Cours : Grands problèmes politiques du monde contemporain

GRANDS PROBLÈMES POLITIQUES CONTEMPORAINS DU MONDE

3 manuels :         

        - Baudet : institution, vie politique…

        - Bluche : Manuel d’histoire politique de la France                                                 contemporaine

        - Bouvresse : Histoire des institutions de la vie…

Le cours a pour objectif d’aborder les différents éléments qui ont jalonné des institutions et des forces politiques des années 1789 à nos jours.

Les différents points du cours :

• Fonctionnement des grandes institutions démocratiques
• De l’établissement des règles du jeu politique
• De la vie des parties
• Des controverses
• Des enjeux politique majeurs
• Des situations de crises politiques
• Des situations de crises sociales
• Des situations de crises institutionnelles
• Évènements politiques nationaux dans les relations économiques sociales et culturelles pour le XIXe et le XXe siècle.

Politique : correspond a l’ensemble des options prises collectivement ou individuellement par les gouvernants d’un état.

Epoque contemporaine débute en 1789 ( révolution française ), jusqu’à aujourd’hui. Elle couvre la fin de la monarchie, la révolution industrielle, les guerres mondiales, le développement des moyens de communication. Sur le plan politique cette période commence avec les conséquences de la révolution française.

Pour comprendre notre société actuelle il faut savoir d’où l’on vient.

CHAPITRE I : DE 1789 À 1814 : LA RÉVOLUTION ET L’EMPIRE

Paragraphe préliminaire : La crise de la faim de l’ancien régime.

        I)  Une rupture idéologique

L’enracinement de la révolution se trouve, en réalité, dans la 2e moitié du XVIIIe siècle. Il faut comprendre l’esprit du XVIIIe siècle pour comprendre le sens profond des changements concrets qui vont intervenir. L’esprit du XVIIIe est complexe : il faut donc le comparer avec celui du XVIIe.

La notion essentiel du XVIIe siècle c’est le devoir, l’acceptation des contraintes. Alors que le XVIIIe veut, quant à lui, secouer toutes les contraintes qu’acceptait le XVIIe siècle. La crise de l’ancien régime est tout d’abord une rupture idéologique. Le XVIIe aimait la discipline, la hiérarchie, l’ordre que l’autorité assure, les dogmes qui règlementent les choses de la vie, alors que le XVIIIe déteste les contraintes, les dogmes… En clair, il déteste tout ce qu’aimait le XVIIe.

Un basculement total est ainsi apparu :

Les hommes du XVIIe étaient chrétiens et croyaient de ce fait au droit divin, alors que ceux du XVIIIe étaient anti-chrétiens et croyaient de ce fait au droit naturel.

Ils existent plusieurs causes à ce basculement :

                1)  Renouveaux des voyages et explorations

Des récits comme ceux de Lapérouse ou de Bourgainville, vont captiver la curiosité des élites. Ils vont trouver cela intéressant, si bien qu’ils vont commencer à s’interroger sur les valeurs des institutions européennes par rapport aux autres mondes. Remettant ainsi en cause les traditions de la vieille Europe.

                2)  L’essor des sciences et l’idée de progrès

L’esprit cartésien est fondé sur le doute et par cela il va remettre en cause le dogme chrétien et ainsi remettre en cause l’ancien régime car fondé sur une vision chrétienne du monde. Il s’agit du triomphe de la raison !

Ex : parution de l'Encyclopédie de Diderot et Alembert. On retrouve dans cet ouvrage une polémique à l’encontre de la religion, protestation politique, défense de l’égalité entre les Hommes. Il eu une portée et une ampleur considérable dans toute l’Europe.

II)  En parallèle, une crise économique et sociale

Évidemment que la rupture idéologique a été annonciatrice de la révolution, mais c’est véritablement la crise des finances qui est le signe le plus apparent. Les dépenses de la France augmentent fortement, dû à la participation de la France lors de la guerre d’indépendance américaine.

Le déficit s’aggrave alors. Il faut donc accroître les recettes. Or, à cette époque en France, de grandes inégalités existaient avec les impôts. En effet, certains payaient alors que d’autres non, c’était l’exception et le privilège.

À la fin du XVIIIe siècle, les grandes famines sont dans la mémoire populaire. Ainsi, la crise financière et cette peur des famines omniprésente, créent une grosse crispation dans la société.

Pour trouver des solutions, le roi instaure de nouvelles réformes :

• Turgot (contrôleur général des finances) libère le commerce des grains, toutefois l’hiver suivant fût rude, aboutissant alors à une hausse des prix et donc au mécontentement général, poussant la foule à se révolter. La réforme de Turgot a été inefficace, et donc un échec.
• Necker (aussi appelé « Mr. Déficit ») va endetter le pays et le plonger dans un cercle vicieux. Il va faire des emprunts pour payer les intérêts des précédents emprunts. Cette réforme fût donc aussi un échec.
• Joly de Fleury décide d’augmenter les impôts, mais le peuple se révolte encore un fois. Pour calmer la colère populaire, il fût donc renvoyé par le roi.
• Calonne entre dans la course au progrès économique. Il souhaite tout moderniser mais il est contraint d’utiliser une politique d’emprunts comme Necker, à cause de l’endettement français. Mais comme Necker, sa réforme se résulte par un échec.
• Loménie de Brienne propose une réforme fondé sur l’impôt, mais qui est rejeté par le peuple et le parlement. Aboutissent à un nouvel échec.

Ces 5 réformes ont donc été des échecs successifs.

L’abbé Mably dit que « la principale source de tous les malheurs qui affligent l’humanité est la propriété des biens ». À cause des nombreuses inégalités avec la noblesse.

III)  La crise institutionnelle

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