L'affaire Cahuzac
Dissertation : L'affaire Cahuzac. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 3 Avril 2013 • Dissertation • 499 Mots (2 Pages) • 616 Vues
dû changer ses plans dans la précipitation. La réunion de la rue de Solférino a été en effet torpillée par l'affaire Cahuzac.
Harlem Désir, le premier secrétaire, prend le premier la parole devant ses camarades pour dire sa "stupéfaction". Le patron du PS ne s'exprimera pas publiquement, se contentant de publier en fin de soirée un simple communiqué expliquant que "les faits inconcevables, niés de façon injustifiable" par Jérôme Cahuzac sont "incompatibles avec les mandats publics qui lui avaient été confiés".
"CHOC" ET "RÉVOLTE"
Dans le même temps, David Assouline, le porte-parole du parti, donne une conférence de presse. Le visage grave, il dit son "choc" et sa "révolte". "La confiance du président de la République, de la représentation nationale, comme de tous les socialistes, a été trahie", déclare le sénateur de Paris. L'ancien ministre du budget doit-il être exclu du PS ? "Pour nous, il est évident qu'il s'est mis de facto en dehors du parti", lâche le porte-parole.
Si le ton est ferme, l'embarras est néanmoins général rue de Solférino. Plusieurs responsables socialistes – les sénateurs François Rebsamen, Luc Carvounas ou Frédérique Espagnac entre autres – quittent discrètement la rue de Solférino par une porte annexe pour éviter la presse réunie dans la cour d'entrée. Harlem Désir, lui, se replie dans son bureau au premier étage.
"Que voulez-vous qu'on dise ? Des banalités ?", glisse à sa sortie la sénatrice de l'aile gauche Marie-Noëlle Lienemann, ajoutant "que nous sommes tous bien sûr abasourdis". Carlos Da Silva, député de l'Essonne et proche de Manuel Valls, se dit "consterné" et "furieux". La ministre de la décentralisation, Marylise Lebranchu, invitée du bureau national alors que son projet de loi sur la réforme des collectivités a été repoussé et découpé en trois textes dans la matinée, réagit, elle, maladroitement, expliquant qu'"à l'heure qu'il est, (elle) ne retient que les excuses (de M. Cahuzac) qui l'honorent".
"ÇA PUE ! "
"Je retourne jeudi dans ma circonscription, j'ai peur de ce qui m'attend", confie un député du sud de la France, inquiet des "retombées de l'affaire dans l'opinion". "Entre un PS qui va être quoi qu'on en dise accusé de mensonge et l'UMP prise dans ses histoires de tricherie entre Copé et Fillon, Marine Le Pen va pouvoir se défouler ad nauseam sur son système UMPS", ajoute un autre élu. "Ça pue ! ", résume un troisième.
Rares sont ceux qui se projettent dans l'avenir, sauf Guillaume Balas, secrétaire général d'Un Monde d'Avance, le courant de Benoît Hamon, qui depuis plusieurs semaines déjà, critique la ligne économique sociale-libérale du gouvernement. "La seule manière de s'en sortir est de refaire de la politique pour casser l'humus sur lequel poussent la radicalisation et les populismes. Il faut reprendre la main en parlant des vrais sujets, en faisant une vraie politique de
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