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Allemagne au 19e

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Par   •  26 Novembre 2015  •  Cours  •  7 132 Mots (29 Pages)  •  947 Vues

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L’ALLEMAGNE AU XIXE SIÈCLE

  • De l'Aufklarung à l'émergence du sentiment national

  1. Le Saint Empire romain germanique

Comme l'Italie, l'Allemagne pourrait être qualifiée, au 18e siècle et encore pour longtemps, de simple expression géographique.

 360 entités politiques manquant d'unité par leur histoire, leurs institutions, leur économie, leur culture

 Elles ont un rôle important dans la représentation des appartenances identitaires : le « Heimat » marque une forte identification à un espace géo, à une culture, à une religion

Ex : être Bavarois / être Prussien

 Pas de centralisation, ce qui amène au prolongement de ces particularismes jusqu'au 19e, même après l’achèvement de l'unité

 La Diète d'Empire (Reichstag) ou Diète de Ratisbonne =  ''un congrès de diplomates sans pouvoir'' (P. Aycoberry) + un tribunal d'Empire + un tribunal aulique = seules institutions de l'Empire

 Morcellement du St Empire : permet de jouer avec la censure, encourage la tolérance, la liberté de pensée, offre des refuges aux persécutés

 Habsbourg = autorité sur cet ensemble depuis 1438

 Reich = géant territorial mais nain politique

 Manque d'unité religieuse : Habsbourg = catholique et soutiennent papauté VS Hohenzollern, protestants et antiautrichiens

 Importance de la librairie, de la culture et des beaux-arts renforcée par clivages politiques, religieux culturels

 Bcp de différences dialectales = langue n'est pas vraiment unitaire

Ex : les lettres parlent latins, les prince et gens de la cour le français (Frederich II de Prusse : ''Je ne parle allemand qu'a mes chevaux'')

 Ouverture aux influences extérieures : accueil des huguenots par le roi de Prusse

 Rôle important du protestantisme et piétisme (= doctrine provenant d'une secte luthérienne) dans l'acculturation du sens communautaire et l'identification de la communauté de pensée à une communauté nationale

  1. L'Aufklarung

 Mvmt de pensée se répandant dans les milieux intellectuels

 Mise en avant de l'idée de Raison, promotion du cosmopolitisme et universalisme

 Rapprochement avec les Lumières en France (relations Voltaire/Frederich II)

 Accueil contrasté des idées des Lumières : intellectuels protestants (Klopstock, Kleist, Lessing, Gellert, Kant) sensibles à l'idéal de liberté, lecture des philosophes français dans les classes dirigeantes surtout, copie des mœurs françaises à la Cour MAIS idée du rationalisme déiste de Voltaire mal perçue : peuple est très religieux  (Aufklarung = tonalité anti-catho)

 On exalte le retour aux traditions allemandes

 Opposition se crée face à l'Aufklarung : mvt Sturm and Drung (« tempête et assaut ») met l'accent sur idée de sentiment ou de passion, l'exception face à la norme, la révolte face au conformisme

 Justus Moser (historien) fait apologie de la diversité = contrepoids face au despotisme

 Nikolaus Vogt (historien) défend multiplicité Etats allemands = garant de la liberté

 Romantisme précoce repousse le conformisme des Lumières

 l'Allemagne est plus une nation culturelle que politique (Kulturnation)

 Se repose sur idée de communauté ethnique (Gemeinschaft) en l'absence de relais étatiques et institutionnels

 Modèle allemand de la nation marqué par ses origines culturo-ethniques, rôle élites intellectuels et littéraires

 De plus, pas de vrai espace éco allemand : barrières douanières multiples donc échanges limités

 éco est essentiellement agricole

 Développement éco dépend de décision des princes

 Quelques foires renommées cpdt (Leipzig, Nuremberg, Francfort) + réseau bancaire déjà performant (Francfort, Cologne)

 contradiction entre le ''haut niveau de la culture et le retard économique, politique et sociale'' (J. Droz)

 Pas de contestation de l'absolutisme contrairement à la France

  1. L'onde de choc de la Révolution Française

 Répercussions importantes de la RF (période 1789-1815)

 D'abord réel enthousiasme (Kant, Schopenhauer, Schelling, Hegel..) Kant adhère à l'idée d'Etat de droit, à la liberté comme fondement du consentement à la loi. Fichte approuve une politique sociale, rôle accru dévolu à l'Etat, dénonce privilèges

 Bourgeois rhénans apprécient libéralisme éco prôné par les révolutionnaires

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