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Dissertation De Gaulle Et L'Europe

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Par   •  9 Avril 2013  •  2 545 Mots (11 Pages)  •  2 632 Vues

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De Gaulle et l'Europe:

"La France, parce qu'elle est la France, doit mener au milieu du monde une politique qui soit mondiale"

Le général Charles De Gaulle retrace de par cette seule remarque, toute sa trajectoire politique, visant à ce que la politique européenne ne soit pas une fin en soi mais bien un moyen aboutissant à placer la France dans le rang qui doit être le sien, au-dessus des contingences, affirmant ainsi son indépendance.

Il faut savoir que le pragmatisme connu du général de Gaulle, lui a permis de changer d'opinion quant à l'opportunité française de faire partie d'un ensemble européen.

En effet après avoir remarqué que la France est un pays assez solide économiquement pour pouvoir résister au méfaits que pourrait susciter le marché commun, le général a changé de position, favorable à l'ouverture.

C'est lors de son retour au pouvoir en 1958, qu'est apparue cette motivation certaine pour une "Europe unie".

Ce sentiment de coopération intergouvernementale se fait sous l'égide d'une pensée, bien qu'imprécise au commencement, de coopération. Le général de Gaulle revendique l'idée d'une confédération d'états, adoptant une approche fonctionnaliste utilisant la technique de Jean Monnet et de Robert Schumann "des petits pas" sectoriels. La construction européenne "par le haut" se doit d'être faite par le biais d'une gestion commune, entre plusieurs états signataires des traités européens, de coopération à échelle graduée commençant par une association dans un secteur donné, en proie à une évolution faisant naitre ainsi un lien de solidarité et d'interdépendance entre ces pays.

Le général de Gaulle pensait de l'Europe qu'elle se devait d'être un ensemble de nations : l'Europe des patries. Les décisions devaient revenir aux entités gouvernantes et non à des personnalités dénuées de toute autorité.

Dans ce contexte, comment la pensée gaullienne visant à sauvegarder les intérêts de la France a su s'imposer au sein d'une Europe d'intégration?

L'idée européenne de de Gaulle se veut en faveur d'une France forte. C'est par un cheminement de respect des différentes souverainetés étatiques associé une coopération organisé qu'il va réussir à imposer une institutionnalisation gaullienne de l'Europe.

Le contexte de guerre froide a connu un regain de tension et dans ce contexte de Gaulle inaugure une nouvelle politique d'indépendance nationale.

Le général veut une "Europe des nations" et "des réalités" et pour cela il va opérer un rapprochement avec l'Allemagne, qui s'établit pour la préservation des intérêts français (I). Mais tous ces élans français vont être sujet à des polémiques aussi bien dans les autres pays européens qu'en France; De Gaulle ne cédera pas. Il ne fera pas de concessions sur ce qu'il estime devoir être l'Europe, même si cela implique des désaccords avec ces partenaires européens. (II).

I. Une idéologie gaullienne : des états souverains pour une Europe unie

A. La réconciliation franco-allemande : moteur de la construction européenne

A la fin des années 50, la guerre froide connait un regain de tension. L'Europe se retrouve au milieu d'un conflit opposant deux grandes entités super puissantes et contre lesquelles, elle n'a aucune influence aux vues de sa dépendance tant financière que militaire avec les états unis.

La faiblesse européenne est un sujet qui concerne de Gaulle.

Ce dernier, lors de sa traversée du désert durant la IVe république à fait ses "mémoires" témoignant ainsi aux yeux de tous son revirement de pensée.

Avec le succès considérable du marché commun, de Gaulle reconnait qu'il a fait une erreur que de croire que ce dernier n'était pas intéressant.

Avec ce retour au pouvoir, De Gaulle opère une conversion aux traités de Rome.

Le traité de Rome signé en 1957, avait une vision ambitieuse "d'union". La communauté économique européenne instituée ce 25 mars, rendait l'obligation pour les parties signataires " d'établir les fondements d'une union sans cesse plus étroite entre les peuples européens" et qui se devait "d'assurer par une action commune le progrès économique et social de leur pays en éliminant les barrières qui divisent l'Europe".

Dans cette logique, bien que le Général de Gaulle soit pour ces fondements-ci, il ne peut s'empêcher de penser que les organismes de la CEE "ont leur valeur technique mais ils n’ont pas et ne peuvent pas avoir d’autorité et par conséquent d’efficacité politique"

Le Général annonce vouloir appliquer les traités, il invoque le respect des engagements pris par la France au nom de la continuité de l'État.

Toujours dans ses mémoires, de Gaulle établit le constat que l'Europe ne peut être faite comme les états unies. Il n'y a pas de base zéro. Au contraire, l'Europe a une histoire, un passé différent suivant les pays, et demander à chacun d'eux de renier leur histoire afin de mettre toutes ces nationalités sous l'égide d'une seule, est absurde et n'est pas possible pour De Gaulle.

Ce pourquoi l'approche confédérée est celle pour laquelle opte le général. Il va suivre le confédéralisme comme a pu le faire en son temps, Proudhon.

A l'inverse de Saint Simon , De Gaulle va se rapprocher de la patrie qu'il avait autrefois combattu: l'Allemagne. De Gaulle est convaincu que cette entente pourrait être le pilier de la construction européenne. C'est avec le chancelier Adenauer, qu'il va entre autre signer le traité de l'Elysée en 1963 sur l'organisation des relations françaises-allemandes. Mais, selon de Gaulle cette relation se devait d'être déséquilibrée à l'avantage de le France,

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