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L'anticipation Urbanistique: Barbara Freitag Et German Solinis

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Par   •  30 Novembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 367 Mots (6 Pages)  •  692 Vues

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Texte 1 : Barbara Freitag, 2005/1, « Le familistère de Guise, un projet utopique réussi », Diogène, n°209, pp. 101-108.

Cet article de Freitag traite de l’utopie à travers deux concepts : le Phalanstère de Fourier et le Familistère de Godin.

Charles Fourier (1772-1837), socialiste utopiste, rêvait de créer un lieu où vivrait une société communautaire. Cette société serait libre d’exercer ses passions. ″Cette société serait bien équipée pour la vie et le travail.″ Hommes, femmes et enfants travailleraient ensemble pour gagner leur vie. Ce Phalanstère s’appuie avant tout sur une réalisation architecturale, une forme/un périmètre spécifique : la phalange (une unité sociale). Les Phalanstères devaient se situer dans des régions rurales à proximités d’une grande ville. Ils devaient avoir une organisation spécifique avec un palais au centre, pour les logis des travailleurs et des salles communautaire. Le rez-de-chaussée devait abriter les ateliers, les salles à manger, les salles de séjour, les dortoirs des enfants ainsi que les cuisines collectives. La circulation aussi était réfléchie ; étaient prévus des arcades de verres, des systèmes de ventilation et de chauffage. Pour Fourier ce concept permettrait la réconciliation de tous, le bonheur et l’harmonie.

Le Phalanstère de Fourier inspira bien d’autres, notamment Jean Baptiste André Godin (1817-1888) avec son Familistère. Godin était un industriel du 19ème siècle, qui provenait d’un milieu modeste. Il a connu un succès fulgurant avec les poêles Godin. C’est suite à cette réussite économique qu’il construisit le Familistère de Guise. Fortement touché par ″l’injustice de la distribution des fruits du travail et la détresse extrême des conditions de vie dans les régions urbaine″ ,il fournit à la classe ouvrière un mieux vivre avec la construction de divers équipements, théâtre, piscine, mais aussi la mise en place d’un système de sécurité sociale, de l’éducation pour tous. Cette société repose aussi sur une architecture spécifique. Godin reprend les principes de Fourier (chauffage et ventilation) et prévoit la distribution d’eau à chaque étage, avec des cabinets de douches. Il insère aussi à son projet, des commerces de village (bar, restaurant, magasins) géraient par les habitants. En effet, cette notion d’auto gérance était importante pour Godin. Il créa donc en 1880 l’association Capital/Travail pour que les ouvriers puissent géraient le Familistère eux-mêmes. Ainsi le Familistère de Guise, après la mort de GODIN, réussira à tenir pendant 110 ans et reste à ce jour habité.

Dans son analyse Freitag souligne que le Phalanstère de Fourier est resté une utopie, puisqu’elle n’a jamais était réalisé, alors que le Familistère de Guise est passé d’utopie à réalité. Ces deux concepts proches se diffèrent quelque peu. Le Phalanstère était basé sur le travail et la vie collective tandis que Le Familistère était de préserver la vie familiale et baser l’économie domestique sur la cellule familiale. Les principes de leur concepteur n’étaient pas les mêmes. Godin a ainsi réussi à transformer ses convictions en un projet réel même s’il n’a pas perduré et qu’il n’a pas pu changer la société environnante.

Texte 2 : German Solinis, 2005/1, « Utopie, origines et découverte de l’urbanisme occidental », Diogène, n°209, PP.91-100.

Dans cet article German Solinis s’intéresse au discours utopique. Le discours utopique transforme socialement la ville. La réflexion utopique appliquée à l’urbanisme est marquée par la notion de la ville idéale et du discours utopique. L’auteur aborde donc cette relation entre utopie et urbanisme en répondant à deux questions : Comment la ville donne-t-elle sa morphologie au discours utopique ? L’urbanisme peut-il être la science de la ville idéale ? L’objectif est de comprendre l’impact de l’utopie en/sur urbanisme ce que l’urbanisme a fait de l’utopie.

Dans un premier temps, Solinis analyse le rapport entre la ville idéale et le discours utopique à travers les différentes visions qui sont apparues au cours de l’histoire. Pour tous les philosophes, Simmel, Aristote, Platon et More, l’utopie associe l’espace à la société. La ville idéale en tant qu’espace, de modèle spatial fonde la société idéale. C’est ainsi un espace construit où la société évolue. Néanmoins

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