La Fin D'un Monde Bipolaire, Des Années 1970 Au début Des Années 1990
Recherche de Documents : La Fin D'un Monde Bipolaire, Des Années 1970 Au début Des Années 1990. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Armiss • 10 Janvier 2013 • 2 055 Mots (9 Pages) • 1 806 Vues
La fin d’un monde bipolaire, des années 1970 au début des années 1990
Introduction
La bipolarisation du monde autour de chacune des deux superpuissances que sont les États-Unis d'une part, et l'Union soviétique d'autre part, est
née au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Au début des années 1970, le monde est toujours divisé en deux blocs antagonistes. Ces deux
blocs vivent en état de paix armée. C'est la détente. Elle repose sur la prise de conscience, dans les années 1960, notamment après la crise des
fusées de Cuba (1962), des risques de guerre nucléaire que faisait courir la course aux armements. Cependant, les tensions internes et la
fissuration des blocs conduisent, au milieu des années 1970, à une reprise de l'affrontement larvé. Cet affrontement cesse finalement à la fin des
années 1980 avec la dislocation du bloc communiste européen. La guerre froide est alors définitivement terminée.
I. Le monde bipolaire de la détente (1970-1975)
1. La détente armée
La détente est une conséquence de la crise des fusées de Cuba en 1962. Cette crise opposant les États-Unis à l'Union soviétique a fait prendre
conscience aux deux Grands des risques potentiels de guerre nucléaire et de la nécessité de « détendre » leurs relations. La détente repose sur
une reconnaissance du statu quo et une limitation de la croissance des armements nucléaires. En 1968, les premiers accords SALT (Strategic
Armements Limitation Talks - négociations sur la limitation des armements stratégiques) sont signés entre les deux superpuissances.
En Europe, la détente se traduit par un rapprochement des deux Allemagnes, dont l'existence même symbolise la division du monde en deux blocs.
Ainsi, en 1970, le chancelier ouest-allemand, Willy Brandt, engage une politique d'ouverture à l'Est : c'est l'Ostpolitik. Elle se concrétise par la
signature d'un traité de coopération entre la RFA et l'Union soviétique et par une reconnaissance mutuelle des deux États allemands qui font leur
entrée conjointe à l'ONU en 1973. Deux années plus tard, en 1975, les accords d'Helsinki sont signés. Ils sont !'aboutissement d'un processus
entamé en 1972 avec l'ouverture, à la demande de l'Union soviétique, de !a Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe. Les pays
signataires des accords s'engagent à reconnaître le caractère intangible des frontières européennes issues de fa Seconde Guerre mondiale ainsi
qu'à respecter les libertés démocratiques.
2. L’affaiblissement des deux superpuissances
Si, en 1975, la détente semble atteindre son apogée avec la signature des accords d'Helsinki, le leadership des deux Grands est contesté. Dans le
monde communiste, la Chine se pose en rivale de !'Union soviétique, en particulier en essayant de fédérer autour d'elle les pays communistes du
tiers-monde asiatique. Depuis leur rupture, en 1960, la tension entre les deux pays ne cesse de croître. En 1969, des affrontements frontaliers
avaient encore renforcé les tensions existantes. En 1971, le rapprochement sino-américain, symbolisé notamment par un voyage officiel du
président Richard Nixon en Chine, inquiète l'Union soviétique.
Quant aux États-Unis, ils sont pris dans le piège vietnamien. Intervenus peur empêcher le Sud-Viêtnam de tomber dans l'orbite communiste, ils
peinent à gagner la guerre. De plus, le confit est de plus en plus impopulaire aux États-Unis, notamment dans la jeunesse, et suscite des réactions
de plus en plus hostiles dans certaines parties des opinions publiques des pays occidentaux. La guerre du Viêtnam contribue aussi à dégrader
l'économie américaine, dégradation qui s'amplifie après le choc pétrolier de 1973.
Transition
Les équilibres nés de la détente sont fragiles. Les responsables soviétiques pensent pouvoir ;es modifier à leur avantage en profitant des difficultés
des États-Unis empêtrés dans le piège vietnamien. On assiste donc à un nouvel expansionnisme soviétique, destiné à réaffirmer la prééminence de
l'Union soviétique sur le monde communiste, mais qui va aussi mener à la guerre fraîche, nouvelle forme de la guerre froide.
II. De la détente à la guerre fraîche (1975-1985)
1. Le bloc communiste en expansion
En 1975, l'Union soviétique commence à marquer des points en Afrique où elle s'implante solidement en profitant des mouvements de
décolonisation des possessions portugaises du Mozambique et d'Angola, ainsi que de la prise du pouvoir, en Éthiopie, par un mouvement
d'inspiration marxiste. Mozambique et Angola vont ainsi devenir de véritables têtes de pont de l'influence soviétique en Afrique. La même année,
l'Asie du Sud-Est devient le champ clos de l'affrontement sino-soviétique après la chute du régime vietnamien et la réunification des deux Vietnam
sous la houlette communiste. Malgré tout, source d'affrontements, le Vietnam est soutenu par l'Union soviétique alors que son voisin, le Cambodge,
bénéficie de l'appui dé la Chine populaire, une situation qui porte en elle les germes de nouveaux conflits régionaux.
2. Le recul des positions américaines
Outre leur recul en Asie du Sud-Est, les États-Unis accusent un recul de leurs positions dans des régions stratégiques pour eux. C'est notamment le
cas en Amérique latine où la révolution sandiniste, en rejetant un régime proaméricain au Nicaragua, permet à l'Union soviétique d'avancer ses
pions dans cette région du monde, traditionnelle chasse gardée de la puissance américaine.
Au Moyen-Orient également, on assiste à un recul des positions américaines avec la révolution iranienne
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