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La Cité Antique D'Ebla

Commentaire d'oeuvre : La Cité Antique D'Ebla. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  30 Novembre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 671 Mots (7 Pages)  •  539 Vues

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I-La découverte du site

En 1964 la Mission Archéologique en Syrie de l'Université de Rome, dirigée par P. Matthiae, commença les travaux de fouilles à Tell Mardikh, une colline oblongue d'une soixantaine d'hectares, et délimitée par un rempart puissant ; elle se situe à environ 55 km au sud d'Alep, sur la route de Hama. Aujourd'hui, Ebla dépend administrativement d'Idlib qui se trouve à 26 km vers le nord-ouest de Tell Mardikh.

Ce fut en 1968 que l'on identifie Tell Mardikh à l'ancienne Ville d'Ebla ; en effet, à cette date, les archéologues, lors des fouilles dans l'aire sacrée dédiée à la déesse Ishtar sur l'Acropole à Tell Mardikh (le temple D), découvrirent un buste acéphale que l'on data du XXe siècle av. J-C, il porte une inscription votive cunéiforme attestant qu'il s'agit du buste d'une statue représentant le prince de ville d'Ebla nommé Ibbit-Lim, fils d'Igrish-Khep.

Ce n'est qu'en 1975 que ces fouilles à Ebla aboutirent à des découvertes spectaculaires suite à la mise en évidence des Archives Royales dans le palais royal G (salle L 2769) avec 17000 tablettes et fragments de tablettes cunéiformes ; l'étude des textes de ces documents montre l'importance des rôles historiques et culturels d'Ebla dans la Syrie au cours d'un millénaire (de 2400 à 1600 av. J-C) ; donc suite à ces découvertes, Ebla est devenue la meilleure source de renseignements sur la civilisation de la Syrie du Nord au IIIe millénaire av. J-C.

L'ensemble des découvertes archéologiques à Tell Mardikh montre que l'ancienne ville Ebla, s'étendait sur 50 à 60 hectares de superficie ; elle fut la deuxième ville syrienne ancienne dans son étendue après la ville de Qatna (Al-Mishrifa) près de Homs actuelle. Avec une étendue de cette dimension, Ebla avait une superficie identique à celle d'Ur en Babylonie et peut-être à celle d'Assur en Assyrie.

II-Ebla au IIIe millénaire

A- La puissance économique

Ebla développe

Le commerce de textiles, principale production du royaume (des documents de la ville de Lagash en Mésopotamie font allusion aux étoffes d'Ebla ) ;

Le commerce du bois dans les montagnes de Syrie depuis l'Amanus jusqu'au Liban ;

Ebla était le site d'une industrie florissante de meubles de luxe en bois incrusté de nacre (quelques fragments très endommagés par le feu d'incendie ont été trouvés dans le palais royal G - environ 2300 av. J.-C.) ;

Le commerce des métaux (cuivre, or, argent), et des pierres précieuses (surtout les lapis-lazuli apportés d'Afghanistan) ;

De ce fait, Ebla contrôlait une partie de la route commerciale reliant l'Egypte à la Mésopotamie, à l'Iran jusqu'à l'Inde, et la route reliant l'Anatolie à la Syrie du Sud et le littoral syrien.

Sa richesse est attribuée aussi à sa position géographique dans une région permettant le développement d'une agriculture florissante des céréales, de la vigne et de l'olivier grâce à la qualité et la quantité des pluies qu'elle recevait et enfin les vastes pâturages dans les steppes avoisinantes et les prés aux pieds des montagnes qui permettaient le développement de l'élevage d'immenses troupeaux d'ovins et de bovins.

Les textes de l'Archive Royale (vers 2300 av. J.-C.) citent des centaines de noms de lieux (villes, villages et probablement des fermes) qui avaient, d'une façon ou d'une autre, des relations avec la ville d'Ebla.

Ebla, la cité-État syrienne entretenait des relations économiques très étroites et amicales avec les grands centres urbains de la Haute Mésopotamie, et en particulier avec la ville de Mari sur le moyen Euphrate ((la principale cité-Etat de la Syrie du sud-est), et Nagar en haute Mésopotamie (la principale cité-Etat de la Syrie du nord-est), Kakmu, avec Kish dans la partie septentrionale de Sumer, au pays d'Akkad, puis avec d'autres villes non identifiées à ce jour.

B- La puissance politique

L'Histoire d'Ebla s'étend sur à peu près 11 siècles (de 2700 à 1600 av.J.-C.), mais les seules réellement documentées, sont les soixante dernières années du XXIVe siècle av.J.-C. durant lesquelles régnèrent trois rois connus parce qu'ils vécurent à des périodes contemporaines des archives du palais royal (palais G) : Igrish-Halam (ou Igrish-Khalam, ou encore, khalab), Irkab-Damu et Is'ar-Damu. On sait qu'à cette époque, Ebla était gouverné par un roi (Mâliku ou Mâlikum) à pouvoir politico-religieux très fort ; il partage le pouvoir avec son épouse royale, la reine (Mâliktu). Les Vizirs étaient associés aussi au pouvoir, le premier Vizir avait un rôle prépondérant dans l'organisation des fonctions et activités religieuses du roi ; le deuxième Vizir s'occupait de l'administration et la gestion des ressources de la cité-état d'Ebla.

Les territoires qu'Ebla contrôlait, furent administrés par des dignitaires appelés (Lugal, ou Sharrum en Akkadien) et possédant une certaine indépendance dont certains semblèrent avoir des rôles importants dans l'Histoire d'Ebla. L'étude des textes de l'archive royale a permis de calculer que les palais d'Ebla employaient 4700 fonctionnaires, et que l'ensemble du royaume, au-delà de ces serviteurs des palais, était administré par 11 700 fonctionnaires. Le royaume d'Ebla, à cette époque était peuplé d'environ 260 000 habitants.

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