Archéologie Médiévale : Les matériaux de construction et leur mise en œuvre au Moyen-Âge
Cours : Archéologie Médiévale : Les matériaux de construction et leur mise en œuvre au Moyen-Âge. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Baptiste AUBERT-GEOFFROY • 26 Avril 2022 • Cours • 1 644 Mots (7 Pages) • 414 Vues
Archéologie Médiévale
Les matériaux de construction et leur mise en œuvre au Moyen-Âge
1. Introduction
Toutes ces questions sur le monument connaissent un essor récent. Depuis le XIXe on travaille sur les cathédrales et les châteaux mais avec un regard d’architecte et pas d’historien ni d’archéologue. Ces sujets sont très longtemps négligés par la recherche, surement dû à des procédés vernaculaires, qui n’intéressait pas les historiens de l’art, car ce qui accaparait la recherche c’étaient les grands édifices, les grands châteaux, les grandes cathédrale, le reste étant déclaré médiocre et disparu. On a également l’absence de sources sur des monuments moins spectaculaires. Les bâtiments les plus modestes ne sont pas fouillés avant longtemps, pas avant les années 80. Tous ce qui est matériaux laissant peu de traces comme le bois, la terre crue et sèche, des matériaux courants dans le milieu rural. On a étudié un regard d’historien de l’art et d’architecte, uniquement stylistique. C’est une histoire des styles. On a daté d’après les décors des chapiteaux et des fenêtres. On a cependant négligé l’architecture plus modeste, qui a laissé peu de trace, aujourd’hui cherchée par les archéologues. Le fossé entre l’historien de l’art et l’architecte se réduit car les archéologues vont travailler sur des bâtiments en élévation. De l’archéologie monumentale à l’archéologie du bâti. Les différentes étapes du bâtiment sont vues comme les différentes couches stratigraphiques découpées dans le sol. L’archéologue travaille bien plus longtemps sur un bâtiment. L’archéologie du bâti a été une révolution dans beaucoup de domaine, avec l’étude stratigraphique des bâtiments, qui est interventionniste, et qui retrace la totalité de l’histoire du bâtiment, il s’intéresse au cadre également, à la charpente… on enregistre les choses en détail, on recherche les traces (différents mortiers, traces d’échafaudages, les voûtes…). Du bâti on n’en trouve pas seulement en élévation, mais également en fouille, notamment dans de l’élévation non conservée (bâti d’avant le XIe siècle n’existant plus par exemple). Même lorsque les élévations sont conservées, on peut en retrouver des vestiges anciens en dessous. On peut également s’intéresser à la production des matériaux de construction des bâtiments. Au-delà de la fouille sédimentaire, l’archéométrie qui est le fait d’avoir toute une batterie d’analyses permettant des datations en fourchettes relativement, voire très précises, par exemple des charpentes, qui permettent des datations très précises, à la saison près. Cela à également apporté des forts décalages entre des datations et des affirmations historiques ou des styles. D’autre part les méthodes physico-chimiques fournissent une masse d’information nouvelle. On peut caractériser les mortiers, les produits spécifiques des régions, reconstituer les massifs forestiers (ce qui donne le type de boisement de la forêt et sa gestion). L’archéologie expérimentale et le comparatisme ethnographique : le comparatisme ethnographique permet de comparer des bâtiments dans l’ensemble du globe, avec des mêmes fonctions qui engendre des mêmes formes, donnant des idées sur des volumes, des formes, des éléments trouvés dans des fouilles… Ces comparaisons comportent cependant un risque, car les liens peuvent être liés au hasard, mais peuvent être source d’information du fonctionnement du bâti. L’archéologie expérimentale peut également être utilisée pour ce genre d’analyse, avec de la reconstitution en essayant différentes méthodes de construction, et avec des tests. Reconstruire un bâtiment avec les maigres vestiges au sol permet de faire des choses plausibles mais ce n’est pas forcément ce qui existait à l’époque, mais ce sont des solutions plausibles qui marchent.
L’archéologue utilise aussi des sources écrites, avec des textes anciens, comme les comptabilités de chantiers par exemple, présente dès le XIIIe siècle, faites au jour près, avec l’origine de chaque ouvrier, leurs payes, et les matériaux utilisés, ainsi que le coup du chantier. Les comptes de villes sont également des bonnes sources, permettant de voir où va l’argent pour l’immobilier, dans quel domaine, quel pourcentage du budget… Les documents fiscaux sont également une bonne source, parlant des gens de métiers, de la partie supérieure. Entre 3 et 10% des chefs de feux en ville travaillent dans les métiers du bâtiment. Pour la campagne on a peu de données chiffrées, avec beaucoup d’auto-construction, moins de 1% de professionnels, ce sont souvent des gens qui circulent beaucoup. Il y a un personnage qui a construit plusieurs églises à Paris a été cherché et amené en suède, où l’on trouve des églises étrangement parisiennes. Avec les coutumiers et les tarifs de tonlieu, on sait ce qui entre et sort comme matériaux et dans quelles quantités. Ces sources existent depuis le XIe siècle. On a enfin les sources notariales, qui se développent selon les régions entre le XIIIe et le XVIe siècle. On passe devant le notaire pour des marchés, des commandes, des devis (prix-faits),
...