Harangue de Thomas Mocenigo en 1423 à la Seigneurie de Venise.

1423, alors que la guerre de 100 ans fait rage sur le territoire du royaume de France, en Italie, loin d’être unifié les parties du royaume composés des états pontificaux au centre et des différentes régions et ligue assistent depuis 3 siècle a l’émancipation de certaines villes qui atteignent pour certaine un degré d’autonomie extrêmement fort, , on parle de ville de Consulat qui se développe surtout au nord. Alors qu’en est-il de Venise ? Venise est au sein d’une république qui porte son nom, fondé en 697 après s’être détaché de l’empire Byzantin elle s’étend peu à peu, en 1423 sa domination est importante, elle a des possessions en « terre ferme » et s’étend sur le nord est de l’Italie, une grande partie de l’Istrie. Venise est donc une république, doté d’institutions aristocratiques qui durant le millénaire de la république Vénitienne resteront stable, à sa tête un « doge », élu, qui préside le « collège suprême ».

Ce document est harangue, c'est-à-dire un Discours solennel prononcé devant une assemblée, une personnalité importante, des troupes, etc. en l’occurrence pour ce document l’assemblé en question est la Seigneurie, la seigneurie de Venise représente l’organe supérieur du pouvoir, c’est un assemblé restreinte constitué du « petit conseil » c-a-d des 6 conseillers du Doge, du doge lui-même ainsi que des trois chefs de la « Quarantie », organe judiciaire de la ville. Petite assemblé donc, composé de seulement 9 membres (a condition qu’il soit tous là), les 9 plus puissants de la ville. Ce harangue est fait pas Thomas Mocenigo né à Venise en 1343, doge de Venise de 1414 à 1423, date de son décès. Comme tout homme chargé de haute fonction dans la république vénitienne thomas Mocenigo est issu d’une famille aristocratique, après des faits militaires, notamment le commandement de la flotte lors de la bataille de Nicopolis en 1396 vint la politique, il est fait duc de Candie en 1405 puis est élu doge 9 ans plus tard. Il est reconnu pour son talent oratoire, qui lui a servi jusqu'à son dernier souffle, étant mort le 4 avril 1423 ce discours a du être prononcé dans les derniers instants de sa vie.

A travers cette harangue Mocennigo dresse un bilan de la cité de Venise autant sur le plan financier que sur le plan militaire ou encore sur le plan territoriale, le bilan est extrêmement positif on y trouve même aucun mauvais point. Conscient de son état de santé et donc d’un successeur imminent Mocennigo met en garde le « petit conseil », conscient de la sphère d’influence que représente ce dernier il souhaite mettre en garde d’un candidat qu’il juge dangereux pour la Cité. Candidat à la volonté expansionniste, candidat qui veut une Venise plus imposante !

Alors comment se traduit l’expansion de Venise et sa puissance et pourquoi Mocennigo sent cette puissance menacée par la volonté de dogat d’un certain Fransisco Foscari ?

Pour répondre à cette problématique nous suivrons un plan en trois parties, d’abord nous verrons ce qui a fait la puissance de Venise, c'est-à-dire l’aspect commercial de la ville et ses institutions fortes, ensuite la puissance militaire et les conquêtes de cette dernière, synonyme d’expansion et enfin comment Mocennigo et Foscari perçoivent cette expansion, d’un œil bien différent.

I I) Venise, état et commerce

A) Le fonctionnement institutionnel, le doge 1er magistrat

Venise fort de ces institutions stables depuis déjà 8 siècle se voit confronter a un événement tout au plus normal c'est-à-dire l’élection d’un doge, pourquoi ? La mort de Thomas Mocenigo est imminente et l’aristocratie le sait, les candidats à sa succession sont alors nombreux et déjà connu. Concrètement être doge c’est être chef de l’état, le duc en quelque sorte si l’on en suit la traduction littéraire. Être premier magistrat de Rome est donc un poste convoité mais pour autant pas facile d’accès, en effet pour accéder à ce poste il faut être élu, élu par les fameux 41 cités dans le texte. Une majorité de 25 voix est nécessaires, les 41 comme le dit Thomas Mocenigo sont issu d’un mécanisme complexe, une pyramide en quelque sorte élaboré en 1268 par un doge lui-même Riniero Zino afin d’éviter tout entente, corruption… . Cette pyramide est complexe, il s’agit d’une succession de tirage au sort parmi le Grand Conseil (Le grand Conseil est composés d’hommes de plus 25 ans issus du patriciat Vénitiens, en 1297 son accès se restreint a ceux ayant eu un ancêtre au sein de ce conseil, Réuni tous les dimanches, le Grand Conseil prenait les décisions politiques, promulguait les lois et choisissait les hauts magistrats. La tendance à déléguer les pouvoirs d'un corps nombreux à une commission restreinte de spécialistes fut une caractéristique durable de l'organisation de cette république oligarchique, c’est l’organe législatif de la cité.) L’aboutissement de ces multiples tirages au sort donne lieu à un ensemble de 41 personnes ayant pour tâche d’élire un doge A VIE ! Le dogat n’est pas limité dans le temps, la mort est l’aboutissement de la tâche. Être Doge c’est aussi se voir accompagné d’un Petit Conseil, 6 conseillers et des contraintes assez lourdes comme par exemple l’interdiction de quitter Venise sans autorisation, de recevoir des ambassadeurs dans un cadre privé… Le doge est donc surveillé est malgré sa « solitude » à l’échelle de l’état il n’exerce pas seul : le petit conseil, le grands, les différentes magistratures et dont les plus important sont au sein de la seigneurie à qui s’adresse le document, par preuve lorsque l’auteur énumère les choses au quelle est soumis un doge il utilise « nous » afin de rappeler que le dogat n’est pas exercé seul, être doge c’est présidé les conseils, proposer et défendre des lois et aussi connaître tous les secrets de la cité.

Le fonctionnement de la cité Vénitienne ne résulte pas seulement de ces acteurs, à cela s’ajoute le sénat et d’autres magistratures avec le quel le doge doit composer.

La mort imminente de Thomas Mocenigo se savait, par preuve la liste de candidat déjà « établie », il cite 6 noms. Sur ces 6 noms un retient l’intention, un qu’il met en garde voilà peut être sans doute pourquoi cette harangue à lieu, conscient qu’il s’adresse aux personnes les plus importantes de Venise il espère sans doute les convaincre afin de profiter de leur sphère d’influence et éviter l’élection de Foscari.

B ) Dette et finances publiques

À la même

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