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TPE Esperance de vie , Antiquité

TD : TPE Esperance de vie , Antiquité. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Mars 2016  •  TD  •  2 671 Mots (11 Pages)  •  1 834 Vues

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L'Antiquité

a) L'Egypte Antique

L'Égypte antique est une ancienne civilisation d'Nord-est concentrée le long du cours inférieur du Nil, dans ce qui constitue aujourd'hui l'Égypte. La civilisation de l'Égypte antique prend forme autour de

-3150. Sa fin varie en fonction du point de vue adopté mais d'un point de vue ethnologique, elle se situe en -343 à la mort du dernier pharaon autochtone Nectanbo II.

Des échantillons très intéressants trouvés dans différents cimetières ont amené les scientifiques à estimer l'espérance de vie dans l'Egypte ancienne entre 25 et 35 ans. Par exemple à Amarna, dans le cimetière populaire, l'espérance de vie ne dépasse pas 30 ans.

La mortalité périnatale était élevée tant pour la mère que pour le nouveau-né. Aucun médecin n'était présent lors de l'accouchement.

La mortalité infantile faisait des ravages en Egypte : seulement la moitié des enfants atteignait l’âge de dix ans, avec un pic fatal vers les quatre et cinq ans. Les causes principales étaient des maladies infectieuses ou des malformations .Les remèdes proposés pour soigner les enfants accordent souvent une large place à la magie, seul recours possible lorsque la médecine ne peut rien, ce qui est le cas le plus fréquent. On a retrouvé des documents sur les remèdes préconisés aux enfants dans le papyrus Ebers : contre la toux, on préconise de faire boire à l'enfant des dattes écrasées, mélangées avec du lait. Contre la rétention d'urine, on conseille de faire cuire un vieux grimoire dans de l'huile puis d'enduire le ventre du bébé avec cette lotion. Dans les cas désespérés, on fait absorber à l'enfant une souris cuite, désossée de préférence. Lorsque les os de l'animal sont conservés, on les enferme dans un tissu et on les suspend autour du cou du malade et on attend.

De nombreuses famines sont à l'origine d'une mortalité accrue. A maintes reprises, il est décrit dans les textes des crues du Nil insuffisantes ou excessives provoquant la disette. Il y avait très souvent pénurie de nourriture. Pour les éviter, on conservait les céréales dans des silos mais cela provoquait la prolifération de rongeurs vecteurs de maladies comme la rage.

La présence d'insectes parasites comme les moustiques et les mouches est liée à la baisse de l'espérance de vie.

Grâce aux textes gravés sur les parois des temples et des tombeaux, les Egyptiens de l'antiquité ont laissé de nombreux témoignages sur leur mode d'alimentation. Les aliments de bases étaient le pain et la bière fabriquée à partir de l'orge et de l'amidonnier. Le régime alimentaire égyptien était complété par du poisson, de la viande (pas tous les jours), des fruits et des légumes. Enfin, le miel, produit dans des ruches de terre, entrait dans la composition des desserts et de nombreux remèdes. Ce régime pourrait être qualifié de varié et bien équilibré. Mais comme nous l'avons précisé tout à l'heure, il fluctuait en fonction des caprices du Nil.

Par ailleurs, le mode alimentaire des Egyptiens était différent d'une région à l'autre mais aussi d'une classe sociale à l'autre. On estimait qu'un gros mangeur ne pouvait être qu'en bonne santé.

L'étude au scanner de vingt momies a montré que les nobles souffraient de maladies cardiovasculaires comme l'athérosclérose. Seize momies sur les vingt avaient les artères encrassées. La pathologie touchait aussi bien les hommes que les femmes.

Si cette espérance de vie est faible, Ramsès II a néanmoins vécu jusqu'à 92 ans !

b) La Grèce Antique

Ce qu'on appelle l'Antiquité grecque est une période s'étendant de -800 à -27 avant JC.

Suivant les historiens, l'espérance de vie à la naissance dans la Grèce antique était comprise entre 30 et 40 ans.

Dans leur article "L'Europe gréco-romaine" de François Hinard, Nicolas Corvisier, et Pierre Salmon, les auteurs nous expliquent que cette espérance de vie a été estimée à partir de relevés effectués sur 200 squelettes sur les sites de Lerne et Mycène pour les périodes reculées, et Athènes, Corinthe et Olynthe à partir de la période archaïque.

Les résultats ont été les suivants :

VIe-Ve siècle [av. J.C] : Hommes : 45 ans, Femmes : 36,2 ans.

Ve-IVe siècle [av. J.C] : Hommes : 42,5 ans, Femmes : 36,5 ans.

Après ces relevés, l'espérance de vie a alors été estimée entre 27 ans et 30 ans en prenant en compte du sous enregistrement des jeunes enfants.

Vivian Nutton, dans son article "Medicine in the Greek World", estime l'espérance de vie de l'époque à 40 ans. Son estimation qui est basée sur l'étude d'un plus grand nombre de cas pourrait être plus fiable que la précédente.

On considère que 5 à 10% des femmes mourraient en couches et les décès d'enfants en bas âge étaient extrêmement importants. Les travaux d'Angel (1947) ont permis de constater que sur une trentaine de squelettes, plus de la moitié de ces jeunes n'ont pas dépassé l'âge de 5 ans ce qui une fois de plus fait considérablement baisser l'espérance de vie. La majorité d'entre eux mourraient naturellement, soit lors d'une naissance prématurée, soit à la suite de maladies infectieuses. Des relevés ont été effectués après la découverte macabre de 449 nourrissons jetés au fond d'un puis situé sur l'agora d'Athènes. Ils ont montré qu'un tiers des nouveaux nés étaient décédés d'une méningite néonatale (infection des tissus cérébraux). Cette infection est facilement reconnaissable car elle laisse des lésions spécifiques sur les os de la voute crânienne.  Les autres bébés sont décédés des maladies ordinairement fatales de l’époque, liées aux mauvaises conditions sanitaires. A cette époque, un enfant sur quatre mourrait la première année, et seul un sur deux parvenait à l’âge adulte d'après Véronique Dasen, professeure de l’université de Fribourg (Suisse), spécialiste de l’anthropologie de la maternité et de la naissance. Au point qu’un nouveau-né ne recevait de nom qu’à son 7e jour, la plupart des décès se produisant avant. Selon les lois coutumières en vigueur à l’époque,

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