Croissance économique et mondialisation
Cours : Croissance économique et mondialisation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Flavie Martin • 13 Novembre 2015 • Cours • 1 645 Mots (7 Pages) • 954 Vues
THEME 1
CROISSANCE ECONOMIQUE, MONDIALISATION
ET MUTATIONS DES SOCIETES DEPUIS 1850
I- La croissance économique et ses différentes phases depuis 1850
A- Une croissance économique sans équivalent
Jusqu'en 1873, l'économie est portée par l'équipement en chemin de fer, l'abondance du métal précieux et l'adoption d'accords de libre-échange. En 1873 une crise financière, c'est à dire un effondrement brutal de la croissance économique, éclate à Vienne et se propage à l'ensemble des pays européens.
Cette Grande Dépression s'étire jusqu'en 1896. Les innovations de la seconde révolution industrielle relancent la production et les échanges mais cette dynamique court jusqu'en 1929. La crise des années 1930, qui voit les plus fortes économies ébranlées (25% de chômage aux États-Unis), ne prend fin qu'avec la Seconde Guerre.
Dépression: période de stagnation ou de recul durable de la croissance sur plusieurs années, accompagnée d'un taux élevé de chômage.
Récession : description uniquement économique d'un recul de la croissance durant au moins deux trimestre, le PIB annuel est inférieur au PIB de l'année précédente ce qui crée une
croissance négative.
Les pays développés à économie de marché (Amérique du Nord, Europe occidentale et Japon) connaissent avec la paix la plus impressionnante période de croissance durant 30 ans : les sociétés sont transformées par la généralisation de la consommation comme moteur de l'économie.
En 1973, l'augmentation brutale du prix de l'énergie entraîne un net ralentissement économique, dont les sociétés ne sortent que dans les années 1980, en remettant en cause le rôle de
l'Etat-providence et des règles qui encadrent les marchés. La reprise, inégale, est remise en cause par la crise de 2008 et le chômage qui semble s'installer structurellement (10% en Europe ou aux États-Unis en 2012).
B- Les facteurs en sont variés
La croissance démographique est spectaculaire, nourrie par l'amélioration de l'hygiène et de la santé, et aux États-Unis par l'immigration.
Pour s'adapter à une consommation toujours plus forte, les entreprises lèvent des fonds en se transformant en « sociétés anonymes », capable de vendre sur les bourses les actions qui constituent leur capital. Les entreprises américaines sont les premières à devenir des multinationales avec des filiales à l'étranger.
Le rôle de l'état est décisif. La crise des années 1930 est à ce titre une étape essentielle : dans le cadre du New Deal initié par Roosevelt aux états-unis, des grands travaux sont lancés et des mesures sociales sont votées.
L'état-providence qui se met en place après-guerre consacre ce rôle. Au XX è siècle, il renforce les classes moyennes par l'extension de la fonction publique, et redistribue les richesses par l'augmentation des impôts.
New Deal : Le New Deal (« Nouvelle donne » en français) est le nom donné par le président américain Franklin Delano Roosevelt à sa politique interventionniste mise en place pour lutter contre les effets de la Grande Dépression aux États-Unis. Ce programme s'est déroulé entre 1933 et 1938, avec pour objectif de soutenir les couches les plus pauvres de la population, réussir une réforme innovante des marchés financiers et dynamiser une économie américaine meurtrie depuis le krach de 1929 par le chômage et les faillites en chaîne.
C- De l'industrie au triomphe du tertiaire
Ce sont les innovations qui déterminent des cycles de croissance : le moteur à explosion permet au début du XX è siècle l'apparition de l'industrie automobile. L'industrie s'est en effet transformée en profondeur dans les années 1890 avec l'organisation scientifique du travail, ou taylorisme, qui permet une forte croissance de la productivité. Le fordisme y ajoute des salaires élevés. A partir des années 1970, le toyotisme réduit les coûts par la mécanisation et le recours à la sous-traitance.
Fordisme : Théorie d'organisation industrielle que l'on doit à Henry Ford, et visant à accroître la productivité par la standardisation des produits et par une nouvelle organisation du travail. (Cette méthode de production associe une production de masse à une politique de salaires élevés. Elle permit la fabrication en série de la Ford T en 1907.)
Taylorisme : organisation scientifique du travail des ouvriers, développée à la fin du XIXè siècle par l'industriel et ingénieur américain F.W Taylor.
Les banques fournissent traditionnellement le crédit et les liquidités nécessaires à la croissance des entreprises mais, à partir des années 1980, celles-ci vont utiliser directement les marchés financiers : cette économie financière devient alors largement prépondérante.
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