Enfance et l'éducation de Lancelot

Sociétés et Culture Européenne

L’enfance et l’éducation de Lancelot

        Le texte que nous allons étudié est un extrait du tome 1 de Lancelot, roman du XIIIe siècle qui est un condensé des pages 42-45 et des pages 84-85 présenté et traduit par Alexandre Micha^[1]1. Il s’agit tout simplement d’un recueil de plusieurs manuscrits  portant sur l’univers du Roi Arthur datant du XIIIème siècle en plusieurs volumes^[2]2 ; le notre portant sur le personnage de Lancelot présenté pour la première fois par Chrétien de Troyes durant la fin du XIIème siècle. On sait peu de choses sur Chrétien de Troyes en dehors de ses écrits qui nous sont parvenus… Supposé né aux alentours des années 1130 en Champagne et mort probablement avant l’année 1190^[3]3, ce dernier est resté célèbre pour avoir été à l’origine de la littérature arthurienne développé notamment au travers de 5 œuvre principales que nous avons pu retrouver à savoir « Enide (v. 1170), Cligès (v. 1176), Lancelot ou le Chevalier de la Charette, (v. 1176), Yvain ou le Chevalier au lion (v. 1177-1181) ; Perceval ou le Conte du Graal (v 1182-1190), resté inachevé^[4]4 ». Ce dernier aurait été un membre de la basse aristocratie mais tout de mêmes doté d’une bonne éducation et aurait fréquenté la cours de Marie de Champagne. Marie de Champagne. C’est en effet à la demande de la comtesse Marie de Champagne, fille aînée d’Alienor et de Louis VII^[5]5, grande protectrice des artistes et des poètes^[6]6, que ce célèbre auteur entreprit la rédaction de ces œuvres. Cependant il est à savoir que l’ensemble des légendes arthuriennes fondés par ce dernier sont en réalité issus des légendes celtiques ainsi que du roman de Brut écrit par Wace largement inspiré des rois de Bretagne^[7]7 qui à la différence du personnage de Lancelot développé par Chrétien de Troyes étaient bien réel. C’est sur le personnage fictif de Lancelot que ce concentre notre récit qui nous présente une profonde description de sa personne ainsi qu’une brève explication de ses origines avant d’entrer dans les rites d’initiation à la chevalerie. Il est important également de savoir que le XIIIème siècle marque profondément la littérature médiévale avec le déploiement du nouveau genre littéraire qu’est le roman chevaleresque au sein de la société aristocratique. Mais la question que nous pouvons nous poser concerne l’impacte de cette nouvelle culture sur la société. Ce qui nous amène à nous demander :

        En quoi cet extrait témoigne-t-il de l’apparition d’un idéal de la chevalerie nouveau au sein de la société aristocratique au cours du XIIIème siècle ?

        Dans un premier temps nous verrons que l’idéal chevaleresque se dégage au travers de la personne de Lancelot. En deuxième lieu nous verrons en quoi cette idéale se réfère à la société aristocratique et qu’à elle. Enfin nous verrons en quoi cet extrait reflète, à lui-seul, l’émergence d’un genre nouveau qu’est le roman chevaleresque au cours du XIIIème siècle

I.  Par la présence d’un personnage idéalisé : Lancelot

A. Lancelot, un personnage fictif dégageant toutes les qualités physiques du parfait chevalier

1. Notion de la beauté (« Il était si beau (l2). »)  Mais celle reconnu par les valeurs de l’aristocratie :

  Age : (« lui aurait donné le tiers de son âge (l2-3). ») : Courant à l’époque d’être marier à un homme d’âge plus mûre que la femme au travers de mariages de raisons mais devenant par conséquent la norme. L’âge est également un symbole de la sagesse. Ainsi Lancelot hériterait, en paraissant plus vieux, des qualités qu’aurait une personne plus âgé en avance-même sur son jeune âge sans pour autant hérité des faiblesses physiques de la vieillesse.

  Agréable physiquement : « les yeux vifs et riants, exprimant la joie, quand il en éprouvait. (l.29) »

 Mais beauté chevaleresque prêt à rivaliser si nécessaire : « mais quand il était en colère pour de bon, on eût dit des charbons en feu. (l.30-31) »  Le feu symbolisant l’aspect masculin de Lancelot mettant en avant sa virilité  Caractéristiques du chevalier

Grandeur physique du personnage : « Il était grand. (l.3) »

1. Forte voie relevant la virilité de Lancelot: « Il avait alors le verbe si sonore. (l.34) »
2. Force physique :
3. Adresse : Tir à l’arc : « Lancelot se mit à tirer lièvres, bêtes de petites taille et grands oiseaux, là où il pouvait les trouver (L11-12) »

B. Mais également des qualités morales et psychiques idéales

1. Sage : « Il était grand et en outre sage, intelligeant et agile plus que tout enfant du même age (l.3-4)
2. Intelligence précoce et aisée: « Il apprit avec une telle facilité qu’arrivé à l’âge de bachelier, nul n’aurait pu lui en donner leçons (l.18-19)
3. Agréable: « Il chantait à merveille quand il le voulait. (l.42) »
4. Humble : « mais ce n’était pas souvent, nul n’exprimant si modérément sa joie (l.44) »
5. Courageux : « il répétait dans ces mouvement d’exaltation que son corps pouvait mener à bonne fin tout ce que son courage osait entreprendre, tant il avait dans ces moments confiance en lui. (l.45-46) »
6. Assurance : « Debout il se dressait avec assurance mieux que personne. (l.42) »
7. Courtoisie / Gentillesse :

Bon chrétien : « En face de la félonie, il réglait son compte au félon ; et aucun enfant ne fut son égal en largesse, car Il distribuait tous à ses compagnons d’aussi bon cœur qu’il recevait. (l.49-51) »

...