Europe Médiévale

Vincent St-Pierre
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Travail de mi-session

Travail remis à Didier Méhu
Naissance du monde occidental, Ve-XVe siècle
HST-1002

Université Laval
Département des lettres
Bac. en histoire
2011-10-19

Introduction

L’étude de la civilisation de l’Europe occidentale met en évidence l’évolution de cette société qui serait passée de l’antiquité au moyen-âge par une invasion germanique violente. Cependant, l’Europe occidentale comprise en le 4e et le 8e siècle a subie des transformations profondes mais progressives par la fusion romano-barbare vers une société du moyen-âge central. Il ne s’agit donc pas d’une mutation rapide, mais d’un processus lent de transition qui a duré environ cinq siècles. L’argumentation se basera sur trois changements essentiels de la société du haut moyen-âge, soit par la politique (dominium),la religion ( l’ecclesia) et la socio-économie (la communitas).

La chute de l’empire romain

Le changement dans les structures politiques de l’Europe de l’ouest commencent lentement par les migrations de plus en plus massives de barbares venant du Nord, de l’Europe et de l’Asie du 2e au 5e siècle. En même temps, l’administration interne romaine se fragilise de plus en plus à partir du 3e siècle. L’empire se divise pour de bon en 395 sous Théodose. C’est à se moment qu’entre en scène la fusion romano-barbares. La plupart des peuples barbares obtiennent le statu de peuple fédéré à l’empire. Ceux-ci passent des accords d’alliances militaires et économiques et ont leur propre gouvernement. À partir du 5e siècle, on assiste à une fusion importante des peuples barbares à la culture romaine. Rome inclus les peuples barbares dans la juridiction romaine et ceux-ci commencent à mettre leur code de loi par écrit. De plus, les chefs barbares se christianises et occupent des fonctions romaines importantes comme sénateurs et consuls. Un exemple de fusion entre ses deux peuples survient lors de divers mariages interethnique entre chefs barbares et princesses romaines.

Deux épisodes violents s’inscrivent dans un long processus de transfert du pouvoir. 410, c’est le sac de Rome par les Goths d’Alaric. Épisode intéressent du point de vue d’Alaric qui se proclame chef des fédérés. Cela représente un évènement important puisque c’est la première fois que la ville de Rome est attaquée. Second sac de Rome est en 455 par les Vandales de Geiseric  dans un contexte intéressant. Valentinien 2 vient d’être assassiné par une coalition romaine. La veuve de ce dernier fait appel au chef Vandale pour se venger et défendre l’empire. Léon 1er Pape à l’époque, fait face à Geiseric pour faire arrêter les pillages dans Rome. Il arrive à pacifier la situation  mais le mal est déjà fait. C’est la fin de l’empire romain et la déposition du dernier empereur romain d’Occident, Romulus Augustule, par le chef goth Odoacre en 493. C’est de là que commence le système du dominium et que se met en place les nouvelles bases d’une politique basé sur les liens de fidélité entre dominants et dominés en milieu rural.

Changements politiques : (Dominium)

Le Dominium est un mode de domination de la société féodale, dont les fondements sont mis en place aux 4e et 5 e siècles.  Ce système permet de comprendre tous les différents types de pouvoirs. On assiste à une décentralisation du pouvoir, la fiscalité romaine disparaît, l’armée impériale disparaît ainsi que le système des provinces. De plus, la chute du commerce internationale implique aussi la fuite des élites vers la campagne. Les structures du dominium sont beaucoup plus au niveau local. Le dominium est un ensemble de terres de quelques kilomètres que possède un seigneur. Ce dernier possède la terre ainsi que les paysans qui l’occupent par des liens de fidélités. Ces terres appartenaient tout d’abord à un roi qui les a acquises par suite de victoires militaires ou bien par mariage. Le roi est acclamé et on le reconnaît comme étant fort et supérieur aux autres (auctoritas) . Le réseau social légitime son pouvoir, c’est pourquoi il doit faire la redistribution de ses terres à ses fidèles en permanence. Celui qui a un grand réseaux de fidèles acquiert un capital symbolique sociale ce qui le rend puissant. Mais encore, le pouvoir médiéval  implique la domination sur la terre ce qui amène la domination sur les hommes. C’est le protestas (puissance réelle, terres, redevances, exercice de la force, guerre). Les paysans cultivant la terre doivent des redevances multiples au seigneurs. Ces redevances seront explicités plus tard lorsqu’il sera question de la communitas. Bref, on observe un déplacement du pouvoir autrefois dans les villes avec l’empire romain, au monde rural dans le haut moyen-âge fondé sur le réseau social.

De plus, il y a une autre forme de domination entre les dominants, on parle ici de la domination verticale et horizontale. La domination verticale peut être démontrée par la hiérarchie entre les dominants. Au bas de l’échelle les plus petits seigneurs jusqu’au roi ou jusqu'à celui qui possède le plus grand réseau de fidélité. Les plus grands possèdent plus d’hommes, plus de terres et ont accomplies des exploits militaires, donc ils ont le respect des autres. Par la suite, la domination horizontale s’explique par les liens d’interdépendances entre les dominants qui sont reliés dans un réseau de fidèles. Se réseau sociale implique des alliances entre les dominants. Dans le même ordre d’idées, les plaids, nouveaux système sociale du pouvoir, permet aux dominants de prendre les décisions importantes et de renouveler leur liens de fidélités. Tout cela vient en opposition directe avec la structure impériale romaine. La notion d’État territorial et de capital n’existe plus, puisque que le pouvoir repose sur un réseau de fidélité. Il n’y a plus de constitution, et le pouvoir est complètement décentralisé. C’est dans cette logique que se mettrons en place les premiers royaumes du haut moyen-âge sous la base d’un réseau sociale et non territorial.

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