La IIIème République : une république affaiblie : Attentats anarchistes, Affaire Boulanger et Crise de Panama
Cours : La IIIème République : une république affaiblie : Attentats anarchistes, Affaire Boulanger et Crise de Panama. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aqwxdrtgbnji • 15 Octobre 2018 • Cours • 1 785 Mots (8 Pages) • 751 Vues
La IIIème République : une république affaiblie : Attentats anarchistes, Affaire Boulanger et Crise de Panama
La IIIème République est proclamée le 4 septembre 1870 par Léon Gambetta, avec des débuts chaotiques. En effet, suite à la capture de Napoléon III le 2 septembre, le nouveau régime se presse de signer l’armistice de la guerre avec l’Allemagne commencée le 19 juillet 1870 et achevée le 28 janvier 1871. A ses débuts, elle doit faire face à l’insurrection de la Commune du 18 mars au 27 mai 1871 et à une instabilité ministérielle. Censée être transitoire avant une prochaine monarchie, elle devient finalement la république ayant le plus duré à ce jour. Elle est organisée par 3 lois constitutionnelles de 1875, organisant les pouvoirs mais laissant une interprétation souple. L’enjeu de ce régime était de réhabiliter l’idée républicaine dans l’esprit des français. La IIIème République s’achève lorsqu’est proclamé le régime de Vichy par le maréchal Pétain le 10 juillet 1940. Elle dut faire face à de nombreuses crises, notamment l’affaire Dreyfus et fut fragilisée par deux guerres mondiales.
Problématique : à quelles difficultés dut faire face cette république ?
I/ Attentats anarchistes
L’anarchisme vient du grec et signifie « absence de commandement ». Ainsi, le mouvement anarchiste est un mouvement politique qui se construit en opposition avec les politiques existantes, et se caractérise par une lutte contre toute forme d’aliénation et de servitude, envers la religion, l’État et la propriété par exemple. Il peut se traduire par l’utilisation de la propagande par le fait, qui consiste en des démonstrations de force comme des actes de terrorisme ou encore des sabotages.
En France, ce mouvement n’a cessé de croître depuis la crise économique de 1873. En effet, cette crise anarchiste, comme les affaires Boulanger ou Dreyfus, est liée au climat d’instabilité qui règne tant économique et sociale que politique, et elle contribue, tout comme le scandale de Panama, à la monté de l’antiparlementarisme (=attitude politique d'hostilité envers le régime parlementaire et les hommes politiques qui en font partie. Il s'oppose à la représentation du peuple par les partis politiques).
La crise anarchiste est ainsi illustrée/marquée par de nombreux attentats en France, ayant principalement eu lieu entre 1892 et 1894, si on ne compte pas les quelques faits isolés dans les années 1880, pendant lesquelles le mouvement reprend cependant de l’ampleur. Les attentats installent un climat de terreur et de peur. Vivant pour la plupart dans des conditions difficiles, ils dénoncent notamment la bourgeoisie en tête de la république.
Cette série d’attentats débutent avec l’activiste anarchiste Ravachol, qui est condamné à perpétuité pour avoir fait exploser les domiciles de deux juristes parisiens ainsi qu’une caserne. Mais la découverte d’anciens crimes commis par celui-ci lui valent la peine de mort lors d’un second procès, et il est guillotiné le 11 juillet 1892.
Cette exécution soulève la colère dans les milieux anarchistes, qui ripostent très vite. En effet, le 9 décembre 1893, dans le désir de venger Ravachol, Auguste Vaillant jette une bombe dans la chambre des députés. Il n’y a pas de mort, mais celui-ci est guillotiné à son tour le 8 février 1894.
Son attentat est à l’origine de l’adoption d’une série de lois visant à stopper toute forme d’anarchie, connues sous le nom de « lois scélérates », nom donné par les anarchistes eux-mêmes. Ainsi, le Président du Conseil Jean-Casimir Perier soumet toute sorte de mesures, dans l’objectif de sauvegarder « la cause de l’ordre et celle des libertés publiques ». Trois jours après l’attentat de Vaillant, c’est-à-dire le 12 décembre 1893, une première loi condamnant toute forme d’apologie d’un quelconque délit est votée. La deuxième est quant à elle décidée le 15 décembre de la même année et condamne tout partisan de groupe anarchiste sans distinction, que l’action menée par l’association ait eu lieu ou non. Enfin, la dernière loi de cette série de trois votée dans l’urgence permet la condamnation de toute personne ayant fait usage de la propagande au service de l’idéologie anarchiste.
Le 8 novembre 1892, Émile Henry est l’auteur de l’explosion d’un commissariat à Paris. Les lois votées pour réprimer l’anarchie ne semble pas atteindre le mouvement révolutionnaire puisque ce même homme est responsable d’une autre explosion le 28 février 1894 dans un café de la capitale également. Il révèle lors de son procès ses convictions, et dénonce les privilèges de la bourgeoisie ainsi que l’argent que se font les patrons de grandes industries sur le dos de leurs salariés. Il est condamné à mort et exécuté le 21 mai 1894.
La dernière action marquante de cette vague d’attentats en France est l’assassinat du président de la république Sadi Carnot le 24 juin 1894, lors de son passage dans la ville de Lyon. Le meurtrier est l’anarchiste italien Sante Geronimo Caserio qui poignarde le chef de l’État, ce dernier succombant par la suite à ses blessures. Caserio déclare lors de son procès avoir agis par vengeance pour Vaillant, dont la grâce avait été refusée par le Président. Il suit ainsi les traces de son ainé puisqu’il est lui aussi guillotiné, en août 1894.
Suite à la mort du Président, la France connaît un recul du mouvement anarchiste, cependant celui persiste jusqu’au début du XXème siècle dans certains pays d’Europe ainsi qu’aux États-Unis.
Les attentats ont affaibli la République.
II/ Crise de Panama
L’isthme de panama est situé en Amérique centrale entre Costa Rica et Colombie. A l’époque, le pays est sous domination colombienne mais acquiert son indépendance en 1903 avec le soutien des Etats-Unis.
Scandale
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