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Correspondance de l'histoire, lettre de Catherine de Médicis à Montaigne

Discours : Correspondance de l'histoire, lettre de Catherine de Médicis à Montaigne. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Août 2017  •  Discours  •  810 Mots (4 Pages)  •  955 Vues

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28 mai 1573, Paris, France

Très cher seigneur Michel Eyquem de Montaigne,

Tout comme moi, vous êtes un fervent catholique qui croit, dur comme fer, que chrétiens et protestants peuvent cohabiter les uns avec les autres sans dommages et ce, même si je croyais que mon fils Charles IX pouvait éviter une effusion de sang durant son règne sur le trône (Williamson, 1994, p.150). C'est sans mérite que je vous annonce que le massacre de Saint-Barthélemy est, malheureusement, en partie de ma faute. Malgré mon désir de paix, je marque l'histoire de la France par cet événement troublant, causant des milliers de victimes (Francois, s.d.). Depuis le début de ma régence en 1559, j'ai accordé aux protestants l'abolition de la peine de mort pour l'hérésie, ainsi que la liberté de la pratique d'autres cultes en dehors des villes, et ce, même si cela irrite particulièrement mes sujets catholiques et le groupe de Guise, qui reproche à la monarchie d’être beaucoup trop clément envers les huguenots (Meyer, s.d.).

Pour amener un esprit de concorde et de réconciliation, tous les grands du royaume sont conviés au mariage entre ma fille Marguerite et Henri de Navarre était prévu le 24 août 1572(Meyer, s.d.). À ce moment, je me méfiais déjà de l'amiral Coligny dû à l'attentat de Meaux survenu en 1567 où il a tenté d'enlever le roi Charles IX avec l'aide de Condé, pour libérer celui-ci et moi-même de l'emprise des Guise. Ce qui a eu pour effet de briser le traité d'Amboise de 1563(Wanegffelen, 2006, p.36). Cette méfiance s'est accrue quand j'ai constaté que mon cher fils se laissait amadouer par l'idée, proposée par Coligny, d'une guerre contre l'Espagne qui lui permettrait de réaliser son objectif de vie, étant de mener une conquête militaire à bien pour surpasser la grande réputation de son frère (Williamson, 1994, p.147). La tentative d'assassinat du 22 août 1572, soit quatre jours après le mariage, sur l'amiral Coligny n'était point mon idée, mais bien celle de la veuve de François de Guise, la duchesse de Nemours et son fils Henri qui le croyait responsable du meurtre de François de Guise en 1563. Également, ils n'étaient pas en accord avec le fait de d'entrer en guerre avec l'Espagne, mais Coligny, qui reçut deux coups d’arquebuse, ne sorti que blessé de cet attentat (Wanegffelen, 2006, p.36). Le lendemain, tous les protestants rassemblés pour le mariage de ma fille et d'Henri de Navarre étaient furieux par rapport aux catholiques et réclamaient justice pour subvenir à leurs désirs de vengeance. Mes conseillers italiens, dont le duc de Nevers Louis de Gonzague, le comte de Retz Albert de Gondi et le garde des sceaux Charles de Birague m'ont alors proposé de faire une attaque préventive qui consistait au meurtre de Coligny et de plusieurs, pour ne pas dire quelques centaines chefs protestants (Meyer, s.d.). Mon fils Charles IX et moi étions totalement en désaccord avec de tels gestes qui allaient à l'encontre de notre politique de paix de l'époque et de mes valeurs personnelles. Cela n'aurait pas donné une bonne image du roi qui aurait suivi au pied et à la lettre le bon vouloir des Guise (Wanegffelen, 2006, p.36).

C'est alors que le 24 août, jour

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