Les structures rivales du système féodal
Cours : Les structures rivales du système féodal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Abcde • 10 Mars 2013 • Cours • 3 990 Mots (16 Pages) • 793 Vues
Chapitre 2 : les structures rivales du système féodal
Section I : la monarchie capétienne
§1 : L’avènement d’Hugues Capet
En 987, les grands du royaume c'est-à-dire les principaux dignitaires laïque et ecclésiastique élisent un nouveau roi qui s’appelle Hughes Capet. Se faisant, ils instaurent une nouvelle dynastie, la dynastie capétienne. Mais ils n’en ont pas conscience car sur le moment, l’élection d’H.C retient peu l’attention de ces contemporains. En effet, depuis 888 les rois qui se succèdent sans tantôt issu de la famille des Carolingien ou de celle des Robertiens comme c’est le cas d’H.C. En 987 H.C a été préféré à un prétendant Carolingien. L’avènement d’H.C n’entame d’ailleurs en rien les progrès de la féodalité, laquelle déjà solidement installée ne cesse de se développer. Le nouveau roi H.C est lui-même un grand féodal. Les grands féodaux en élisant H.C ont choisi l’un des leurs.
Quoi qu’il en soit, en montant sur le trône, H.C acquiert une dimension nouvelle, il incarne dorénavant une idée. Une idée qui s’est considérablement étiolée mais qui n’est pas morte, cette idée c’est l’Etat. Cette notion, élaborée en partie par la Rome antique est très supérieure à la conception germanique d’un roi chef de clan et chef militaire. Or l’idée d’état même en pleine féodalité n’a pas disparu. Cette idée à été recueilli et moralisée par l’église. L’église qui renferme les intellectuels de l’époque. Aussi H.C règne-t-il sur un vaste territoire, celui que l’on appelle depuis le traité de Verdun, la Francia occidentalis. Il rège sur un vaste territoire, du moins en théorie car en pratique son pouvoir effectif, son pouvoir réel ne dépasse pas les limites géographique de l’île de France. Certains princes territoriaux sont à l’époque plus puissante que le roi. Le roi possède néanmoins une qualité qui lui est propre, il est sacré. H.C sera habilement exploiter cette qualité pour assurer la pérennité de sa famille au pouvoir.
§2 : Une royauté sacrale et héréditaire
Hughes Capet comme ses prédécesseurs est sacré. Il perpétue ainsi une tradition qui remonte jusqu’à 751, où le dernier roi carolingien Pépin Le Bref, avait eu recours à cette cérémonie du sacre. Une fois sacré Hughes Capet s’emploie à mettre en place le principe héréditaire, le principe dynastique. En voulant établir un tel principe, il est susceptible de rencontrer à priori de forte résistance. En effet, les grands dignitaires qui ont élu H.C n’entendent pas à renoncer le roi, or avec le principe héréditaire ils ne peuvent plus.
Pourtant H.C parvient à leur faire admettre ce que ces grands avaient pourtant toujours refusé jusque-là. Le monarque doit en effet se déplacer en Espagne pour secourir le comte de Barcelone menacé par des musulmans. H.C réussi à faire accepter l’idée selon laquelle royaume ne peut pas rester sans chef durant son absence. Or, selon H.C, celui qui est le mieux à même d’assurer l’intérim, c’est son propre fils Robert. Les grands hésitent quelque peu puis se laisse finalement convaincre et décident d’élire Robert. Il est sacré roi le jour de Noël 987 (donc qlqs mois après son père) et il est immédiatement associé au pouvoir par H.C. Dorénavant il y a donc deux rois : ce qui donne la certitude à Robert, que la royauté ne lui échappera pas à la mort de son père.
De fait à la mort d’H.C en 996, le trône revient tout naturellement à son fils Robert. Il ne peut en être autrement car celui-ci est déjà sacré et donc déjà roi. Le principe héréditaire étant acquis la dynastie capétienne peut survivre.
Elle sera bientôt renforcée par la primogéniture (ou droit d’aînesse). Sur ce point la succession d’HC ne posait pas pb le roi n’ayant qu’un seul fils unique : Louis Robert. En revanche, ce dernier aura plusieurs enfants de sexe masculin. Robert donne naissance à un premier fils qu’il sacre tout jeune mais ce fils meure avant son père. Il reste cependant deux enfants mâles roi. La reine souhaiterai voir le plus jeune monter au trône. Robert hésite, puis sur le conseil de l’épiscopat, il décide de s’en tenir à l’ordre des naissances : en 1027 il fait sacrer le plus âgé de ses deux fils : Henri.
En agissant de la sorte, Robert pose une des premières lois du royaume que l’on appellera plus tard loi fondamentale (= loi coutumière formant une sorte de C. à l’Ancien Régime). A savoir la succession au trône se fera en ligne masculine par ordre de primogéniture. L’élection par les grands continu certes d’être pratiquée mais il s’agit dorénavant d’une simple formalité visant à reconnaitre les droits du fils ainé du roi à succéder à son père. Bientôt cette élection prendra l’aspect d’une acclamation faite lors de la cérémonie du sacre (auquel assistent les grands). Quoi qu’il en soit jusqu’à la fin du XIIème s, tous les capétiens maintiennent l’élection et surtout le sacre anticipé de leur fils ainé de crainte que leur légitimité puisse être contestée. Cependant, en 1180 Philippe Auguste quand-il accède au trône, bien qu’il est été lui-même sacré et accédé au pouvoir et du vivant de son père ne croit pas utile de faire sacrer son fils par anticipation, estimant avec raison, que la règle de l’hérédité ne serait plus contestée.
§3 : La royauté féodale
Le monarque capétien, même sacré doit tjr composer avec une féodalité qui entrave singulièrement son avis. De faite, son autorité diffère selon qu’il agit en qualité de seigneur territoriale, de seigneur banal ou au contraire en tant que seigneur féodal.
) Le roi seigneur territoriale
Le Capétien (= le roi capétien) exerce une autorité réelle sur l’ensemble des hommes composant le domaine royal. Celui-ci est formé de terre dont le roi a la maitrise directe des seigneuries dont il est le seigneur immédiat et des Châtellenies dont les seigneurs dépendent directement de lui. Mais au moment où H.C monte sur le trône (en 987) ce domaine royal est singulièrement réduit. Il correspond grosso
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