Innovation et économie au 19ème et 20ème siècle

Innovation et économie

L’innovation prend une part de plus en plus importante dans la vie de tous les jours, on trouve même des écoles spécialisées dans ce domaine.

Une invention diffère d‘une invention dans la mesure où celle-ci est menée à terme, disponible sur le marché et utile dans un ou plusieurs domaine particulier.

Le XIXème siècle marque une rupture par rapport aux siècles précédents, celle de la croissance économique et des révolutions industrielles. Un des facteurs clé est celui de l’innovation, mis en évidence par Schumpeter notamment. Peut-il éclairer des rythmes de croissance et de crise comme la Grande Dépression et la Belle Epoque ?

1. De la fin du 18ème à 1914 : des innovations en grappes

1. Des inventions et innovations qui se multiplient…

• Nouveaux produits : vêtements de coton, bas en nylon, eau de javel
• Nouveaux procédés : machine à vapeur, division du travail (OST : Organisation scientifique du travail), navette volante et spinning jenny (dans le domaine de la couture)
• Nouvelles matières premières et énergie : électricité, pétrole coke…
• Nouveaux marchés : Amérique, Algérie (grâce aux empires coloniaux)

Les nouveaux procédés entraine une augmentation de la production, donc une baisse des prix et une augmentation de la consommation et ainsi des profits aux entreprises plus susceptibles d’embaucher. Il y a donc croissance de l’économie.

1. …. Poussées souvent par des facteurs internes, des goulots d’étranglement

• Goulot d’étranglement dans le secteur textile
• D’autres facteurs
• Des secteurs moteurs grâce à la vapeur : évolution dans l’automobile et dans les chemins de fer

1. D’autres facteurs

• Des facteurs externe : croissance démographique, augmentation des capitaux disponibles
• Libéralisme politique qui favorise l’esprit d’invention et de recherche
• Le rôle de l’état qui préserve les libertés et peut aussi protéger (brevet, législation), inciter par aides

1. Qui génèrent les périodes de croissances de et mutations

1. Au niveau de l’entreprise

• Rente de monopole
• Concentration
• Nouvelles méthodes de travail (OST, taylorisme)

1. Au niveau macroéconomique : rapport avec les cycles de Schumpeter

• Ex : la fête impérial, la Belle Epoque, les Trente Glorieuse qui sont des périodes de croissance
• Bouleversement des secteurs primaire, secondaire et tertiaire

1. Et qui explique en grande partie la domination anglaise et européenne du XIXème siècle

• Réussite économique, modèle productiviste
• Nouveaux besoins de matières premières et de débouchés : relance de la colonisation

1. Mais ces innovations peuvent-elles être un facteur de crise

1. Oui : la destruction créatrice

• Une innovation entraine l’arrêt d’un ancien secteur. Ex : le train qui entraine la fin des calèches

1. Le schéma du cycle de la crise

• Après les phases de croissances, il y a les phases de retournement : imitation, surchauffe, surproduction, désendettement, panne d’innovation puis reprise
• Ex : grande dépression puis reprise avec la Belle Epoque

1. Des contestations et des mutations

• Les centres du monde suivent aussi les innovations : montées des états unis à la in du siècle, rattrapage plus facile pour les « suiveurs »
• Importance de la recherche et développement, de la géoéconomie
• Contestation sociale face à de nouvelles méthodes de travail : le prolétariat nait-il de ces innovations ?

A partir de la fin du XVIIIème siècle, les innovations successives ont pu générer des périodes de forte croissance et de mutation de l’économie, mais aussi une domination européenne au XIXème siècle. Cependant, ces innovations en grappe sont suivies par des périodes de crise, toujours compensées par de nouvelles innovations.

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