Absolutisme contre libéralisme en Europe

Absolutisme contre libéralisme en Europe

En 1821, dans l’ouvrage les fondements de la philosophie du droit, le philosophe Hegel écrit que « les nations européennes forment une famille d’après les principes généraux de leur Droit, de leurs mœurs, de leur culture ».

L’Europe est divisé sur le plan politique avec pour schématiser une zone plus libérale et industrielle au Nord-Ouest (monarchies libérales), tandis qu’à l’Est région très rurale et très peu industrialisée (monarchies conservatrices).

Jusqu’en 1830 les régimes absolues triomphe mais après les idées libérales s’imposent notamment en fusionnant avec les revendications nationalistes. L’aspiration nationale n’est plus seulement le résultat d’une révolte naturelle contre l’oppression étrangère c’est désormais une volonté de passage révolutionnaire d’un système patriarcale et traditionnelle à un système inspiré par les Lumières et l’idéologie libérale

Le nationalisme est une idéologie qui a accompagné la transformation des pays au long du XIXe siècle.

1. L’Europe absolutiste

1. Orthodoxie, autocratie et esprit national en Russie

Un esprit national qui considère que les Russe sont supérieurs à l’ensemble des autres peuples qu’ils ont conquis (peuple slave, asiatique). En 1815 la Russie est le seul pays européen dont les habitant ne sont pas égaux devant la loi, plus de la moitié des russes sont des serfs (la propriété de leur maitre), une société très hiérarchisée religieuse dont l’autorité du maitre est la volonté de Dieu : très fort poids de la morale chrétienne. Alexandre Ier (1801-1825) et son frère Nicolas Ier (1825-1855) sont persuadés de leur mission divine et de la légitimité de leur régime. Ils parlent plusieurs langues la français, l’allemand, ils sont européanisés. Une élite cultivée présente en Pologne.

Les soulèvements polonais nationalistes (décembre 1825 et décembre 1830) sont réprimés dans une grande violence par les Russes : l’élite polonaise s’installe à Paris dans les années 1830

1. Les Etats germanophones

• Parmi ces Etats la Prusse et l’Autriche sont les principaux états : elles sont des monarchies de droits divins (absolu pas de constitution) le principe de l’égalité juridique est appliqué depuis 1815, les élites ainsi que le clergé ont bien plus de pouvoir et d’autonomie qu’en Russie.
• La Bavière, le pays de Bade et le Wurtemberg : ils se dotent de constitutions deviennent des monarchies libérales, le mouvement nationalistes allemand (rêve d’une Allemagne unie) se développe dans les universités. Metternich réprime violemment le mouvement. En 1830, le Hanovre, la Hesse et la Saxe se dotent d’une constitution tandis que le sud de l’Allemagne proclame la liberté de la presse.

Face à l’agitation la Prusse et l’Autriche font voter en 1832 par la diète fédérale 6 articles qui les autorises à intervenir militairement dans tous les autres états en cas de troubles (mains mises de la Prusse et de l’Autriche pour réprimer le mouvement libéral), en 1833 à Francfort insurrection libérale rapidement réprimé.

Le roi de Prusse sait qu’il ne peut pas arrêter le mouvement.

Dès 1834, la Prusse organise une union douanière qui regroupe la plupart des états allemand qui permet de développer le commerce, les échange d’idées (= Zollverein).

Dès 1835, construction des 1ères lignes de chemin de fer.

1. Maintien de l’absolutisme en Espagne et Italie grâce à l’intervention des grandes puissances

• Début XIXe siècle révolution libéral en Espagne mais après 1815 Ferdinand VII est rétablit : retour de l’absolutisme.
• 1820 : Pression de l’armée pour une réforme libérale
• 1822 : Congrès de Vérone autorise la France à intervenir en Espagne
• 1823 : Intervention du duc d’Angoulême pour rétablir Ferdinand VII et l’absolutisme
• Les insurrections libérales échouent car la population est attachée à la figure du roi.

1. L’Europe libérale

• Le nord-ouest est la partie la plus urbaine, les idées protestantes sont les plus développé la grande bretagne fait figure de modèle politique, qu’elle choisit de défendre en faisant triompher le libéralisme économique
• Dès 1819, l’ensemble des pays européens adopte l’étalon or (livre sterling= 8g d’or), le but est de favoriser le commerce, la paix.
• L’idéologie libérale s’appuie sur les idées protestantes
• La Grande Bretagne abolit l’esclavage en 1833 et dans son empire.
• En matière de politique étrangère, la GB est libérale elle évite d’intervenir militairement en dehors de ses frontières, elle a une toute petite armée de terre mais une grosse marine. Son intérêt est de maintenir l’équilibre des puissances, politique pour maintenir l’équilibre.
• 1822 : Canning succède à Castlereagh comme Premier Ministre et Ministre des Affaires Etrangères
• Principe de non-ingérence

1. L’indépendance de la Grèce

• Jusqu’à la fin du 18e siècle l’autorité du sultan ottoman était bien accepté par les peuples des Balkans car même si les non musulmans payaient un impôt supplémentaire ils bénéficiaient de la liberté religieuse. Très mauvaise image du pape et du clergé depuis la révolution protestante
• Développement des lumières : de moins en moins croyant et qui veulent développer le commerce, l’influence des idées française se propage ;
• Le sultan Sélim III (1761-1807) il a du mal à faire valoir son autorité sur les seigneurs locaux, ils prennent leur autonomie et maltraitent la population chrétienne.
• L’Autriche et la Russie veulent des accès à la mer ils envoient des espions, la Russie a déclaré la guerre à l’empire ottoman pour protéger les Serbes, l’agitation dans cette zone et dans les Balkans continuent (=1806-1812 : guerre Russo-ottomane).
• 1820-1821 soulèvement grec (mené notamment par Ali Pacha en Epire), sympathie des élites européennes, la jeunesse romantique rêve d’aventure dans une Europe qui semble endormie par le congrès de Vienne. Lord Byron part se battre au côté des grecs.
• En 1822 massacres à Chios (Scio)
• En 1824 : Lord Byron meurt à Missolonghi
• Du point de vue des dirigeants cette lutte est mal vue : ils ont peur que l’indépendance finissent par profiter à la Russie, leur but est d’essayer de retrouver un équilibre entre 1826 et 1830 la France la GB et la Russie qui ont la meilleure marine négocient tout en intervenant contre les Turcs pour garantir l’indépendance de la Grèce mais surtout garantir leur zone d’influence dans cette zone. Les grecs voulaient restaurer l’ancienne Grèce antique. En 1830 elle est réduite à une plus petite zone, le pays est doté d’une constitution libérale sur le côté anglais (en 1831) mais elle reste une monarchie que l’on va confier à un prince catholique et allemand Othon de Bavière en 1832 il ne parvient pas à se faire accepter du peuple et ne parvient pas à faire ce qu’on attend d’un roi produire un héritier, il est renversé en 1862.

1. L’indépendance de la Belgique

• Question de religion la Belgique est la partie sud des pays bas : elle avait été rendue au pays bas pendant le congrès de vienne et partir d’août 1830 les belges se révoltent (25 août 1830) contre la domination hollandaise au même moment les polonais se révoltent. Le trône de Belgique est confié à Léopold de Saxe-Cobourg qui est un membre apprécié de la cour d’Angleterre. La Belgique adopte une constitution libérale et la GB lui assure sa protection en échange de sa neutralité par le traité de Londres de 1839 qui lui empêche d’avoir une armée. Léopold épouse Louise d’Orléans fille de Louis-Philippe et c’est le début de la première entente cordiale entre la France et l’Angleterre. Au congrès de Londres a été réglé le cas du Luxembourg revendiqué par la Belgique, les Pays-Bas et est membre de la confédération germanique, on décide de la diviser en 2 avec l’est ou l’on parle allemand qui reste dans la confédération tandis qu’à l’ouest appartient à la Belgique, milieu grand-duché.

1. Des relations compliquées entre a France de Louis Philippe et la GB

•  La France devient une monarchie libérale mais cette première entente ne va pas être sans difficulté Louis-Philippe lance une opération de séduction pour s’assurer le maintien du statut de la France comme puissance européenne, il est accepté par les autres puissances car il apparait comme le dernier rempart contre la République.
• Il a 8 enfants donc il peut renforcer l’entente entre les monarchies européennes (Louise d’Orléans avec le roi des belges), en 1836 Adolphe Thiers devient premier ministre puis ministre des affaires étrangères en 1840 il veut libérer la France de la tutelle de la GB, il veut redonner la France sa place de leader en Europe. Nostalgie bonapartiste il est à la manœuvre pour le retour des cendres de Napoléon Ier en 1840.

• Conséquences politiques et diplomatiques

1. La question d’Egypte

• Compagne d’Egypte qui revient dans les mémoires, la campagne en 1800 a échoué l’influence française a été remplacé par Mehmet Ali, début 1830 lui et son fils Ibrahim Pacha font la conquête de la Syrie et de la Palestine contre les troupes du sultan, la France et la GB interviennent, en 1839 le sultan Mahmoud II. C’est alors que Méhémet Ali se lance dans une grande campagne militaire. Alliance entre la GB et la Russie en 1841 pour lutter contre Méhémet Ali, victoire de l’alliance et mise en place de AbdulMécid (16 ans). Traité de Londres en 1840 décide la neutralisation des détroit (aucun navire de guerre ne peut traverser) = uniquement pour le commerce. Décision qui rassure les britanniques car cela empêche les russes d’aller faire la guerre ne passant par les détroits.

1. L’affaire des mariages espagnols

• Ferdinand VII meurt en 1833, il n’a qu’une seule héritière fille de 3 ans Isabelle, il abolit la loi salique, couronne d’Espagne contesté contre les partisans libéraux pour Isabelle et les partisans pour le frère de Ferdinand (Charles)= Guerres carlistes.
• 1846 : Isabelle II épouse François d’Assise de Bourbon, sa sœur Louise Fernande épouse le duc de Montpensier.

...