Que signifie "dire"?
Fiche de lecture : Que signifie "dire"?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 13 Octobre 2014 • Fiche de lecture • 888 Mots (4 Pages) • 625 Vues
Dire, c’est énoncer ou faire
Puisque dire, c’est énoncer ou faire (l’insurrection qu’on « rêvait » faire en janvier 2014 avec des marches rythmées par des démissions tout aussi « rêvées » au sein de nos institutions), émettre ou affirmer et soutenir dans une posture militante, en l’espèce. Or, lorsque les oppositions entonnent le ni, ni, ni, elles n’énoncent rien. Non pas qu’elles soient frappées par l’ineffable de leur faiblesse, mais précisément en ceci qu’elles ne sont point capables de sortir de celle-ci pour laisser croître leur puissance interlocutoire, qui n’est, certainement pas, dans les stades ou dans les rues. Leur faiblesse est attestée par l’indicible renoncement à éduquer, affirmer et à soutenir un processus populaire au moyen du discours positif. Seul le discours positif est la force interlocutoire qui met en selle l’espoir, comme une durée. Or en janvier, tout comme dans un article récent, le docteur Dabiré a écrit un texte, comme philosophe des intentions de tout le monde et des mécanismes démocratiques excepté de lui-même et aligné des contradictions. Tenez ! le Philosophe des « intentions du référendum » et par excroissance du peuple, le philosophe des « intentions explicites du président », le philosophe « du même président », le philosophe des « intentions illicites », cofondant légalité et illégalité avec une allégresse déconcertante, contraposant souveraineté de la loi et état de droit, mitterrandien avec « le coup d’Etat permanent », sankariste avec « la rectification permanente » et ouf, terminus légitimiste avec la « légitimation permanente ». Dois-je dire au docteur Dabire que le peuple, pas plus qu’un mécanisme constitutionnel comme le référendum ou le Président du Faso en tant qu’institution, n’ont point d’intentions. Ils sont tous au service de la libre régulation du jeu inter institutions dans la république. Par exemple le peuple n’a pas d’intention. Il a une volonté. On la mesure lorsqu’on l’interroge au moyen du référendum. D’où vient qu’un moyen, par exemple, un ustensile de cuisine a une intention ? Le référendum n’a pas d’intention. La bipolarité de l’opinion fait que le référendum, par essence, a une bivalence : oui et non pour que chacun librement choisisse la valeur qui lui sied. Lorsque cette volonté sortie des urnes est captée, dans la transparence et la justice, elle est dite volonté majoritaire ou expression de la volonté générale pour paraphraser Rousseau. Le vieux Kant, écrit dans les Fondements de la Métaphysique des moeurs : « la volonté n’est pas seulement soumise à la loi, elle lui est soumise de telle manière qu’elle doit être considérée elle-même comme législatrice et, de ce fait précisément, soumise à une loi dont elle peut se regarder elle-même comme l’auteur ». Introduction de Joël Lefebvre in Pour la Paix Perpétuelle, PUL, 1985, p.30. J’en conclue que cette volonté générale est à mille lieues de l’illégalité.
On ne revendique pas l’alternance, on la prépare.
Elle est une norme démocratique si et seulement si, l’on se détache de sa perception comme une mécanique mimétique que les démocraties libérales représentatives d’Occident nous font miroiter. Il faut sortir de ces sentiers battus pour construire
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