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Histoire du communisme

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Par   •  26 Mars 2017  •  Cours  •  25 485 Mots (102 Pages)  •  738 Vues

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Le sujet : l’histoire des utopies, essentiellement un phénomène du 19e. Elle se réalise surtout lors de la révolution d’octobre 1917 en Russie avec la révolution bolchévique qui voit se mettre en place le communisme.

Séance 1. La préhistoire du socialisme et singularité du mouvement révolutionnaire russe

Le phénomène communiste est certainement le plus grand phénomène du 19e. Son concurrent direct est le fascisme. Il trouve sa réalisation en Russie en 1917 et dure jusqu’à aujourd’hui en Russie, en Chine, en Corée du Nord, au Vietnam, à Cuba. Des régimes qui auront eu la peau dure, qui auront duré et qui se seront renouvelés. C’est un phénomène qui a sa propre actualité comme l’enterrement de Nelson Mandela qui était un militant et un homme politique à l’origine communiste en Afrique du Sud. Au fil du temps il s’est rapproché de la gauche modérée. Une autre grande figure du communisme : Che Guevara. Le communisme part du postulat que le capitalisme, malade, va finir par s’effondrer de lui même. Le communisme est un paradis perdu antérieur au socialisme. Il a existé à un moment donné, dans une société égalitaire où tout le monde partageait les richesses et vivait sans conflit. C’est une vue de l’esprit, une définition donnée par les philosophes. S’il a existé en vrai une société calquée sur ce modèle c’est la société des Guaranis fondée par les jésuites au 17e en Amérique Latine.

Malgré tout le communisme moderne vient essentiellement du développement du prolétariat industriel, lié au machinisme, à l’organisation en grands ateliers, à la division du travail, au travail parcellaire. C’est tout cela qui a provoqué l’émergence du mouvement ouvrier dans une période troublée par 2 autres grandes batailles européennes autour de 1848 que sont la bataille pour la reconnaissance des questions nationales (Risorgimento, réunification allemande) car il n’y avait que très peu d’Etats-nations à l’époque. Le mouvement ouvrier s’est organisé sur ce fond de lutte politique et a émergé en tant qu’un acteur qui croyait en un destin qui devait se réaliser à travers la lutte des classes. Cette force aurait la capacité de s’emparer du pouvoir et de réaliser sa destinée.

  • Les socialismes européens et américains, de Babeuf à Rosa Luxembourg

  • L’Utopie comme référence

More est le créateur du terme. Chancelier anglais du 16e. Il a créé une société parfaite : Utopia qui étymologiquement est un lieu qui n’existe pas. Mais il faut essayer de la créer à partir du livre de Thomas More, prêtre catholique, shérif de Londres, champion de l’opposition catholique au réformisme anglican (Henry VIII). Il a des idées dans le domaine social, il dénonce l’enrichissement, l’égoïsme général produit par le proto-capitalisme (exode rural, mouvement des enclosures, développement de l’individualisme agricole) qui va créer un groupe de prolétaires, soit étymologiquement ceux qui n’ont à vendre que leur seule force de travail. Les idées socialistes se diffusent donc au près de cette population. Il se fait décapiter mais ses idées vont trouver un écho au près de Rousseau au 18e pour qui la propriété est le générateur des malheurs. Des gens comme Meslier ou encore Morelly vont continuer à diffuser ce discours : on doit posséder en fonction de ses besoins et non pas en fonction de sa richesse. La Révolution française compte des éléments plus radicaux que les autres, tels que les Sans-culottes, sur lesquels vont s’appuyer les radicaux et les Montagnards. Robespierre va se faire tuer. Sous le Directoire s’organise une sorte de renaissance du mouvement des Sans-culottes avec des objectifs très clairs : redistribution, lutte à mort contre les riches. Le chef de file de ce mouvement est Gracchus Babeuf (géomètre). Il va créer le mouvement de la Conjuration des égaux à Paris. Mouvement secret qui vise à sortir de la clandestinité pour produire un mouvement révolutionnaire. L’égalité formelle, octroyée par la RF et singulièrement par la Convention qui avait proclamée la République, devait être déplacée. Son mouvement est découvert, il subi une enquête et est arrêté.

Avec la fin du 18e on ferme une page et on va en ouvrir une autre au 19e et Babeuf se pose en dernier porteur de ce proto-socialisme.

  • Les socialistes dits « utopiques »

  • Robert Owen
  • Henri de St-Simon
  • Fourrier et Cabet

Ces personnes ont toutes été désignées comme étant des utopistes par Marx. Ces personnes voulaient le développement des œuvres philanthropiques. Ils veulent investir pour améliorer les conditions de la classe ouvrière. Ils veulent inventer une nouvelle forme de société qui soit égalitaire. En Amérique l’industrie est en train de se développer et ces idées ont eu une grande écoute. On veut que les ouvriers travaillent de manière harmonieuse et soient heureux. Pour se faire certains vont créer des colonies industrielles qui développent des liens communautaires.

Henri de St-Simon a une conception de l’histoire qui porte les prémices de celle de Marx et une théorie du salariat qui met en avant la clé de voute de l’exploitation. Il va postuler que la bourgeoisie ne vit qu’à travers une rente qu’elle vole aux ouvriers sur une base de plus-value ce qui n’aurait pas permis à la classe ouvrière de se développer et d’évoluer. Il est donc contre le libéralisme qui est la tendance générale du temps, portée par les réflexions d’Adam Smith.

C’est sur ces idées là qu’est fondé le familistère de Guise.

  • La naissance du mouvement ouvrier socialiste

Cette transformation de la société s’est parfois faite dans la violence et témoigne de la prise de conscience des masses en tant que classe à part. En février 1848, depuis plusieurs semaines, se développe une campagne de banquets républicains : manifestations contre ces banquets. Le peuple de Paris se soulève ce qui va causer la fuite du Roi (Louis Philippe) et l’institution de la 2e République avec Lamartine. Cette révolution et cette nouvelle république étant tellement vaseuses qu’elles vont connaitre des journées d’émeutes qui vont faire vaciller cette nouvelle république bourgeoise. Blanqui, leader de la voix contestataire, veut mettre en place, via une révolution, les idées de St-Simon, de Babeuf. Une révolution se produit dans un bain de sang. Louis Napoléon Bonaparte va mener un coup d’Etat.

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