« Le savoir médical face à la peste » Guy de Chauliac face à la grande peste de 1348
Commentaire de texte : « Le savoir médical face à la peste » Guy de Chauliac face à la grande peste de 1348. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar griffitcoralie • 13 Novembre 2016 • Commentaire de texte • 3 153 Mots (13 Pages) • 2 465 Vues
Commentaire de texte
« Le savoir médical face à la peste » Guy de Chauliac face à la grande peste de 1348
La Peste est « Le grand personnage de l'histoire d'hier » tel est l'opinion de Bartolomé Bennasar, historien et professeur émérite d'histoire contemporaine à l'Université de Toulouse. Cette phrase illustre parfaitement la place de la peste en 1348. La guerre de cent ans avait débuté en Occident depuis une décennie et opposait le roi de France de la dynastie des Valois aux rois d'Angleterre pour la succession sur le trône du royaume de France. Il faut associé à cette crise politique, des périodes de disette dû au climat, qui favorisaient de mauvaises récoltes.
Dans ce contexte favorable aux développement de maladies, la Peste devint rapidement un problème pour toute la société et dont l'Eglise ne trouvait pas de solutions. Elle chargea les spécialistes des sciences médicales de soigner les malades dans les régions les plus touchées. Ce qui permis à Guy de Chauliac d'écrire le premier traité médical français La grande chirurgie dont Le savoir médical face à la peste est extrait. Cette source normative met en évidence un homme instruit s'étant hissé dans la société au rend de savant et précurseur de la médecine chirurgicale.
Fils de paysan né vers 1298 à Chaulhac, dans le diocèse de Mende, il se forma à Mende puis à l'Université de Montpellier, où après une licence de 6 ans, il obtenu sa maitrise en science médicale en 1325. Afin de se perfectionner il entreprit de nombreux voyages. Il partit à Bologne en Italie, puis à Paris et compléta ses connaissances en anatomie. Il devint rapidement un grand spécialiste de la chirurgie appartenant à une nouvelle catégorie sociale : Les chirurgiens-clercs. Cette appellation peut sembler étrange car l'Eglise catholique avait, par le Concile de Latran IV en 1215, interdit la pratique de la chirurgie. Cependant en 1348 face au fléau de la Peste, le Pape Clément VI autorisa l'autopsie des corps infectés. Grace à cette mesure exceptionnelle, Guy est envoyé à Avignon et c'est en soignant les malades qu'il finit par contracter la maladie sous sa forme bubonique. Il se soigna seul et finit par guérir ce qui le fit appelé au chevet des papes infectés. Il soigna Benoît XII, Clément VI, Innocent VI et Urbain V. Il dédia son ouvrage à ses pairs, médecins eux même de la papauté, dans le prologue de son traité La grande chirurgie. Ce dernier est destiné à un public de savant médicaux et aux lettrés intéressés par la question médicale et soucieux de se préservé ou de trouver des remèdes efficace à la Peste noire.
Guy de Chauliac, dans l'extrait Le savoir médical face à la peste, explique les origines géographiques de cette pandémie. Il oppose la « Grande Peste » de 1348 à d'autres formes de Peste survenues à l'époque archaïque en Grèce et pendant l'empire Romain (Ligne 1 à 8). Pour marquer l'importance de cette maladie contagieuse, (ligne 9 à 11) il exprime l'impuissance de la médecine face à l'apparition de ces pétéchies et autres symptômes de la Peste. Puis il démontre (ligne 12 à 14) l'atmosphère socials pesant en insistant sur la persécution dont les juifs et les lépreux furent victime tout au long de l'année 1348. Pourtant prenant du recule sur ces massacres, Guy Chauliac justifie l'apparition de la Peste grâce à l'astrologie en dégageant deux causes : la première universelles (ligne 15 à 25) et la seconde biologique (ligne 25 à31). Or l'auteur nuance ces propos en précisant que les humains sont plus ou moins prédisposés à contracter la peste (ligne 32 à34). Et pour finir il dispense des conseils afin de se prémunir puis de se soigner en cas d'infection (Ligne 34 à 41).
Cet ouvrage met à jour, les origines, remèdes, ainsi que les différents acteurs ayant d'après l'auteur causé cette épidémie. Et par conséquent nous pourrons nous demander en quoi la réapparition de cette maladie oublié, a conditionné la recherche médicale de Guy de Chauliac. Afin de pouvoir au mieux répondre à cette question et comprendre les tenant et les aboutissant de cette période de crise dépeinte par l'auteur. nous verrons dans un premier temps les origines géographique de la peste de 1348 en Occident et la définition de cette infection, puis les Causes et facteurs de la Contamination enfin nous attarder sur les techniques médicales et l'organisationnelles mises en place par les institutions pour lutter contre ce fléau.
I) La Peste : Vérité historique, définition et Opinion publique
La peste ou « Grande Peste » comme la nomme Guy de Chauliac à la première ligne du texte est une maladie mortelle et très contagieuse qui se transmet à l'homme par la piqure de la puce du Rat.
A) La Peste bubonique et Peste pulmonaire
Elle se caractérise par une inflammation des ganglions lymphatiques sous cutanés. Ces abcès externes décris par l'auteur sont analysé par Guy de Chauliac comme étant une évolution de la maladie. «
=>=> «
Il est important de bien comprendre que c'est la piqure de l'insecte infecté (la puce du rongeur infecté) qui provoque la formation du bubon.
On peut alors en déduire que ce médecin contemporain de la Peste de 1348 pense que la peste bubonique est l'évolution de la peste pulmonaire. Ce qui est faux car se sont 2 formes de Peste bien distinctes. L'une attaquant le malade de manière cutané par transmission direct de l'animal à l'homme alors que l'autre cible ses effets sur les poumons et les voies respiratoire du pestiféré.
Il est question dans le texte ligne 27 du terme « échauffé » qui fait référence aux fortes fièvres qui accompagnaient et ne quittaient pas le malade pendant les 5 jours de maladie qui se terminaient dans 80% à 85% des cas par la mort.
=>=> Contrairement à la peste bubonique qui a une provenance animale, la forme pulmonaire de cette maladie se transmet de l'homme à l'homme par voie aérienne.
«     ce qui comme le montre le témoignage de l'auteur, faisait d'elle la plus contagieuse.
» Sous-entent que la peste pulmonaire était la plus mortelle des deux. Elle est définit, comme puissante car elle s'attaque aux voie respiratoire et est mortelle
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