Regimes Totalitaires
Dissertation : Regimes Totalitaires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar anonyme29000 • 12 Mai 2013 • 3 150 Mots (13 Pages) • 1 463 Vues
Le mot apparaît dans les discours de Mussolini au début des années 20 pour désigner le régime qu'il souhaite mettre en place. Dès 1923, G Amendola , un opposant du groupe libéral démocratique utilise cette expression pour dénoncer la mainmise du pouvoir fasciste sur l'Italie.Mais attention à cette époque, aucun véritable régime totalitaire tel qu’il sera défini plus tard, n’est établi. Mussolini qui s’est emparé du pouvoir à l’occasion de la marche sur Rome en 1922, n’obtient le monopole du pouvoir qu’en 1926 avec les lois fascistissimes. En 1922, Staline devient secrétaire général du PCUS, mais il n’entame sa marche vers le monopole du pouvoir à la suite de la mort de Lénine en 1924. En 1933, Hitler s’empare du pouvoir à la suite d’élections législatives en Allemagne dans un contexte de dépression économique et de montée du conservatisme politique.
C’est dans les années 1945-1950 que le totalitarisme est à nouveau défini, notamment par Hannah Arendt pour désigner les régimes apparus dans les années 20-30, d’une part mais aussi pour stigmatiser les régimes contemporains qui se distinguaient du modèle de la démocratie libérale occidentale d’autre part.
Problématique : Quelle définition peut-on donner du totalitarisme ? Existe-t-il un ou des totalitarismes ? Les régimes qualifiés de totalitaires sont-ils comparables ?
I Une dictature politique basée sur une idéologie totalisante.
Des dictatures.
L’Italie fasciste :
En 1922, à la suite d’élections législatives ratées, Mussolini organise « marche sur Rome ». Le Roi Victor Emmanuel III fait appel à lui pour former le nouveau gouvernement. Il n'y a d'abord que 4 ministres fascistes, la chambre des députés est maintenue. La presse d'opposition est autorisée. Mais la même année, les pleins pouvoirs sont votés par la Chambre des députés et le Sénat pour un an au bénéfice de Mussolini. En novembre 1926 à la suite de l’affaire Matteotti (1924), les lois fascistissimes sont votées par le parlement : Mussolini, désormais, contrôle plusieurs ministères. II n'est plus responsable que devant le roi, il peut légiférer par décret-loi, c'est à dire sans demander le vote du parlement. Le parlement n'a plus l'initiative des lois. Par ailleurs, le Sénat est maintenu mais sans pouvoirs.
L’URSS stalinienne :
Pour prendre l'ensemble du pouvoir à la mort de Lénine en 1924, Staline secrétaire général depuis 22 élimine ses adversaires politiques, comme Trotski. Kamenev Zinoviev, Boukharine.
En 1936, est adoptée d'une nouvelle constitution. Le peuple vote pour des candidats uniques. Le parti communiste est le
parti unique. Staline contrôle toutes les nominations des cadres du parti.
L’Allemagne nazie.
A la suite de l’échec de la tentative infructueuse de prise de pouvoir par la force (Le putsch de la brasserie : 8 -9 novembre 1923), Hitler considère que la voie légale peut permettre aux nazis du NSDAP ( Parti National Socialiste des travailleurs Allemands) de s’emparer du pouvoir. Aux élections législatives de novembre 1932 , les nazis obtiennent 33,1%. Hindenburg, président de la République, fait donc appel à Hitler pour contrer la progression communiste. Hitler est nommé chancelier le 30 janvier 1933. Dès mars 33, le Reichstag lui vote les pleins pouvoirs pour quatre ans. En 1934, à la mort d’Hindenburg, Hitler devient Reichsführer. Il cumule les titres et les fonctions de président et de chancelier.
Conclusion : les trois régimes ont donc en commun d’avoir établi des dictatures caractérisées par l’exercice du monopole du pouvoir par un chef suprême et la mise en place d’un système à parti unique. De ce point de vue là les régimes sont comparables.
b) des idéologies foncièrement différentes.
Le fascisme : Il est intéressant de noter qu'à l'origine le fascisme affirmait un certain nombre de principes socialisants. Ils furent abandonnés par la suite pour ne pas effrayer les industriels et les propriétaires fonciers. Le fascisme est avant tout une idéologie nationaliste. (la nation considérée comme valeur suprême de l'ordre politique). Pour les fascistes, l'Etat prévaut sur les individus et leurs libertés. Les fascistes veulent un parti unique et un monde du travail organisé selon le principe du corporatisme. Le fascisme rejette le libéralisme, le communisme et la démocratie parlementaire.
Le nazisme : Nazisme est un terme construit à partir du sigle d'un parti. Les points communs entre le nazisme et le fascisme sont nombreux. (préoccupations sociales des origines, primauté de l’Etat sur l’individu, nationalisme, rejet du libéralisme, du communisme et du parlementarisme). Mais le nazisme est avant tout foncièrement une idéologie raciste. Dans Mein Kampf ( 1925-1926), Hitler développe une théorie basée sur la croyance en l’inégalité des races (la race aryenne étant considérée comme supérieure), sur un antisémitisme forcené, sur la volonté de conquérir pour la race allemande un espace vital (lebensraum).
Antisémitisme : haine des juifs.
Débat :
Le nazisme se distingue-t-il totalement du fascisme par son caractère raciste ? Cela est discutable. La conquête de l’Ethiopie, au cours de laquelle l’armée italienne utilise l’arme chimique, se fait au nom de la supériorité du peuple italien descendant de la Rome antique. L’Italie fasciste a également adopté en 1938des lois racistes et ségrégationnistes comparables aux lois de Nuremberg.
Le stalinisme :
Le stalinisme est plus une pratique qu’une idéologie. Cependant, il est possible de préciser quelques principes staliniens.
D’abord le stalinisme se présente comme un héritage du marxisme ( voir leçon sur les doctrines sociales) et du léninisme. Staline parle de Marxisme-Leninisme.
Il accorde donc une importance majeure au parti, guide et représentant des intérêts du prolétariat. Même si conformément à la théorie marxiste, la disparition de l’Etat est souhaitée et "prévue" au terme d’un long processus, Staline est partisan d'un État fort et autoritaire dans une phase intermédiaire. En outre Staline souhaite la disparition de la bourgeoisie.
Cependant
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