?

A) La course aux colonies

1°) 1850-1880 : le temps des initiatives locales

Au départ, la colonisation est le fait d'explorateur (Brazza dans la région du Congo), de commerçant et de missionnaire (ce sont des prêtres ou des pasteurs partis convertir des populations africaines ou asiatiques).

Les gouvernements européens qui doivent assurer la sécurité de leurs compatriotes sont amenés à occuper de nouvelles régions: la grande Bretagne achève la conquête de l'Inde en 1857, s'implante à Aden. Ils consolident leurs possessions sur le côtes d'Afrique de l'Ouest et en Afrique du Sud. Les Pays-Bas achèvent la conquête des Indes Néerlandaises. La France poursuit sa conquête de l'Algérie  entamée en 1830, elle annexe la Nouvelle Calédonie en 1853, elle annexe aussi la Cochinchine en 1859 et elle progresse au Sénégal, au Gabon, et en Côte d'Ivoire.

2°) 1880-1939 : Le partage du monde et l'apogée de la colonisation

A partir des années 1880, la Belgique, l'Allemagne, l'Italie participent aussi à cette course aux colonies.

La conférence de Berlin (1884-1885) accélère la colonisation de l'Afrique et son partage entre les puissances européennes. Cette conférence reconnaît la propriété du Congo ou rois des belges mais elle garantie la liberté du commerce sur le fleuve du Congo. Elle établie des règles pour les occupations à venir et elle interdit l'esclavage et la traite des noirs et elle doit œuvrer à l'amélioration des conditions morales et matériels des indigènes.

En 1914, seul le Liberia et l’Éthiopie sont indépendants. La colonisation s'étend aussi en Asie du Sud et en Océanie. Mais la course aux colonies peut provoquer des tensions.

En Afrique, en 1898, l'affaire de Fachoda confronte la Grande-Bretagne et la France à propos de la possession du Soudan.

En 1905 puis en 1911, l'Allemagne tente de s'opposer à l'établissement de la France au Maroc.

La conquête pour les européens ne s’opère pas facilement, elle engendre des résistances armées de la part de populations entières comme les Hereos en Afrique, de la part aussi de chefs comme Samory Touré dans l'Ouest Africain, mais aussi de la part de sociétés organisés comme les Zoulous en Afrique du Sud ou comme les Annamites dans les années 1880. Il y a la victoire de Menelike II contre les Italiens en Abyssinie en 1896. La première guerre mondial renforce le poids de la colonisation aux profits des vainqueurs : les colonies allemandes et une partie des possessions de l'Empire OTOMAN sont remises en mandats à la France et au Royaume-Uni.

Un mandat : c'est un territoire placé sous la tutelle d'un état au lendemain de la 1ère guerre mondial par la SDN → Société Des Nations.

En 1936, Mussolini s'empare de l’Éthiopie.

En 1939, la colonisation atteint sa plus forte extension.

B) Des empires divers

1°) La Grande-Bretagne : première puissance coloniale, «empire où le soleil ne se couche jamais».

En 1939, l'Empire Britannique couvre 33 millions de km², cela représente ¼ des terres émergées de la planète ! Il compte 500 millions d'habitants et s'étend sur tous les continent. Il compte d'importantes colonies de peuplement : l'Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande et l'Afrique du Sud.

Ces territoires obtiennent le statut de Dominions → c’est une possession britannique qui a le droit de ce gouverner elle même tout en reconnaissant la souveraineté de la Grande-Bretagne.

Les Dominions sont regroupés au sein d'une fédération qu'on appelle le Commonwealth crée en 1931. Dans l'Empire des Indes, en Égypte et au Soudan, la Grande-Bretagne pratique l'Indirect Rule (les indigènes participent à l'administration de la colonie).

Le Nigeria, le Ghana, le Kenya et la Rhodésie sont des colonies → ce sont des territoires occupés et administrés directement par la Métropole.

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