Pouvoirs et cultures politiques dans les mondes latin et islamique (Ve-Xe siècles)
Commentaire de texte : Pouvoirs et cultures politiques dans les mondes latin et islamique (Ve-Xe siècles). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Larbi Mdarhri • 30 Novembre 2020 • Commentaire de texte • 2 940 Mots (12 Pages) • 624 Vues
Pouvoirs et cultures politiques dans les mondes latin et islamique (Ve-Xe siècles) COMMENTAIRE DE DOCUMENTS
LARBI MDARHRI
Le plaid selon Hincmar de Reims
Depuis 843 et le partage de Verdun entre les fils de Louis Le Pieux, un émiettement territorial se produit au point de voir l’arrêt des conquêtes. De plus , ceci s’accompagne d’une baisse du pouvoir central caractéristique du début de la crise carolingienne. Dans ce texte , Hincmar De Reims nous explique que c’était normal seulement deux plaids à l’année. Le premier générale et le second se tient de manière plus secret et traite de sujet important. A tel point qu’il est important de stabiliser le territoire avant de le faire. Le sujet de ce second plaid est confidentiel , peu de confiance par peur de trahison. Cette assemblée est là pour débattre des lois du roi ( chapitres ) et quel les hauts placés dans le palais et les grands du royaume y assistent et débattent ( le roi lui même nomme le plaid ). Il peuvent cependant demander au roi par l’intermédiaire d’un messager des précisions. Le roi quant à lui reste avec la foule , se fait offrir des cadeaux , se fait saluer et règle les problèmes de tout ordres des uns et des autres etc… . Ce second plaid se tient en plan air s’il fait beau sinon elle se fait dans un palais, les grands à l’écart des autres afin de pouvoir débattre tranquillement. A l’intérieur des locaux des grands , un endroit st réservé au clergé afin qu’ils puissent se réunir sans laïcs. Ce texte , est un extrait de traité « De ordine palatii » , un traité ou il décrit les devoirs du roi et l’organisation du politique et administrative à l’époque de charlemagne et de Louis le Pieux . Il fut écrit en 882 par Hincmar de Reims, archevêque de Reims et proche conseiller des rois francs. C’est une source narrative visant à aider les futurs roi du royaume des francs dans leur fonction. Hincmar de Reims est né en 806 et meurt en 882. Il devient archevêque de Reims en 845. Il entre en politique et devient une figure importante dans la vie politique et religieuse. Important conseiller et soutien de Charles II. Il rencontra cependant de nombreux le long de sa carrières de nombreux contention ( fausses décrétales ; l’évêque Rothad ; Hincmar de Laon). En 877 il couronne Louis II. Durant son règne son rôle reste flou. Durant cette période il écrit de nombreux traités dans lesquels il expose entre autres ses opinions sur les fonctions d'un souverain. Il meurt en 882 peu après Luis III. Au début du IX siècle Louis le Pieux devient empereur d’Occident ( 816) . Il promulgue l’Oridinatio imperio en 817 , c’est le début du droit d’ainesse. Et ne concentre qu’a l’exercice du pouvoir royal ( il laisse les grands entrer dans le pouvoir publique du royaume ) et non episcopal . A la mort de Louis 1er , ses fils se livrent à des guerres de territoire et en 843 le partage de Verdun règle ce contentieux. En divisant l’Empire en trois le titre d’empereur perd de la valeur. En Francie occidentale Charles II le Chauve devient roi des francs (843-877) durant son règne il fait face aux nombreuses incursions dans son royaume ( bretons , vikings , arabes ). Mais parvient à le garder malgré un affaiblissement ( royauté contractuelle face à l’aristocratie grandissante ) . Son fils Louis II devient ensuite roi des francs ( 877-879) malgré les contestations et la remise en question de son autorité. Ses fils Louis III et Carloman II règnent ensuite à sa mort et le pouvoirs se retrouve encore une fois affaiblis par les incursions normandes et la dispute de la Bourgogne par leur grand oncle Bosson). En 882 meurt Louis III tout comme Hincmar de Reims. Carloman est alors seul pour diriger le royaume sachant que son pouvoir est faible comparé aux grands aristocrates locaux. Dans cette étude , nous pouvons donc nous demander comment à travers cet extrait du traité « De ordine Palatii » l’organisation du royaume francs occidentale est déclinée. Dans un premier temps nous verrons les plaids carolingiens . Dans un second temps nous verrons l’affaiblissement du pouvoir royal, pour ensuite finir par se poser la question du rôle du roi.
premièrement , le plaid carolingien organe principal de discussion et de politique dans le royaume franc à une dimension stratégique. La plaid carolingien s’inscrit dans la logique de la révolution carolingienne. L1 : « C’était l’usage de ce temps de tenir deux assemblées par an, et pas davantage. » . En effet le plaid est un héritage de l’antiquité romaine. Temps fort de la communication, et des débats dans la Rome antique. Il est repris par les carolingiens afin d’harmoniser la politique du royaume et d’en discuter. La dimension stratégique des plaids se poursuivent par une stratégie politique ,fiscale voir sociale de ce dernier. L 4-6 « pour y donner leur adhésion [...] ; les uns et les autres y venaient également pour remettre au roi l’ensemble des dons annuels. ». Lors des plaids généraux ( généralement en mai ) , les vassaux du roi réitèrent leur serment vassalisque envers le roi qui sont ensuite chasé. Une fois par an le serment est donc refais. De plus le roi y reçoit les dons annuels en nature ou en argent . C’est un des principaux revenus de la royauté en l’absence de conquête. Ces aspects sont en réalité les principales raisons de la tenue du plaid général de mai. Ensuite la dimension stratégique des plaid en fait un événement important si ce n’est suivant les années , les évènements les plus importants de l’année. L8 « et si, suivant les circonstances, on avait, ici ou là, soit à diriger une attaque, soit à repousser une incursion, on cherchait à assurer la tranquillité en appelant des troupes d’autres régions du royaume. » le royaume franc étant en proie aux incursions normandes et des royaumes voisins. Il est primordial pour Hincmar de Reims d’établir une stabilité dans le royaume afin de préserver la bonne tenue de ces plaids. Les grandes personnalités laïcs et ecclésiastique du royaume étant a plaid , il est primordial d’un point de vue stratégique de stabiliser le royaume et de veiller à la bonne tenue des plaid car sans plaid le roi se retrouverait en grande difficulté , financière , stratégique et politique. Les plaid et plus particulièrement le plaid d’octobre. Le plaid de mai est un plaid de politique générale. L 2 :« a première était celle où on réglait l’état du royaume entier pour le reste de l’année courante ». Ce plaid est un manière pour le roi de manifester sa politique dans un discours ( l’admonitio generalis). Lieu principal dans la prise de décision et de faire adhérer un maximum de personne au roi suite à son discours de politique générale et aux discussion communes. Ce second plaid plus restreint est plus important que le plaid général , son importance politique est plus forte. L7 : « Une autre assemblée se tenait seulement avec les plus considérables d’entre les grands et les principaux conseillers ». Cette assemblée regroupe la haute aristocratie que l’on appelle les magnats ou la reicharistokratie. Ce sont les personnalité les plus puissante du royaume et leur puissance, leur emprise sur le territoire ne cesse d’augmenter. Ensuite nous avons les principaux conseiller tel que le sénéchal , les plus grand missi dominiti qui prennent part aux négociations dans cette salle. Enfin , outre les acteurs son importance politique réside aussi dans l’importance des décisions prisent lors de ce plaid. L12: « Après que les grands avaient ainsi tenu conseil et considéré d’avance ce qu’exigeait l’avenir, et réglé la marche à suivre, leurs décisions étaient tenues secrètes ». La confidentialité des décisions donnent une portée politique forte à ce plaid d’octobre qui est plus puissant que celui de mai. Cependant dans l’apport politique plus important nous remarquons une absence du roi des négociations et des débats. Nous verrons donc dans une seconde partie un affaiblissement du pouvoir royal.
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