L'impérialisme américain depuis 1945
Dissertation : L'impérialisme américain depuis 1945. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar arbourreau • 7 Novembre 2019 • Dissertation • 1 511 Mots (7 Pages) • 1 509 Vues
L’impérialisme américain dans le monde depuis 1945
Introduction :
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis vont reconstruire économiquement l’Europe et ainsi commencer à établir leur empire à travers le monde. En 2004, Michael Mann propose une critique du nouvel impérialisme états-unien dans son livre l’Empire Incohérent, qui donne une définition du concept « d’empire » similaire à celle donnée par le politologue Alexander Motyl. Il définit les empires comme des : « systèmes politiques centralisés établis par la violence et maintenus par une contrainte systématique par laquelle un acteur central domine les sociétés en périphérie, sert d’intermédiaire pour leurs principales relations et dirige les ressources en provenance des sociétés périphériques et entre celles-ci. ». Mais dans quelle mesure, la domination des États-Unis à travers le monde, depuis 1945, relève d’un néo-impérialisme à l’échelle mondiale ? Depuis 1945, les États-Unis d’Amérique se révèlent être une puissance mondiale à l’image d’un empire. Cet impérialisme américain est mis à l’épreuve, depuis 1960, mais en ressort fortifié. Enfin, si après 1990 les États-Unis se heurtent à de multiples contestations, ils demeurent néanmoins une hyperpuissance mondiale aux allures d’un néo-impérialisme.
- Les États-Unis d’Amérique une superpuissance mondiale à l’image d’un empire
- Le pouvoir économique et financier
Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis sont la première puissance économique mondiale. Ils proposent le « plan Marshall » (European Recovery Program) à tous les pays d’Europe, preuve de leur hégémonie économique. Cette aide financière, pour la reconstruction des pays européens, équivalait à 16,5 milliards de dollars distribués entre 1947 et 1952. De plus, grâce aux accords de Bretton Woods, 1er au 22 juillet 1947, les États-Unis mettent en place un système monétaire qui leur profitent largement. On parle même de « l’impérialisme du dollars », expression qui souligne la domination financière américaine, car le dollar devient la seule monnaie étalon. Simone de Beauvoir dans un voyage aux États-Unis, en 1945, constatait la suprématie économique américaine, qu’elle décrit dans son œuvre La Force des Choses (en 1963).
- Le pouvoir politique et militaire
D’autre part, l’impérialisme états-unien tient ses origines dans sa puissance militaire et politique. En effet, avec l’invention de la bombe A (Manhattan Project) et de son utilisation à Hiroshima et Nagasaki, le 6 août et le 9 août 1945, les États-Unis démontrent la puissance de leur arsenal militaire. De même, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, signé le 4 avril 1949, lie l’Europe de l’Ouest aux États-Unis. Avec cette alliance politico-militaire la suprématie américaine est renforcée. Les États-Unis sont aussi à l’origine des premières institutions européennes, comme l’Organisation Européenne de Coopération Économique, et sont cofondateurs de l’ONU, ce qui leur garantit une place au conseil permanent de sécurité. Ils sont donc les instigateurs de ce « nouvel ordre mondial ».
- Le pouvoir culturel
Avec les Trente Glorieuses, les États-Unis vont répandre la culture américaine à travers le monde. Dans l’ensemble, les pays du monde entier vont alors connaître une américanisation de leurs sociétés. La culture américaine passe par les films Hollywoodiens, par exemple avec La fureur de vivre, en 1955, avec l’acteur James Dean, figure emblématique de cet Beat Generation (la génération rebelle). C’est le modèle de « l’Americain way of life » qui se diffuse, face à l’idéologie communiste. Cette dernière est endiguée avec la doctrine Truman, en 1947. Les États-Unis deviennent le modèle des démocraties libérales, avec la propagation de « l’American Dream » et de l’élévation sociale au mérite.
Transition : Si les États-Unis se sont imposés comme une superpuissance, un pays qui domine le monde grâce à ses ressources économiques, politiques, militaires et culturelles, ils subissent néanmoins des crises depuis 1960.
- Un empire mis à l’épreuve, mais qui en ressort fortifié
- Une crise militaire et idéologique
L’impérialisme états-unien subit de nombreuses crises dans le contexte de la guerre froide. Tout d’abord, si le blocus de Berlin, en février 1948 instauré par Staline, semble être une crise pour l’impérialisme américain, les États-Unis réussissent sans difficulté à contrer la tentative soviétique en installant un pont aérien, pour ravitailler Berlin-Ouest. Mais en 1961, la tentative d’invasion états-unienne, sur la baie des Cochons, se révèle être un échec dans l’hégémonie militaire américaine. De plus, la guerre du Vietnam, qui commence en 1955, apparaît, à l’opinion américaine et mondiale, non plus comme un combat contre l’influence soviétique mais comme une « entreprise néocoloniale ».
- Une crise économique ?
En 1973, le monde connaît un premier choc pétrolier en réaction à la guerre des Six Jours, ce qui entraine une crise économique mondiale. Auparavant, les États-Unis semblaient déjà rencontrer des difficultés économiques. En effet, la stagflation (croissance économique nulle liée à une forte inflation), les opérations extérieures et le poids du budget de la Défense pèsent sur l’économie américaine. Malgré cela, la fin du système de Bretton Woods, au printemps 1971, et la dévaluation du dollar par Richard Nixon (de 10% en 1973) profitent au commerce extérieur américain. Les États-Unis tentent de marquer leur suprématie économique en ralliant leurs partenaires occidentaux au sein de l’Agence Internationale de l’Énergie, fondée en 1974.
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